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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 18:30
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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 11:49
LES CHIENS ERRANTS de TSAI MING-LIANG

 

Un père Hsiao-kang et ses deux enfants vivent en marge de Taipei, entre les bois et les rivières de la banlieue et les rues pluvieuses de la capitale. Le jour, le père gagne chichement sa vie en faisant l’homme sandwich pour des appartements de luxe pendant que son fils et sa fille hantent les centres commerciaux à la recherche d’échantillons gratuits de nourriture. Tous trois, depuis la disparition de la mère, connaissent la plus grande précarité, couchant dans un immeuble abandonné, sur des matelas posés à même le sol et obligés d’aller se laver dans les toilettes publiques. Une femme, vendeuse dans une grande surface, qui donne à manger aux chiens errants du quartier, va apporter un peu de tendresse maternelle et de nourriture aux enfants et adoucir leur errance morale et physique dans ce milieu urbain où le rythme de vie est devenu infernal et où l’existence quotidienne ne cesse pas de se déshumaniser.

 

Sur ce scénario ramassé, le cinéaste taïwanais Tsai Ming-liang a composé une sorte de sublime et déchirant oratorio de la misère et de la solitude, une symphonie poignante de pluie et de larmes qui vous bouleverse et vous hante des heures durant. Il parvient, malgré cette désespérance cousue à petits points et à larges plans, à produire un film d’une beauté tragique, quasi apocalyptique, qui m’est apparu comme une œuvre testament, peu bavarde, un résumé superbe de l’imagerie cinématographique lorsqu’elle atteint ce degré de sensibilité et d’émotion. Lors des dernières séquences, l’art du cinéaste se résume en quelque sorte, mêlant peinture, musique, détresse humaine et interrogation dernière sur le sens de la vie, sur la tragédie perpétuelle qu’elle inspire, sur les regards qui se croisent et se séparent, sur la douleur infinie, sur la cacophonie d’un monde devenu sourd comme si nous apparaissaient soudain juste au moment de disparaître le premier Adam et la première Eve au cœur d’un désert minéral et en face d’une fresque qui exprime l’ultime image fantasmée de l’art et des hommes.

 

Difficile de parler des acteurs tellement le film les a pris sur le vif, tant les personnages semblent saisis à leur insu dans leur quotidien, tant ils sont naturels et vrais. Bien entendu, on ne peut oublier de mentionner la prestation de l’acteur fétiche du réalisateur Lee Kang-sheng que les spectateurs ont vu grandir et vieillir avec lui, son alter ego comme le fut Antoine Doisnel pour Truffaut, plus émouvant que jamais dans ce rôle où il perd peu à peu son humanité, s’abime dans la solitude et le désarroi. Son regard ne risque pas de s’effacer de nos mémoires car il exprime la grande peine des êtres en marge d’un univers urbanisé à l’extrême, au point que la campagne n’est plus qu’un désolant bourbier, un jardin d'Eden déserté à tout jamais sous des pluies torrentielles. 

 

Pour consulter les articles de la rubrique CINEMA ASIATIQUE, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

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LES CHIENS ERRANTS de TSAI MING-LIANG
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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 10:51
L'HOMME DES HAUTES PLAINES de CLINT EASTWOOD

                  

Venu de nulle part, un cavalier taciturne surgit dans le petit village de Lago en plein désert et découvre une population terrorisée par la prochaine sortie de prison de trois hors-la-loi. L'étranger, qui a abattu dès son arrivée trois hommes qui l'avaient provoqué, est aussitôt engagé pour défendre la ville. En échange de cette collaboration, il pourra demander tout ce qu'il souhaite, rien ne lui sera refusé.

 

Avec L'homme des hautes plaines (1972), son second film, Clint Eastwood  payait sa dette envers Sergio Leone qui l'avait tiré de l'anonymat en le faisant tourner dans un chef-d'oeuvre : Le bon, la brute et le truand. En effet, cet homme, tireur d'élite, qui débarque à Lago sombre et mal rasé, ressemble au personnage, qu'en tant qu'acteur, Clint interpréta sous la direction du metteur en scène italien. Mais la ressemblance s'arrête là, car Eastwood, avec ce premier western, fait oeuvre d'auteur. Revisitant à sa manière un thème classique, celui d'une ville écrasée par la peur et la couardise (on pense bien sûr au film  Le train sifflera trois fois), il nous fait passer de l'autre côté du miroir. Chez lui point d'héroïsme et de bons sentiments, on ne tire pas son mouchoir face à une réalité aussi froide et cynique. L'homme est un loup pour l'homme, aussi dans la lutte pour le pouvoir est-ce toujours le plus habile et le plus cruel qui emporte la mise. Nous sommes en plein coeur d'un jeu terrifiant où il n'y a aucune place pour une quelconque mansuétude. Violent, et néanmoins captivant, le film est admirablement joué par un Clint Eastwood obsédant et impénétrable, mis en scène par le même Eastwood avec rigueur et concision, qualités qui ne lui feront jamais défaut dans ses autres réalisations.

