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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 11:01

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Né en juin 1941 à Leicester, Stephen Frears, après de solides études, débute sa carrière cinématographique comme assistant de Karel Reisz. Il réalise son premier film "Gumshoe" en 1970, mais c'est  "My beautiful Laundrette", en 1985, qui le révélera au grand public. Par la suite, il ne va plus cesser de diversifier ses sujets et d'attacher une grand importance à la rédaction de ses scénarios qu'il travaille lui-même avec une précision maniaque. Son expérience de la télévision fait qu'il est aussi à l'aise dans la vérité documentaire, la reconstitution d'une époque, le thriller comme dans "The Hit"  ou le constat social à la manière d'un Ken Loach. Cette diversité, qui le caractérise, n'est due qu'à une chose : Frears entend être un cinéaste libre et ne se fier qu'à son instinct et à ses désirs.  De même qu'il alterne les films à budget modeste aux grandes fresques, passe sans transition de la splendeur vénéneuse des "Liaisons dangereuses"  à la verve des "Arnaqueurs". A mes yeux, "Les liaisons dangereuses", avec le couple formé par Glenn Close et John Malkovich, est insurpassable et l'oeuvre absolument magistrale, le chef-d'oeuvre de Frears à mon humble avis.

 

Mieux il ose les mélanges audacieux, ainsi le métissage du film noir et du western dans The Hi-Lo Country ou de psychanalyse et d'horreur avec "Mary Reilly", mieux on perçoit sa jubilation de la mise en scène, son goût du détail, les changements de ton, le réalisme, ainsi le Londres des années 1970 dans "Prick Up Your Ears" ou l'Amérique des années 1980 dans "High Fidelity", sans que Stephen Frears ne cède jamais au simple travail illustratif. A chaque fois, il fait en sorte de trouver le style adéquate, le réalisme  qui sert le mieux son thème. Ce sera le cas avec "The Queen" en 2006 interprétée par la merveilleuse Helen Mirren ou, en 2005, avec "Mme Henderson présente", véritable réussite, finement ciselée, chronique du music-hall anglais sous le blitz et mélange d'ironie et d'émotion qui symbolise admirablement l'art très personnel de ce grand cinéaste. En 2014, il abat une carte conséquente avec son très réussi "Philomena" qui a tous les atouts pour gagner la sympathie du public, ce qu'il fera. En 2015 "The program", en 2016 "Florence Jenkins" et en 2017 "Confident" sont des films moins emblématiques malgré une mise en scène toujours soignée et exigeante.

 

Pour consulter la liste des articles de la rubrique REALISATEURS DU 7e ART, cliquer sur le lien ci-dessous  :

 

LISTE DES ARTICLES - REALISATEURS du 7e ART

 

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commentaires

A
Je vais le voir samedi. Les critiques dans l'ensemble sont bonnes. J'en parlerai dès dimanche.
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A
Je suis en train de guetter toutes les sorties dans la région, pour aller voir Philomena. J'aime beaucoup Stephen Frears quand à Judi Dench, c'est une actrice qui me séduit par sa seule présence.<br /> Double plaisir en attente, donc, et quelques kilomètres à avaler.
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A
Oui, un touche à tout de grand talent. Sens de la mise en cène et scénarios très travaillés. Frears ne laisse rien au hasard mais il doit être très pointilleux avec son équipe. Enfin je suppose.
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G
Voici un réalisateur que j'apprécie pour son intelligence et son engagement sur des sujets souvent très originaux qu'il met brillamment en scène. J'ai beaucoup apprécié "Madame Henderson présente<br /> ", "The Queen" bien sûr, mais aussi "The hit". J'ai hâte d'approfondir un peu plus mes connaissances sur ce réalisateur et cela ne devrait pas tarder avec "Les liaisons dangereuses". A très<br /> bientôt!
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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
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Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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