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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 08:07
MAGIC IN THE MOONLIGHT de WOODY ALLEN

En ces années 1920, les spectateurs de toutes les capitales du monde connaissent le célèbre prestidigitateur Wei Ling Soo ; mais peu savent que derrière le masque asiatique se cache le Britannique Stanley Crawford (Colin Firth), un rationaliste d’un scepticisme absolu qui n’a d’estime que pour lui-même et méprise ce qui relève de l’occulte. Pour lui, dès qu’on aborde aux rives de l’irrationnel, « tout est factice, des tables tournantes au Vatican, et au-delà ». Aussi, lorsque son ami Howard Burkan (Simon McBurney) l’invite à l’accompagner sur la Côte d’Azur pour y contrer une pseudo-voyante, Sophie Baker (Emma Stone) qui a fait tomber sous sa coupe une famille de ses amis, accepte-t-il bien volontiers le défi, certain de démasquer l’imposture en un tournemain, quand bien même cette imposture se dissimulerait sous l’enveloppe charmante d’une frêle jeune femme…Pour ce faire, il se fait passer pour un homme d’affaires du nom de Stanley Taplinger et aborde la mère et sa fille du haut de ses  invincibles convictions. Snob, docte et arrogant, il n’a pas de mal à introduire la contradiction mais, pour la première fois de son existence, il a à faire à plus malin que lui : Sophie Baker, avec l’aide de Howard Burkan, ne va pas tarder à le confondre ou du moins à le plonger dans une profonde confusion des valeurs…

 

 

Il est vrai qu’entre Woody Allen et la magie, c’est une vieille histoire d’amour qui remonte à l’adolescence. Outre une pièce de théâtre (l’Ampoule magique), la magie fait de fréquentes apparitions dans ses films, de « Stardust Memories » au   "Sortilège du scorpion de jade" en passant par «Comédie érotique d’une nuit d’été» et « Alice».  Pour le réalisateur, elle est évidemment un art de l’illusion qui permet de masquer, sous une aimable fantasmagorie, une réalité étouffante, mais également le signe d’une forme de nostalgie du surnaturel, comme un remords de ne pouvoir croire aux réalités invisibles qui permettraient de ré-enchanter le monde. Car, un peu comme Woody Allen, Stanley Crawford est un nietzschéen, mais un nietzschéen désappointé : savoir le ciel vide ne le comble pas d’aise, juste d’un pessimisme accablant. Devant un paysage sublime, quand on lui dit « C’est magnifique », il répond sombrement : « C’est éphémère. » Dès lors, puisque le scepticisme est une impasse malheureuse, ne serait-il pas préférable de s’adonner à « l’illusion féconde » et céder à la magie, ne serait-ce que la magie de l’amour ?

 

 

Avec son humour habituel et sa finesse d’esprit, le cinéaste pose de façon légère les questions les plus graves et nous assure des rebondissements les plus inattendus. Il reprend le fil d’or du très réussi «Minuit à Paris» où le merveilleux faisait irruption dans le quotidien et où l’imagination parvenait à recolorer les décors les plus banals. L’illusion n’est-elle pas le meilleur atout que nous ayons pour rendre la réalité acceptable  et insuffler un peu d’attrait à nos vies ? C’est ce que semble découvrir son personnage Stanley Crawford qui lui ressemble comme un gant et que campe avec maestria Colin Firth, éblouissant de cynisme, de désinvolture et d’élégance. Rôle difficile cependant que celui d’un homme aussi épris de lui-même et aussi rugueux dans ses propos qu’une brosse à chiendent. Mais l’acteur le compose avec une subtilité qui épouse parfaitement celle de son metteur en scène. Servi par les superbes images de Darius Khonji, ce marivaudage délicieux, cette comédie pleine de verve aux dialogues ciselés pétille comme un champagne mordoré auquel s’ajoute une musique également du meilleur cru. Une seule réserve, je trouve Emma Stone un peu trop grimaçante. Elle n'était pas, selon moi, l'actrice idéale pour ce rôle.

