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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 10:08

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Paris, années 60. Jean-Louis Joubert, agent de change rigoureux, marié à une femme snob et convenue, découvre qu'une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit... au sixième étage de son immeuble bourgeois. Maria, la jeune femme qui travaille sous son toit, lui fait découvrir un univers exubérant et folklorique à l'opposé des manières et de l'austérité de son milieu. Touché par ces femmes pleines de vie, il se laisse aller et goûte, pour la première fois, à des plaisirs sans prétention. Mais peut-on vraiment changer de vie à 45 ans ?Certes  ce film ne va pas révolutionner le 7e Art, certes il n'échappe pas aux stéréotypes faciles et aux clichés simplistes dans sa peinture de la société des années 60 qui rangeait volontiers ses classes sociales par étages, mais il y a, dans cet opus, une chaleur humaine, une gaieté de bon aloi, un optimisme qui en font un divertissement familial que l'on savoure avec une certaine gourmandise et une totale absence de contrition, car cela nous change de la violence habituelle et des effets spéciaux dont le cinéma américain surcharge ses productions jusqu'à l'overdose. Rien de cela chez Philippe Le Guay qui nous livre un film pleinement franchouillard, où l'on voit un certain Monsieur Joubert, agent de change de son état, réalisant que son avenir n'est pas forcément lié aux actions et obligations boursières, grâce à la découverte, au sixième étage de son bel immeuble haussmannien, d'un petit paradis de gentillesse et de bonne humeur que régissent d'autres valeurs et où la vraie vie est brassée à pleines mains. Dans le rôle de Jean-Louis Joubert, échappant aux convenances et se transformant sous l'effet de cette révélation,  Fabrice Luchini est formidable, jouant ce bourgeois coincé qui s'émancipe avec toute la sobriété nécessaire, n'en faisant ni trop, ni pas assez, aux côtés de Sandrine Kiberlain, plus vraie que nature dans celui d'une femme aseptisée et sans saveur, confinée dans son périmètre de jeune mondaine formatée.

 

Quant aux Ibériennes du 6e étage responsables de la transformation de notre héros, dont l'épopée saura se limiter aux contours de son immeuble, elles sont toutes crédibles. Que ce soit Conception (Carmen Maura), Dolorès, Pilar ou Maria, interprétée par la ravissante Natalia Verbeke, elles ne peuvent que susciter notre sympathie et nous ouvrir les perspectives  d'un univers sans fards, sans botox, sans calcul, sans tricherie, ayant remplacé le nombrilisme rampant par la générosité et l'entraide. Et cette remise en mémoire n'est pas inutile de nos jours. Allez vite vous ressourcer à ce spectacle sans prétention qui rappelle le bon temps d'un cinéma familial qui faisait la joie de nos samedis soirs.

 

Pour consulter la liste des articles de la rubrique CINEMA FRANCAIS, cliquer sur le lien ci-dessous 

 

LISTE DES FILMS DU CINEMA FRANCAIS

 

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LES FEMMES DU 6e ETAGE de PHILIPPE LE GUAY
LES FEMMES DU 6e ETAGE de PHILIPPE LE GUAY
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commentaires

M
J'aime vraiment beaucoup ce film. Je le trouve frais et me met plutôt de bonne humeur, ca fait du bien. Luchini (avec qui j'ai pas mal de mal d'habiture) est vraiment sympa dans ce rôle. Kimberlain<br /> est impeccable comme d'habitude et les actrices espagnoles, Carmen Maura en tête n'augmentent que mon amour pour ce pays
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G
Armelle, je vois que tu as apprécié ce film qui effectivement mérite sans aucun doute le détour. J'ai été touché en le voyant car j'ai connu ces lieux par l'intermédiaire d'une partie de ma famille<br /> qui vivait dans dans ces immeubles huppés des "beaux quartiers" où les riches ne côtoyaient pas les pauvres, n'avaient le droit de passer que par "l'escalier de service" assez sinistre pour<br /> rejoindre leur chambre de bonne au dernier étage avec vue sur la cour et ses poubelles. Ces chambrettes étaient, comme dans le film, sans aucun confort et parfois sordides avec eau et toilettes, si<br /> l'on pouvait les nommer ainsi, sur le palier. Tout ce petit monde désargenté formait une communauté pleine de solidarité et de dignité mais parfois de nostalgie voire de désespoir. Cette oeuvre a<br /> le grand mérite de nous faire découvrir le côté injuste et méprisant d'une certaine société sûre d'elle-même et désinvolte et souvent méprisante envers ces gens-là. Philippe Le Guay a filmé tout ce<br /> petit monde avec beaucoup de tendresse , de doigté et de sensibilité malgré un final un peu convenu. Quant à Fabrice Lucchini, il brille de mille feux,et Natalia Verbeke et les autre acteurs sont<br /> au diapason. En fait, voilà pourquoi je n'étais pas très fier de rendre visite certains jours de congés scolaires à certaines personnes de ma famille éloignée. Malheureusement la situation perdure!
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U
<br /> C'est tellement agréable de lire ces blogs intéressants comme la vôtre. J'aimerais qu'il y ait plus de sources d'information d'une telle qualité.<br /> <br /> <br />
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B
je ne l'ai pas vu celui ci mais si j'en ai l'occasion je le regarderais.
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M
Bon filmMa soeur m'y a emmené de force mais je regrette pas, c'est surement l'un de mes coups de coeur de l'année !
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F
Un excellent moment ! Moi ce film m'a fait un bien fou...
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C
Complètement d'accord avec cette belle critique. Un film plein de clichés, mais sympathique, et porté par de très bons acteurs, notamment les "bonnes" du 6ème étage... Du cinéma popualire au sens noble du terme
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D
Bonjour Armelle, c'est un film très très sympa avec des situations savoureuses et des acteurs tous excellents. Un bon moment recommandable. Bonne journée.
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M
Dans le genre, très réussi. J'ai pris mon pied. Lucchini est terrible et les autres acteurs pas mal non plus.
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T
J'ai bien ri et ai trouvé les acteurs excellents. Un bon moment de cinéma et comme vous dites sans prétention et aussi sans vulgarité.
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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
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Texte Libre

Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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