Ce blog n'a d'autre souhait que de partager avec vous les meilleurs moments du 7e Art et quelques-uns des bons moments de la vie.
Par Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
Après les très réussis "X-Men", "Le commencement" et "Kick-Ass", le cinéaste anglais Matthew Vaughn nous invite à revisiter le blockbuster de façon déjantée mais follement originale et, ce, dans un opus non dénué d’humour trash mais impertinent et inventif, auquel je reprocherai néanmoins une violence souvent excessive en des temps où elle est déjà trop présente dans nos vies. Mais je n’en apprécie pas moins la classe très british qui donne au 7e Art britannique une touche particulière, où le pire sait s’envelopper d’une façade agréablement élégante et sophistiquée, qui procure à l’ensemble une excentricité savoureuse et une raillerie irrésistiblement grinçante et aristocratique.
Le scénario est le suivant : un agent secret très gentleman, interprété par le séduisant Colin Firth, prend sous son aile un jeune garçon de la banlieue pour le former et le faire entrer au service de Kingsman, une organisation d’espionnage ultra secrète logée dans le sous-sol de la boutique d’un tailleur de Savile Row. Ce dernier, qui ne répond nullement aux normes habituelles, va être ainsi propulsé dans un univers à l’opposé de celui qu’il connaît et dans lequel il a grandi. Ce jeune cockney va ainsi prendre la relève d’un précédent agent, qui n'était autre que son père mort en service lors de scènes où il se forge au métier sur le tas et en une suite d’images virevoltantes, irrévérencieuses et mouvementées à souhait. En quelque sorte un divertissement ou une parodie qui entend remettre un peu de sel et poivre dans un genre qui n’avait que trop tendance à se scléroser (voir les derniers James Bond).
Nous voici replongés à la grande époque des James Bond d'antan, ceux interprétés par Sean Connery qui régnaient alors sur le cinéma populaire d’Outre-Manche. Les clins d’œil ne manquent pas pour que cet hommage soit lisible : notamment les délirants gadgets comme le parapluie, arme redoutable de la panoplie d'alors qui avait fait la notoriété de James Bond. Mais il y a surtout une incontestable inventivité dans la façon de filmer selon un rythme accéléré en des explosions psychédéliques de têtes, par exemple, sur fond de musique classique, ou une scène de massacre totalement décalée dans une église qui n’est pas du meilleur goût, selon moi. Et qui mieux que Colin Firth pouvait incarner à la perfection le flegme britannique et l’élégance sans un faux pli de ce dandy des services secrets ? Personne, je suppose, car il est plus que parfait face à Samuel L. Jackson également excellent et le jeune et prometteur Taron Egerton qui forme avec lui un duo insolent et divertissant à souhait. Un film nerveux servi par des scènes d'action survoltées qui n'évitent pas quelques outrances.
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