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28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 13:35
BORSALINO de JACQUES DERAY

 

Roch Siffred (Alain Delon) et François Capella (Jean-Paul Belmondo), deux jeunes truands, décident d’avoir la mainmise sur Marseille. Leur but est de liquider les maîtres des lieux : Poli le caïd, Rinaldi l’avocat véreux et Marello le propriétaire des salles de jeux dans l'objectif d'un polar classique réalisé par Jacques Deray en 1969 avec le concours des deux stars françaises les plus populaires.

 

Avec l’aide précieuse de Jean-Claude Carrière et de Claude Sautet, Deray donne aux deux acteurs fétiches du 7e Art français des rôles taillés sur mesure. Alain Delon, figure sévère et mutique, incarne un ange noir avec un charisme hors du commun, tandis que Jean-Paul Belmondo se complaît dans l’outrance qui lui est familière depuis le milieu des années 60. Sautillant, drôle, léger et séducteur, Bébel sort le grand jeu, au risque d’en faire trop. 


Les autres comédiens ont quelque difficulté à exister, mais Jacques Deray parvient toutefois à maintenir le subtil équilibre entre la description du Marseille des années 30 et les passages obligés du film de genre. Ainsi, les fusillades - dont la séquence de massacre dans la boucherie - sont-elles proposées avec un réalisme qui n’est pas sans rappeler les grands maîtres américains. Aucune fioriture ne vient nous détourner du but initial : raconter avec efficacité une histoire d’amitié entre deux gangsters. Au passage, les auteurs dressent un intéressant portrait de cette Troisième République minée par la corruption et les inégalités sociales. Les deux petites frappes sont effectivement issues d’un milieu populaire et cherchent à s’élever dans la hiérarchie sociale par des moyens illégaux. Pourtant, elles sont vite confrontées à la corruption des élites, autres truands se camouflant sous un masque de respectabilité, tout en agissant de manière à entrer en compétition avec eux, non sans y laisser des plumes au passage. La musique de Claude Bolling met un point d'orgue à l’ensemble de cette réalisation parfaitement maîtrisée à laquelle le public de l’époque réservera un accueil enthousiaste.

 

Pour consulter la liste des articles de la rubrique CINEMA FRANCAIS, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

LISTE DES FILMS DU CINEMA FRANCAIS

 

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BORSALINO de JACQUES DERAY
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commentaires

E
Comme on le rend ce soir... je re-regarde!
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A
Je l'ai revu hier au soir avec un certain plaisir. Le duo fonctionne à merveille. Avec le plus de retrouver Françoise Christophe et Catherine Rouvel. Comme vous le mentionnez cette "troisième République était minée par la corruption et les inégalités sociales". 1930 à 2014, quels changements ? Une actualité qui nous colle à la peau. Restons optimistes. Il parait que le négatif n'est jamais définitif. Bonne soirée Armelle.
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A
Je l'ai revu également avec le même plaisir. Un film formidable, un rythme, des images, une ambiance, un humour, une restitution de l'époque et un duo d'acteurs absolument irrésistible.

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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
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Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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