 

Ne parvenant pas à pardonner la médiocrité ambiante qui règne dans cette ville, l'étranger force les habitants à repeindre leur cité en rouge et nomme shérif le nain dont ils avaient fait leur souffre-douleur, ce qui prête à ce long métrage une atmosphère à la fois crépusculaire et fantastique, avec une touche de surréalisme très envoûtante. D'autant que Eastwood se plaît à laisser planer le doute sur l'identité de son cavalier. Est-il le propre frère du shérif Duncan, qui avait été assassiné par les trois bandits sous les yeux complices et apeurés des habitants, et qui revient se venger d'eux ? Est-ce l'ange de la mort lui-même venu à Lago pour rappeler à chacun sa responsabilité dans le meurtre ? Le mystère demeure. Mais il est vrai que l'arrivée de l'étranger bouleverse les habitudes de cette cité dont la population n'est composée que d'adultes - on ne voit pas d'enfants - liés entre eux par le secret d'une responsabilité criminelle collective. Aussi l'étranger prend-t-il plaisir, à la façon de l'ange exterminateur, à les humilier en les méprisant, en les obligeant à reconnaître pour shérif un être disgracié et à leur faire repeindre en rouge leurs propres maisons, rebaptisant la ville du nom de " Hell " qui signifie " Enfer ". Puis, après avoir tué ses adversaires par le fouet, la corde ou l'arme à feu, il repart comme il était venu dans un anonymat troublant, non sans avoir donné au shérif Duncan une sépulture décente dans le cimetière de Lago.


                  

Jouant des atouts d'une mise en scène flamboyante ( entre autre l'incendie final d'une partie de la ville ), d'une photographie splendide due à l'objectif de Bruce Surtees et d'une musique inspirée de celle d'Ennio Morricone, Eastwood ne se prive pas de manier à l'envi l'humour et la dérision et nous conte avec virtuosité l'histoire de cet homme seul, trahi par une ville impuissante mais faisant face, à la façon d'une parabole inscrite en rouge sang.

 

Pour lire l'article consacré à Clint Eastwood, cliquer  sur son titre :   

 

CLINT EASTWOOD - PORTRAIT

 

 Et pour consulter la liste complète des articles de la rubrique CINEMA AMERICAIN, dont les oeuvres de Eastwood, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

LISTE DES FILMS DU CINEMA AMERICAIN ET CANADIEN

 

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L'HOMME DES HAUTES PLAINES de CLINT EASTWOOD
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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 10:45
MONSTERZ de HIDEO NAKATA

 

Hideo Nakata, étudiant en journalisme et en sciences, est devenu l'un des cinéastes emblématiques d'une époque, lorsqu’en 1998, il décide d'adapter sur grand écran le best-seller de son compatriote Koji Suzuki. Et ainsi de réhabiliter les histoires de fantômes vengeurs, en vogue dans les années 1950 : Ring et Ring 2 racontent une malédiction transmise par le biais d'une cassette vidéo qui avaient provoqué un électrochoc. Hideo Nakata imprime sa patte, occultant la violence explicite au profit de l'épouvante sophistiquée et élégante, toujours ancrée dans une réalité sociale. Sa carrière est lancée, bientôt jalonnée de suites et de remakes à Hollywood. En 2002, le chef de file de la nouvelle vague nippone signe son chef-d'œuvre, «Dark Water», qui associe la terreur psychologique à la claustrophobie.

 

"Ma fille de 5 ans ne verra pas mes films avant longtemps. [Rires.] Je suis arrivé dans le fantastique par accident. À présent, c'est mon devoir de faire de mon mieux pour effrayer le public. « Monsterz » est un thriller surnaturel dans lequel un génie du mal contrôle l'esprit des personnes qui se trouvent dans son champ de vision. Il croise le chemin d'un homme sur lequel son pouvoir n'a aucun effet. Rêverait-il d'un tel don ? Pas du tout, même si j'admets que cela pourrait faire gagner du temps d'avoir le contrôle total sur un tournage ! J'ai trop besoin d'échanger des idées avec mon équipe, sinon je m'ennuie. Je n'ai pas l'âme d'un dictateur."

