Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 09:58
Le mystère Henri Pick de Rémi Bezançon

Adapté du roman éponyme de David Foenkinos, le film de Rémi Bezançon ne vaudrait pas pipette sans la présence de Fabrice Luchini qui anime l'opus de sa malice, de son entêtement à plonger au coeur de cette invraisemblable histoire de manuscrit. L'idée de départ est excellente, celle d'une bibliothèque consacrée aux manuscrits refusés, sise en pays breton dans la presqu'île de Crozon, ce qui nous vaut des paysages superbes et, qu'un jour, une éditrice décide de visiter avec un jeune romancier en quête de reconnaissance dont elle vient de publier le premier roman. Elle est attirée alors par l'un de ces dossiers oubliés, comme le serait une bouteille à la mer, s'emballe pour son contenu et décide de le publier avec l'aura toute particulière dont cet ouvrage remarquable jouit  du seul fait d'avoir été un laisser pour compte de l'univers littéraire.


Si bien que, paré de cette légende, le roman fait mouche auprès du public et devient du jour au lendemain un best-seller, mais Jean-Michel Rouche (Fabrice Luchini), vedette d'une émission littéraire flaire d'emblée l'entourloupe et s'en prend à la veuve de ce Monsieur Pick, un brave pizzaïolo décédé deux années plus tôt qui n'a jamais écrit plus de quelques lignes sur des cartes postales destinées à sa famille, ce qui ne manque pas de susciter un scandale à l'antenne : voilà Rouche viré de la télévision et du lit conjugal, l'un allant souvent de pair avec l'autre. Bien écrits, les dialogues permettent à Luchini de donner toute sa mesure avec une savoureuse drôlerie et un cynique entêtement et, ce, en présence de la fille du supposé auteur qui s'affiche dans la contradiction avec panache : Camille Cottin. 


Cette partie de ping-pong oral focalise tout l'attrait du film dont le final ne nous surprend guère tant il est prévu dès les premières scènes, dommage ! - mais ce polar sans cadavre a du moins le mérite de pointer de la pellicule l'univers littéraire qui, pas davantage que les autres, n'échappe aux tentations du marketing  et aux paradoxes des faux-semblants.


Pour consulter la liste des articles de la rubrique  CINEMA FRANCAIS, cliquer  ICI


RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL

 

Le mystère Henri Pick de Rémi Bezançon
Le mystère Henri Pick de Rémi Bezançon
Partager cet article
Repost0

commentaires

D
Bonjour Armelle, film très sympathique : le couple Cottin/Luchini fonctionne à merveille. Bonne journée.
Répondre
E
Je l'ai vu et ai été déçue je dois dire. Vrai que l'on se plonge un peu dans le monde littéraire mais le dénouement du mystère est tellement tiré par les cheveux que je me suis sentie frustrée, ce qui m'est souvent arrivé avec des films de Lelouch. Lucchini n'est pas bête, et je lui en veux de nous avoir floués ainsi :D
Répondre

Présentation

  • : LA PLUME ET L'IMAGE
  • : Ce blog n'a d'autre souhait que de partager avec vous les meilleurs moments du 7e Art et quelques-uns des bons moments de la vie.
  • Contact

Profil

  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.

Texte Libre

Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


Charlie Chaplin

 

"Innover, c'est aller de l'avant sans abandonner le passé."

 

Stanley Kubrick

 

 

ET SI VOUS PREFEREZ L'EVASION PAR LES MOTS, LA LITTERATURE ET LES VOYAGES, RENDEZ-VOUS SUR MON AUTRE BLOG :  INTERLIGNE

 

poesie-est-lendroit-silence-michel-camus-L-1 

 

Les derniers films vus et critiqués : 
 
  yves-saint-laurent-le-film-de-jalil-lespert (1) PHILOMENA UK POSTER STEVE COOGAN JUDI DENCH (1) un-max-boublil-pret-a-tout-dans-la-comedie-romantique-de-ni

Mes coups de coeur    

 

4-e-toiles


affiche-I-Wish-225x300

   

 

The-Artist-MIchel-Hazanavicius

 

Million Dollar Baby French front 

 

5-etoiles

 

critique-la-grande-illusion-renoir4

 

claudiaotguepard 

 

affiche-pouses-et-concubines 

 

 

MES FESTIVALS

 


12e-festival-film-asiatique-deauville-L-1

 

 13e-FFA-20111

 

deauville-copie-1 


15-festival-du-film-asiatique-de-deauville

 

 

Recherche