Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 avril 2021 7 25 /04 /avril /2021 09:22
OMAR SHARIF - PORTRAIT

 

On se souviendra de lui arrivant au galop sur son étalon noir dans le désert rouge du Wadi Rum, beau et fier en prince oriental venant défier le colonel Lawrence  dont le rêve rejoignait le sien. On l’appréciera tout autant dans le rôle du docteur Jivago auprès de la belle Julie Christie, chassé de son domaine par les milices communistes lors des premiers pas de l’URSS soviétique. Ce qui frappait chez lui, c’était probablement son regard, sa prestance, son romantisme, cette allure altière qui savait se faire proche, tendre et humaine. David Lean avait tout de suite mesuré son potentiel de séduction et lui confiera  deux rôles légendaires qui ont fait de lui un mythe, l’un de ces acteurs voués aux galaxies les plus  hautes et les plus inaccessibles.

 

Né en avril 1932 à Alexandrie dans une famille d'origine libanaise, Michel Dimitri Chalhoub est le fils de Joseph Chalhoub, marchand  de bois précieux, et de Claire Saada. Élevé dans le rite grec catholique, il se convertit à l’islam pour pouvoir épouser l'actrice égyptienne Faten Hamama, dont il a plus tard divorcé et dont il aura un fils Tarek. Après de bonnes études au Collège britannique Victoria d’Alexandrie où il étudie les mathématiques et la physique ainsi que plusieurs langues dont le français, le grec, l’italien, l’anglais et le turc, il travaille quelques années dans l’entreprise de bois précieux de son père avant d’aller parfaire son métier d’acteur, pour lequel il se sent une vocation, à la prestigieuse Royal Académie of Dramatic Art de Londres. De retour en Egypte, il est découvert par son compatriote, le cinéaste Youssef Chahine qui le fait débuter dans "Le démon du désert", puis le fera jouer dans "Les eaux noires" auprès de la star égyptienne de l’époque Faten Hamama qu’il épousera en 1954. Devenu une vedette en Egypte, il y tournera 26 films sous le pseudonyme de Omar El Sharif qui ne seront pas tous des chefs-d’œuvre.

 

En 1962, il est remarqué et engagé par David Lean pour être le prince Ali Ibn Kharish dans son premier film occidental et international « Lawrence d’Arabie », au côté de Peter O’Toole, film pour lequel il prend son pseudonyme définitif d’Omar Sharif, film qui lui méritera une célébrité mondiale et un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle, ainsi qu’une nomination pour l’Oscar du Meilleur Second Rôle 1963. C’est alors qu’il divorce, malgré des sentiments partagés  pour « incompatibilité de la vie de couple avec la vie d’acteur international »  et s’installe avec son fils à Hollywood, ayant signé un contrat de sept ans avec les studios « Colombia Pictures ».

 

En 1965, il récidive avec un triomphe mondial dans « Le docteur Jivago », une autre réalisation du cinéaste britannique David Lean pour lequel il obtiendra le Golden Globe du meilleur Acteur, consécration d’une carrière exceptionnelle. Par la suite, il jouera dans une soixantaine de films américains et français dont « Mayerling » de Terence Young,  auprès de Catherine Deneuve en 1968, « Funny Girl » de William Wyler en 1968 avec Barbra Streisand avec laquelle il aura une liaison, « Le Rendez-vous » de Sidney Lumet en 1969, « La case » d’Henri Verneuil en 1971, « 588 rue Paradis » d’Henri Verneuil en 1992 auprès de Claudia Cardinale. En 2003, son rôle d’épicier philosophe dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » de François Dupeyron lui permet d’être récompensé par le César du meilleur acteur 2004.

 

Dans la vie, cet amateur de bridge et de chevaux se partage entre Le Caire et Deauville et mène une vie dilettante où il consacre  de nombreuses heures à hanter les  hippodromes et les salles de jeux. Il est l’un des joueurs de bridge les plus réputés du monde et sera vice-champion du monde en 1971 face à Pierre Jaïs et vice-champion d’Europe seniors en 1999 à Malte. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il entre dans une clinique privée au Caire où il meurt en  juillet 2015 d’une crise cardiaque. 


Pour prendre connaissance du film sur Lawrence d'Arabie ,cliquer sur son titre :
 

Lawrence d'Arabie, de la réalité à la légende

 

Et pour consulter les articles de la rubrique ACTEURS DU 7e ART, cliquer  ICI

 

RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL

 

OMAR SHARIF - PORTRAIT
OMAR SHARIF - PORTRAIT
OMAR SHARIF - PORTRAIT
Partager cet article
Repost0

commentaires

D
Bonjour Armelle, merci pour cet hommage à un acteur attachant. Je l'avais aussi beaucoup aimé dans Mr Ibrahim et les fleurs du Coran. Bonne journée.
Répondre
A
Un grand et bel acteur. Je garde de bien beaux souvenirs le concernant. Il avait commencé sa carrière avec Youssef Chahine. Dalida terminait la sienne avec ce grand réalisateur. Deux destinées qui du début de leur carrière à la fin de leur vie respective n'ont cessé de se croiser et de beaucoup s'apprécier. Je pense pouvoir l'affirmer.
Répondre

Présentation

  • : LA PLUME ET L'IMAGE
  • : Ce blog n'a d'autre souhait que de partager avec vous les meilleurs moments du 7e Art et quelques-uns des bons moments de la vie.
  • Contact

Profil

  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.

Texte Libre

Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


Charlie Chaplin

 

"Innover, c'est aller de l'avant sans abandonner le passé."

 

Stanley Kubrick

 

 

ET SI VOUS PREFEREZ L'EVASION PAR LES MOTS, LA LITTERATURE ET LES VOYAGES, RENDEZ-VOUS SUR MON AUTRE BLOG :  INTERLIGNE

 

poesie-est-lendroit-silence-michel-camus-L-1 

 

Les derniers films vus et critiqués : 
 
  yves-saint-laurent-le-film-de-jalil-lespert (1) PHILOMENA UK POSTER STEVE COOGAN JUDI DENCH (1) un-max-boublil-pret-a-tout-dans-la-comedie-romantique-de-ni

Mes coups de coeur    

 

4-e-toiles


affiche-I-Wish-225x300

   

 

The-Artist-MIchel-Hazanavicius

 

Million Dollar Baby French front 

 

5-etoiles

 

critique-la-grande-illusion-renoir4

 

claudiaotguepard 

 

affiche-pouses-et-concubines 

 

 

MES FESTIVALS

 


12e-festival-film-asiatique-deauville-L-1

 

 13e-FFA-20111

 

deauville-copie-1 


15-festival-du-film-asiatique-de-deauville

 

 

Recherche