 

Le scénario de Monsterz nous montre un homme (Tatsuya Fujiwara) en proie à ses propres maléfices et confronté, pour la première fois de sa vie, à un partenaire que n’atteint nullement son pouvoir de manipulateur. Cet homme du nom de Shuichi Tanaka (Takayuki Yamada) voudrait aider les hommes, car il se sent terriblement culpabilisé par la mort de son jeune frère, qu’il s’était promis de protéger, survenue lors d’un accident de voiture où il était présent à ses côtés. Lui-même, sans bien le savoir, possède des dons étranges, dont celui de guérir presque instantanément de ses graves blessures. Les deux hommes vont s’affronter à maintes reprises, se poursuivre, se provoquer, l’un voulant faire disparaître son rival, l’autre s’employant à le sauver. Cela donnera lieu à des combats d’une extrême violence, à des scènes souvent réussies, car la mise en scène est maîtrisée, mais plombée à plusieurs reprises par des longueurs et des répétitions inutiles. La question posée est la suivante : jusqu’où risque de nous conduire la manipulation des foules, de même que la robotisation et surtout la manipulation génétique ? Il semble que les asiatiques soient sensibles à l’évolution inquiétante de notre société et qu’ils s’interrogent. D’où l’intérêt de cet opus, non dénué de défauts, mais dont le mérite est de nous mettre en interrogation sur l’avenir de notre planète et de notre humanité, surtout lors d’une scène où l’homme-monstre ou l’homme-robot verse une larme parce que l’humanité, qui l’ignore, n’a pas été en mesure de l’humaniser en lui donnant un nom.

 

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 11:23
NO MAN'S LAND de NING HAO

 

Le 16 ème Festival du film asiatique de Deauville a ouvert ce mercredi 5 mars 2014 par la projection d’un film déjà en compétition au dernier Festival de Berlin. Celui-ci se présente comme un road movie détonnant dont l’action se situe dans la Chine occidentale, à mille lieux de toute vie humaine, ce qui intensifie l’effet de solitude extrême et de dépersonnalisation. L’auteur est le cinéaste chinois Ning Hao, déjà connu pour ses cinq films précédents dont Mongolian Ping Pong qui sera présenté en 2005 dans la section forum du Festival de Berlin. L’année suivante, son film Crazy Stone, une comédie à petit budget, recueillera à la fois l’adhésion de la critique et du public. Son dernier opus No Man’s land est une œuvre violente mais remarquablement bien rythmée et interprétée dans des tons sablés qui se marient fort bien avec les étendues de désert et où, seule, le rouge de la voiture et le sang des victimes donnent sa note tout aussi intense que tranchante.

 

L’histoire raconte la course poursuite d’un avocat Xiao Pan et de celui qu’il a fait innocenter par le tribunal, un certain Big Boss. Ce dernier lui en veut visiblement, peut-être parce qu’il pense que l’avocat conserve à son égard de sérieux soupçons. Au volant de la voiture que Big Boss lui a donné à regret en guise d’émoluments, Xiao Pan prend alors la direction de la seule autoroute qui traverse cette région totalement isolée et coupée du monde des vivants pour rejoindre le tribunal où il exerce habituellement et où il doit être reçu avec les égards qu’il mérite pour être parvenu à sauver la tête d’un suspect. Mais Big Boss ne va pas tarder à se lancer à sa poursuite avec l’aide d’hommes de main afin de récupérer sa voiture, si bien que ce road movie va devenir une véritable chasse à l’homme et bientôt à la femme que l’avocat a retrouvée dans son coffre de voiture et qui, elle, tente d’échapper à son tortionnaire. Ce parcours sera l’occasion de règlements de compte particulièrement cruels entre des hommes que leur extrême solitude et la corruption ont rendu enragés. On découvre parmi eux la fille de joie attachante que sa famille a vendue à un homme sans foi ni loi, des personnages pathétiques et d’une cruauté sans nom, animés par l’envie et la haine et, ce, dans un décor aride et impitoyable qui fait de chacun d’eux le prisonnier de l’espace et de ses pulsions les plus primaires. Si bien que cette suite de bastonnades perpétrées par un monde de salauds n’est pas sans rappeler certaines scènes des grands westerns de jadis.

