Burt Lancaster, né le 2 novembre 1913 à New-York, commença sa carrière comme acrobate professionnel dans plusieurs cirques avant d'être mobilisé lors de la Seconde Guerre Mondiale et envoyé au combat en Afrique du Nord et en Europe. Démobilisé en 1945, il s'oriente vers le théâtre et joue dans une pièce qui ne sera pas un succès "A Sound of Hunting", mais le fera remarquer d'un critique pour ses dons indéniables, à une époque où Hollywood est en quête de nouveaux talents. Il tourne ainsi dans un premier film "Les Tueurs" (1946) au côté d'Ava Gardner et cette production, sans prétention, suffira à le propulser au haut de l'affiche et de le consacrer "star", tant il crève littéralement l'écran. Par la suite, en homme intelligent et ambitieux, il saura passer des rôles de beau mec au sourire carnassier et au physique athlétique à ceux d'acteur sérieux, en entrant dans la peau de personnages plus complexes. Puis il fonde sa propre maison de production et réalise son premier long métrage "L'homme du Kentucky" en 1955. Désormais il appartient à l'élite du cinéma américain et sa renommée est devenue internationale. Après une nomination aux Oscars pour "Tant qu'il y aura des hommes" qui lui donne pour partenaires Deborah Kerr et Montgomery Clift, il en obtient un pour son interprétation dans "Elmer Gantry le charlatan". Sollicité par les plus grands cinéastes, il ne cesse plus de tourner. En 1963, il remporte la coupe Volpi à Venise pour sa magistrale interprétation dans "Le prisonnier d'Alcatraz" (1962) de John Frankenheimer et, la même année, il sera l'inoubliable prince Salina dans "Le Guépard" de Luchino Visconti, où sa prestation domine le film de bout en bout.
Après quelques productions commerciales comme "Airport", "L'homme de la loi", "Fureur Apache", il revient en Italie en 1975 et retrouve Visconti pour "Violence et Passion" auprès de Silvana Mangano, où sa prestation est de la même veine que celle du prince Salina, c'est-à-dire exceptionnelle, avant d'enchaîner avec "1900" de Bernardo Bertolucci. Suivra "Atlantic City" (1979) de Louis Malle face à Susan Sarandon où son rôle du vieux Lou lui mérite une nouvelle nomination aux Academy Awards. Il est vrai que son regard, sa démarche et chacun de ses gestes concourent à donner vie et profondeur au personnage. C'est vers 1981 qu'il s'éloigne progressivement des studios, n'acceptant plus que des rôles de complément ou des productions télévisées. On le verra néanmoins une dernière fois comme tête d'affiche dans "Coup double" (1986), partenaire de son vieux complice Kirk Douglas avec lequel il avait tourné sept films dont "Règlement de comptes à O.K Corral" de John Sturges et "Sept jours en Mai" de John Frankenheimer. Son ultime apparition se fera en ancienne gloire du base-ball dans "Jusqu'au bout du rêve" (1989) de Phil Alden Robinson. Le 10 septembre 1990, il se marie pour la troisième fois avec Susan Martin, mais il est déjà un homme malade. Il doit subir un quadruple pontage et se retrouve à moitié paralysé des suites d'une hémiplégie. Il mourra le 20 octobre 1994 à Los Angeles et ses cendres seront déposées au Westwood Memorial Park où une plaque honore sa mémoire.
Pour lire les critiques de quelques-uns des films où figure cet acteur dont Vera Cruz, Le Guépard et 1900, cliquer sur les liens ci-dessous :
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