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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 10:45
MONSTERZ de HIDEO NAKATA

 

Hideo Nakata, étudiant en journalisme et en sciences, est devenu l'un des cinéastes emblématiques d'une époque, lorsqu’en 1998, il décide d'adapter sur grand écran le best-seller de son compatriote Koji Suzuki. Et ainsi de réhabiliter les histoires de fantômes vengeurs, en vogue dans les années 1950 : Ring et Ring 2 racontent une malédiction transmise par le biais d'une cassette vidéo qui avaient provoqué un électrochoc. Hideo Nakata imprime sa patte, occultant la violence explicite au profit de l'épouvante sophistiquée et élégante, toujours ancrée dans une réalité sociale. Sa carrière est lancée, bientôt jalonnée de suites et de remakes à Hollywood. En 2002, le chef de file de la nouvelle vague nippone signe son chef-d'œuvre, «Dark Water», qui associe la terreur psychologique à la claustrophobie.

 

"Ma fille de 5 ans ne verra pas mes films avant longtemps. [Rires.] Je suis arrivé dans le fantastique par accident. À présent, c'est mon devoir de faire de mon mieux pour effrayer le public. « Monsterz » est un thriller surnaturel dans lequel un génie du mal contrôle l'esprit des personnes qui se trouvent dans son champ de vision. Il croise le chemin d'un homme sur lequel son pouvoir n'a aucun effet. Rêverait-il d'un tel don ? Pas du tout, même si j'admets que cela pourrait faire gagner du temps d'avoir le contrôle total sur un tournage ! J'ai trop besoin d'échanger des idées avec mon équipe, sinon je m'ennuie. Je n'ai pas l'âme d'un dictateur."

 

Le scénario de Monsterz nous montre un homme (Tatsuya Fujiwara) en proie à ses propres maléfices et confronté, pour la première fois de sa vie, à un partenaire que n’atteint nullement son pouvoir de manipulateur. Cet homme du nom de Shuichi Tanaka (Takayuki Yamada) voudrait aider les hommes, car il se sent terriblement culpabilisé par la mort de son jeune frère, qu’il s’était promis de protéger, survenue lors d’un accident de voiture où il était présent à ses côtés. Lui-même, sans bien le savoir, possède des dons étranges, dont celui de guérir presque instantanément de ses graves blessures. Les deux hommes vont s’affronter à maintes reprises, se poursuivre, se provoquer, l’un voulant faire disparaître son rival, l’autre s’employant à le sauver. Cela donnera lieu à des combats d’une extrême violence, à des scènes souvent réussies, car la mise en scène est maîtrisée, mais plombée à plusieurs reprises par des longueurs et des répétitions inutiles. La question posée est la suivante : jusqu’où risque de nous conduire la manipulation des foules, de même que la robotisation et surtout la manipulation génétique ? Il semble que les asiatiques soient sensibles à l’évolution inquiétante de notre société et qu’ils s’interrogent. D’où l’intérêt de cet opus, non dénué de défauts, mais dont le mérite est de nous mettre en interrogation sur l’avenir de notre planète et de notre humanité, surtout lors d’une scène où l’homme-monstre ou l’homme-robot verse une larme parce que l’humanité, qui l’ignore, n’a pas été en mesure de l’humaniser en lui donnant un nom.

 

Pour consulter la liste des articles de la rubrique CINEMA ASIATIQUE, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

LISTE DES FILMS DU CINEMA ASIATIQUE

 

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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.

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Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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