 

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NO MAN'S LAND de NING HAO
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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 09:36
LIMELIGHT de CHARLIE CHAPLIN

Calvero est un vieux clown solitaire. Ses spectacles n'ont plus de succès depuis longtemps, si bien qu'il ne sait plus quel sens donner à sa vie, lui qui a fait des représentations dans les plus fameuses salles du pays. Sa vie change quand il rencontre une jeune danseuse (Claire Bloom) qui a tenté de se suicider parce qu'elle ne peut plus danser. Il lui redonnera goût à la vie et en tombera éperdument amoureux, enfin il l’aidera à reprendre la danse et les spectacles avant de se retirer dans l’ombre pour y mourir. Limelight (Les feux de la rampe) aurait pu être le dernier film de Charles Chaplin mais le réalisateur en a encore tourné deux autres ensuite. Néanmoins celui-ci, sorti en 1952, sonne comme son testament. "A la fin, ce n’est pas Cravero qui est en train de mourir, mais Chaplin" - remarquait Bernardo Bertolucci. Et triple testament si l’on considère celui du clown, Cravero, dont le nom suffisait jadis à remplir les salles et qui doit aujourd’hui en changer pour décrocher de maigres contrats, puis d’un réalisateur, Chaplin, blessé par l’échec public de son film précédent Monsieur Verdoux loin du temps de Cravero et de Charlot et, enfin, celui d’un homme qui reconstitue en studio le Londres de son enfance et fait jouer sa famille pour travailler dans un contexte plus affectif. Car l’époque était rude pour Chaplin, victime plus que jamais de l’anticommunisme des Etats-Unis. La première de Limelight aura lieu à Londres et l’artiste sera fêté en héros national. L’émotion que dégage ce film est immense, bien que le public d’alors ne lui ait pas fait l’accueil qu’il méritait, à l’exception des Londoniens, ayant sans doute de la difficulté à reconsidérer Charlot en tant qu’acteur du parlant et non plus en mime comme autrefois, bien que cet opus ne soit pas bavard et que Chaplin s’exprime toujours en homme du silence par l’intensité de ses expressions et de sa gestuelle. A ses côtés, Claire Bloom est délicieuse de fraîcheur, danseuse délicate que Cravero caresse de son regard émerveillé. Leur duo fonctionne parfaitement et il de dégage de leurs personnages une tristesse poignante : celle du vieux clown arrivé au bout de son parcours et celle de cette jeunesse danseuse qui ne croit pas en sa bonne étoile et redoute les impitoyables feux de la rampe.

 

En grande partie autobiographique (le personnage de la jeune danseuse que sauve Cravero est notamment inspiré par sa mère Hannah et son premier amour), le film porte en lui une vision douloureuse de l’art de la scène, de même qu’une grande tendresse. Chaplin émeut, bouleverse, en rajoute peut-être trop par moments dans les sanglots et la morale, fait rire aussi, comme Cravero qui revit le temps d’une soirée de gala, durant laquelle son cœur fatigué s’éteindra, un raccourci de sa vie de clown burlesque et romantique. L’acteur, qui lui fait face ce soir-là, a été lui aussi une vedette du spectacle et son nom a également disparu des affiches : Buster Keaton. Pas de doute, Les feux de la rampe est bien, comme le souligne Bertolucci, "la recherche du temps perdu de Charles Chaplin".

 

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LIMELIGHT de CHARLIE CHAPLIN
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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 10:07
LA FUREUR DE VIVRE de NICHOLAS RAY

Après avoir emménagé avec sa famille à Los Angeles, le jeune Jim Stark (James Dean), 17 ans, s'inscrit à Dawson High School. Un soir, il est amené au poste de police pour ivresse sur la voie publique. Lorsque ses parents arrivent pour le récupérer, la situation familiale de Jim se révèle extrêmement conflictuelle. Son père (Jim Backus) essaye de le défendre, alors que sa mère, une femme autoritaire, entend imposer à son fils une éducation basée sur ses principes. Jim se sent non seulement incompris mais souffre de l'absence de force morale de son père face à une épouse dominante, ce qui provoque en lui un profond mal-être. Tout en essayant de s'intégrer au mieux parmi les étudiants de son nouveau lycée, Jim est impliqué dans une dispute avec Buzz Gunderson, chef de la bande qui fait la loi au sein de l’établissement. Alors qu'il tente de faire face à Buzz  (Corey Allen), il devient ami avec un garçon de 15 ans, John, surnommé Platon (Sal Mineo), qui était également au poste de police lors de la première scène. Après une visite au Planétarium où les jeunes gens assistent à un discours sur la fin de l'univers, Buzz défie Jim dans un combat au couteau dans lequel ils sont blessés tous les deux. Jim obtient cependant la considération de Buzz, qui lui propose de se mesurer à lui dans une course de voiture durant laquelle Buzz perdra la vie. Jim, paniqué et menacé par les comparses de Buzz, tente de chercher de l'aide auprès de la police, sans succès. Trouvant du réconfort auprès de Judy ( Natalie Wood ), ex-petite amie de Buzz, ils s’enfuient ensemble et se réfugient dans une vieille maison abandonnée, où ils sont bientôt rejoints par Platon. Mais lorsque les amis de Buzz les retrouvent, Platon leur tire dessus avec une arme dérobée à sa mère et disparait.


 

Retranché dans l'Observatoire, Platon se laisse convaincre par Jim et Judy de se rendre à la police, qui l'attend à l'extérieur. C’est au moment où il sort enfin de l'observatoire, qu’il est abattu par un agent de police. Les parents de Jim croient d'abord qu'il s'agit de leur fils, puisque ce dernier a prêté sa veste à Platon, mais ils retrouvent finalement Jim sain et sauf, en compagnie de Judy. Le film s'achève sur la promesse du père de retrouver son autorité paternelle, et la présentation de Judy à la famille Stark. Il est certain que ce film a fait date. On voit traité à l’écran, pour la première fois, la révolte d’une jeunesse contre l’autorité et l’établissement, de même qu’une violence larvée qui explose au grand dam de familles maladroites complètement dépassées par les événements. La fureur de vivre, film sorti en 1955, établit une sorte de frontière entre le classicisme de l’âge d’or hollywoodien et la modernité. Avec Géant et A l’est d’Eden, James Dean s’impose une fois encore dans une oeuvre culte et prouve son incroyable présence à l’écran et son charisme qui ont fait de lui une icône du 7e Art, insufflant au personnage de Jim sa force et sa détresse, ayant eu lui-même une enfance difficile. A ses côtés, la ravissante Natalie Wood qui, à l’époque jouissait déjà d’une incontestable notoriété, reste trop effacée et ne parvient pas à imposer son personnage de jeune fille libérée avec suffisamment conviction.

 

Dans ce récit solidement construit, où l’on voit une jeunesse fauchée dans sa fleur et une maturité à jamais blessée, nous assistons aux efforts tragiques que déploie un être marginalisé pour renouer avec la communauté qui l’a exclu. Ce thème était cher au cinéaste Nicholas Ray qui l’a repris dans Derrière le miroir, mais en sens inverse, puisque le malaise n’est plus celui d’un fils mais d’un père, au cœur d’une même quiétude urbaine, quiétude envisagée dès lors comme un enfer. Dès la première scène, nous sommes dans l’ambiance métaphorique : nous découvrons un adolescent recroquevillé sur le bitume dans une position fœtale, tenant un jouet contre lui, image signifiante de son refus de grandir, alors que la musique sombre de Leonard Rosenman souligne cette mélancolie poignante. Cet opus reste l’une des grandes réussites de Nicholas Ray, cinéaste controversé et surtout inégal dans sa production, capable, néanmoins, comme c’est ici le cas, de fulgurances  bouleversantes.

 

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LA FUREUR DE VIVRE de NICHOLAS RAY
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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 09:21
JEAN RENOIR - PORTRAIT

La Nouvelle Vague l’appelait « le patron » avec affection. Jean Renoir est, il est vrai, l’un des grands initiateurs français de l’art cinématographique avec un A majuscule, laissant derrière lui un véritable testament artistique et une douzaine de films qui comptent parmi les chefs-d’œuvre du cinéma mondial. Eclectique et indépendant de nature, il semble qu’il ait financé ses premiers films grâce à la vente des tableaux de son célèbre père : Auguste Renoir. Catherine Hessling, ancien modèle du peintre et épouse du cinéaste, sera sa première interprète et, à l’évidence, il saura mettre en valeur le potentiel érotique de son physique de femme-enfant. Si bien que la jeune femme sera consacrée à deux reprises, mais de façon différente, sur la toile. Les débuts de Jean Renoir sont ceux d’un dilettante avec des premiers films ou courts métrages ludiques ; sa seule ambition étant alors de toucher le public le plus large et, à défaut de nom, de se faire un prénom. Ainsi "Tire au flanc" est-il une comédie militaire et "On purge bébé", d’après Feydeau, son premier film parlant qui lui servira à tester les bruitages de la bande-son.

 

Jean Renoir laisse déjà entrevoir son goût pour le naturalisme et s’engage, dès 1930, dans cette tendance réaliste en portant à l’écran deux œuvres de Zola, dont "Nana", dès son troisième essai de mise en scène, puis La bête humaine en 1938, de même que "Madame Bovary" de Flaubert, autre écrivain qu’il apprécie, "Partie de campagne" de Maupassant et "Les bas-fonds" de Gorki. Le cinéma parlant l’aide à travailler plus profondément son réalisme social en accompagnant ses images de propos qui vont dans le même sens, ainsi que le démontrent "La chienne" ou "La nuit du carrefour" d’après Simenon, première apparition de Maigret à l’écran sous les traits du frère du cinéaste : Pierre Renoir. Avec son utilisation véritablement narrative du son et des scènes importantes tournées dans la rue, "La chienne" annonce l’aisance technique de "Boudu sauvé des eaux" où le metteur en scène fait appel, pour la seconde fois, à un acteur prodigieux : Michel Simon. Dans ce film, Renoir fait déjà œuvre de moraliste en décrivant un milieu social avec un réalisme qui ose toutes les libertés et les fantaisies. Il y affirme sa personnalité et son goût pour les descriptions sans complaisance de la vie sociale. Il déclare d’ailleurs : « L’art du cinéma consiste à creuser de plus en plus et à s’approcher des vérités des hommes et non à raconter des histoires de plus en plus surprenantes. » "Le crime de Monsieur Lange" où l’influence de Prévert est notable est l’un des rares films qui exprime les aspirations au changement des milieux qui soutiendront le Front Populaire. Renoir s’engage alors aux côtés du Parti Communiste pour lequel il dirige "La Vie est à nous" (film militant) puis "La Marseillaise", opus qui exalte les mythes historiques et sociaux ancrés dans la Gauche politiqueMalgré des réalisations ancrées dans ses convictions politiques, Renoir prouve que ce qui le préoccupe tout d’abord n’est autre que l’individu et le réalisme intérieur des personnages. On s’en convainc avec deux oeuvres admirables : "La grande illusion" et "La règle du jeu". Ces films sont marqués du sceau de l’humanisme et du pacifisme le plus sincère, bien que le premier n’adopte pas les positions consensuelles sur la guerre, le nationalisme ou le racisme. Quant à "Partie de campagne", un film que le cinéaste n’achèvera pas et qui ne sera connu que dix ans plus tard, en 1946, c’est dès lors l’annonce d’un Renoir dionysiaque, sensuel, sensible à dame Nature, attitude qu’il conservera dans ses films postérieurs.

 

On a trop souvent minimisé les films des années 1940/1950 lors de son exil aux Etats-Unis, mais il est vrai qu’il s’était vu contraint à des films de commande, même si il exalte l’antinazisme et les valeurs des combattants. Mais il retrouvera bientôt avec "Le journal d’une femme de chambre", l’accent des oppositions de milieux qui était le sien précédemment, tandis que "L’étang tragique" et "L’homme du Sud" transposent le conflit entre l’individu et la société et que Le fleuve, en 1951, atteint une dimension panthéiste et quasi métaphysique de la condition humaine. A son retour en France, Renoir conservera la même inspiration et la même philosophie depuis "Elena et les hommes" (1956) et "Le déjeuner sur l’herbe" (1959) et intégrera le spectacle dans le film, ce, jusqu’à son testament lyrique "Le carrosse d’or" ou "French-Cancan", deux films où il affiche définitivement une maîtrise absolue de l’outil cinématographique.

 

Pour consulter les articles que j’ai consacrés à ses films, cliquer sur leurs titres :

 

La grande illusion                 La règle du jeu

 

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 10:58
LA GRANDE ILLUSION de JEAN RENOIR

 

Pendant la Première Guerre mondiale, dans un camp en Allemagne, un groupe de prisonniers français, dont le capitaine de Boëldieu (Pierre Fresnay), le contremaître Maréchal (Jean Gabin) et le banquier d'origine juive Rosenthal, préparent leur évasion. Ces hommes sont à la veille de leur première tentative, lorsque la nouvelle de la reprise par les Français du fort de Douaumont suscite une vague d'enthousiasme parmi les prisonniers et conduit le bouillant Maréchal au cachot. Tous sont finalement transférés dans la forteresse que commande le capitaine von Rauffenstein (Erich von Stroheim). Entre Rauffenstein et Boëldieu, une solide estime s'établit, fondée sur l'appartenance à la même caste. En parlant de son scénariste Charles Spaak, Renoir déclarait : « Aux liens de notre amitié s’ajouta celle de notre foi commune dans l’égalité et la fraternité des hommes ». Sortie sur les écrans en 1937, alors que l’ombre d’un nouveau conflit mondial venait assombrir l’Europe, «La Grande Illusion» est une œuvre d’une humanité profonde dont le constat n’en est pas moins cruel. Renoir, grâce aux relations qui se nouent entre Boieldieu et von Rauffenstein, parvient à abolir provisoirement les frontières dressées entre les hommes. Mais, il redevient pessimiste lorsqu’il nous montre que ces barrières sont d’origines sociales et nous prouve qu’un immense fossé sépare irrémédiablement Boieldieu et Maréchal que la fraternité elle-même ne parviendra pas à gommer. Dans ce film, Renoir est plein d’espoir en l’homme, il a foi en chaque individu. C’est la société qui porte tous les maux, pousse les hommes à s’affronter et à se haïr. Peut-être Maréchal et Boëldieu ne sont-ils séparés que par leur appartenance à deux classes distinctes et par leur éducation ? Mais il semble que ce soit davantage encore leur conception de la guerre et la manière dont ils surmontent son absurdité qui les distinguent l’un de l’autre. Boëldieu et von Rauffenstein font partie d’un monde qui s’éteint, croyant en une chevalerie imaginaire de faits d’armes immémoriaux. Alors que Maréchal fait partie du peuple dont le principal souci est de défendre la nation et la démocratie pour laquelle leurs ancêtres ont versé leur sang, sans rien y ajouter de chevalerie romanesque.

 

Le film fut tourné, pour une grande part, à la caserne de Colmar et au château du Haut-Koenigsbourg qui répondait parfaitement à l’illustration de l’austère citadelle et à ce qu’il y avait d’altier dans l’attitude et le comportement de son commandant germanique. Renoir croyait sincèrement en la légitimité des guerres. Lui-même, combattant en 14/18 dans l’aviation, était animé par des sentiments de chevalerie qui trouvent leur incarnation dans les deux aristocrates de son film. Renoir donne ici la parole à chacun des camps, le français et l’allemand, et aux différentes couches sociales dont les idéaux diffèrent fatalement. Il ne décrit d’ailleurs que des actes justes, des hommes intègres et fraternels, nous plongeant dans des situations  qui touchent le cœur, celles que rencontrent inévitablement, et où qu’ils soient, les prisonniers de guerre. Le cinéaste nous offre, par ailleurs, un spectacle d’une rare intelligence. D’abord récit de prison, comprenant nombre de types humains hauts en couleur, le film se resserre sur quelques individus emblématiques, prisonniers d’un nid d’aigle, forteresse qui illustre bien le drame en train de s’y nouer. Puis, dans la blancheur éclatante de l’hiver, trois individus vont cristalliser les enjeux du film. Ce récit, distribué en trois chapitres, s’approche comme dans un lent travelling avant (figure que Renoir utilisait à merveille) de chacun des individus. C’est à la fois un récit d’évasion et une aventure humaine servie par une mise en scène magistrale en noir et blanc et un casting de tout premier ordre, véritable sommet de l’art cinématographique. Un des chefs-d’œuvre du cinéma français aux dialogues et aux interprètes inoubliables, une œuvre où se trame une véritable comédie et tragédie humaine sobrement ramassée en un scénario solide et efficace.

 

Enfin et surtout, "La grande illusion" est celle qui consiste à espérer que cette guerre sera la dernière et que la fraternité entre les hommes sortira vainqueur des tranchées, puisque de part et d'autre les souffrances ont été les mêmes et, qu'au final, ce qui rapproche est sans doute plus fort encore que ce qui sépare. Mieux qu'un grand film admirablement construit et interprété (tous les acteurs sont fabuleux), "La grande illusion" prône déjà les vertus d'une Europe rassemblée, regardant dans la même direction, unie par ses valeurs communes et animée du souci d'en finir avec les divisions et les conflits de tous ordres. Jugé très osé à l'époque, où les hostilités commençaient à se faire de plus en plus vives, ce long métrage ne fut pas toujours bien reçu et même interdit en Italie et en Allemagne, puis dans la France occupée. C'est dire à quel point, hélas ! le film de Jean Renoir méritait bien son titre. Soixante-dix-sept ans plus tard, savamment restauré, il est plus que jamais d'actualité, même si l'idée de sacrifice n'est plus à l'ordre du jour. Il retentit  en nous comme un écho douloureux et prégnant, car si l'absurde finit trop souvent par l'emporter, l'espérance ne doit jamais être découragée.

 

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LA GRANDE ILLUSION de JEAN RENOIR
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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 09:53
L'ILE NUE de KANETO SHINDO

Au Japon, sur une minuscule île de l'archipel de Setonaikai, un couple vit avec ses deux jeunes enfants. La terre est aride et l'île ne possède pas de ressource en eau douce. Pour cultiver cette terre ingrate et survivre, le couple est donc obligé de faire de continuels voyages en barque entre la terre ferme et l'île : ramener l'eau précieuse et en arroser avec attention et parcimonie chacun des plants cultivés. Ces gestes renouvelés sans cesse rythment le quotidien. Les jours passent, puis les saisons. Un jour, alors que les parents sont partis chercher l'eau, un des enfants tombe malade, sans raison. Il meurt rapidement sans que personne n'ait pu faire quoi que ce soit pour le sauver. Ses camarades de classe arrivent en bateau pour lui rendre un dernier hommage, puis repartent. Malgré un bref moment de révolte de la mère contre cette vie, le rituel reprend.

 

Kaneto Shindo, disciple de Mizoguchi a fait de cet opus une véritable ode à la nature et aux forces telluriques, une forme de poème en images au lyrisme austère et grave, circonscrit autour du silence. Pas un mot ne sera prononcé, seules les images et les expressions des visages traduiront les sentiments, les douleurs éprouvées, la rudesse des conditions de vie et surtout l’immense résignation des protagonistes. Une force incroyable émane de ce chant poétique aux contours aussi sobres que celui d’un documentaire mais où le vie est traversée par les larmes, le sacrifice et l’effort quotidien et par l’inexorable fatalité.

 

Voilà ce qu’écrivaient les critiques de l’époque lors de sa sortie dans les salles françaises en 1961 :

« Il me faudrait aussi parler de la tendresse et de l'humour dont ce film est baigné. Il me faudrait surtout parler "technique" : on devine l'importance du montage et de la photographie dans un ouvrage de cette sorte. Il me faudrait faire l'éloge de l'interprétation, critiquer peut-être le caractère trop insistant par endroits de la musique, exprimer des réserves sur un épilogue que l'on aurait aimé plus ramassé. Mais à quoi bon ? L'Île nue est un film qui, dans une large mesure, échappe aux jugements ordinaires. Ou bien il vous touche au coeur, et – comme ce fut mon cas – on oublie vite ses défauts. Ou bien le contact sensible ne se produit pas, et sans doute risque-t-on alors de le trouver bêtifiant et passablement ennuyeux. »


Jean de Baroncelli, Le Monde du 1er décembre 1961.



« La pluie sur une mer douce, les brumes sur les montagnes, puis les reflets de la lune sur la brillance des vagues, le soleil au crépuscule du soir, l'indécision de l'aube : jamais la nature n'avait été reconnue avec plus de délicatesse, plus de tendresse. A ce cinéma de poète, je pense qu'aucun être doué pour la sensibilité ne saurait résister. »


Pierre Marcabru, Combat, 2 décembre 1961.



« L'Île nue, comme les précédents films de Kaneto Shindo (La Vie d'une femme, Les Enfants d'Hiroshima), est profondément engagé dans la vie réelle de notre temps. Mais, et l'on pense à Flaherty, Kaneto Shindo nous offre beaucoup plus qu'un documentaire sur les difficiles conditions d'existence de certains paysans de l'actuel Japon. L'Île nue est un poème grave, lent, volontairement pesant, consacré à l'effort de l'homme. A déconseiller aux habitués du Rex. »


Jean-Louis Bory, Arts, 6 décembre 1961.

 

Malgré sa lenteur, sa retenue, son économie de moyen, son austérité, ce film est de ceux qui marquent à jamais, dont on se souvient et que l’on cite volontiers comme l’expression même de la dignité et de la soumission aux lois implacables de la nature.

 

 

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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
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LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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