Néanmoins, ne manquez pas ce mets de choix. On ne nous en propose pas si souvent…

 

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MAGIC IN THE MOONLIGHT de WOODY ALLEN
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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 09:57
GONE GIRL de DAVID FINCHER

A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à se fissurer. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

 

Ici, la disparition d’une épouse soi-disant parfaite, Amy, interprétée par Rosamund Pike, ancienne James Bond girl, beauté gracile à la Hitchcock, dont le personnage est profondément déglingué psychiquement, déclenche une hystérie médiatique dont l’Amérique a le secret. L’heure est à la télé-réalité et l’on se projette volontiers dans l’image d’une victime extraordinaire (elle est l’auteure d’une franchise littéraire en vogue) dont la destinée pathétique va lui valoir une popularité posthume insensée  et permettre au public de se retrouver selon les normes d’une femme conforme au rêve matérialiste et infantile d’aujourd’hui. Evidemment, cela se fait au détriment de l’époux, le fade Ben Affleck, premier suspect, que l’on découvre très vite aussi menteur que faux flambeur. L’acteur, très américain moyen, est utilisé à bon escient par Fincher qui trouve en lui le reflet ironique d’une belle façade à la mâchoire carrée et au sourire forcé mais dont le vide intérieur est abyssal. C’est une image désespérante d’une Amérique qui gratte ses plaies et nous convie à une vie de couple cynique et sordide à souhait. Pas la moindre lueur d’espoir dans ce déballage inutilement alambiqué, traité à la loupe et avec moult détails mais qui ne convainc pas, car nous entrons dans cette descente aux enfers avant même d’en savoir les causes et les raisons. C’est là que le scénario manque d’attrait et que le suspense ne fonctionne qu’au second degré. Malgré une mise en scène rigoureuse, une première partie homogène, la seconde est peu vraisemblable, entachée d'excès, si bien que ces deux heures trente deviennent extrêmement pesantes. Trop de tout, de haine, de sang, de laideur, de lâcheté, de trahison, de mensonge, trop de médiocrité. L’histoire noire et terrifiante de ces deux héros, ou plus exactement  anti-héros coulés dans le moule le plus vile qui soit, est éprouvante ! Dénué d'un humour salvateur, cette parabole sinistre sur le mariage et les déliquescences d'un couple laisse un goût amer et pénible dont on préférerait se passer...De nombreux critiques ont été séduits, pas moi.

 

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GONE GIRL de DAVID FINCHER
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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 08:10
LES RECETTES DU BONHEUR de LASSE HALLSTROM

Hassan Kadam (Manish Dayal) a un don inné pour la cuisine qu’il tient sans doute de sa mère. Celle-ci ne l'a-t-elle pas  formé au goût dès son plus jeune âge ? Malheureusement, le restaurant que la famille avait ouvert à  Bombay a brûlé et sa mère a perdu la vie lors de ce tragique événement, si bien que  le père de Hassan n'a d'autre perspective que de fuir cette ville maudite pour se rendre à Londres. Hélas, Londres ne lui plaît pas ! Il y fait froid et les légumes n’ont pas de goût, si bien que le pater familias embarque ses enfants dans une vieille bagnole brinquebalante en direction de la Suisse. Mais voilà qu’en cours de route les freins lâchent et la famille s’aperçoit alors que le lieu où ils viennent d’atterrir, au hasard, offre beaucoup d’avantages : le village de Saint-Antonin-Noble-Val et ses environs sont superbes et le petit marché local vous fait savourer de plaisir à l’étal de ses fruits et légumes succulents.  Puisque le destin a choisi pour eux, le père ( Om Puri ) décide qu’ils doivent s’installer là et acquérir le restaurant en bien mauvais état qui est justement à vendre. Qu'importe qu'il y ait  un hic et pas des moindres,  car, juste en face, se trouve un restaurant gastronomique de réputation « Le saule pleureur »,  tenu par une certaine Madame Mallory ( Helen Mirren ) qui n’a nullement l’intention de se laisser damner le pion par des restaurateurs indiens.  C'est le début d’une guerre qui verra s’opposer avec férocité la directrice et propriétaire du restaurant étoilé et sa jeune chef en herbe Marguerite (Charlotte Le Bon) à notre Hassan qui entend bien, quant à lui,  conquérir sa place dans l’univers de la gastronomie…

 

Voilà un film plaisant, inspiré du roman éponyme de Richard C. Morais, qui envisage un bonheur gustatif non sans relation avec la petite madeleine de Proust, car nos papilles, on le sait, sont un vecteur privilégié pour faire revenir à lui le passé et plus particulièrement celui de l’enfance et de nos racines culturelles et sentimentales. Quant au bonheur, s’il est occasionnellement dans l’assiette, il ne l’est pas toujours dans les intentions de nos protagonistes qui ne perdent jamais de vue l’intérêt et le profit qu’ils peuvent tirer de leurs capacités culinaires. Tout cela est gentil, un peu longuet, sent bon la cuisine ancienne opposée à la nouvelle cuisine où l’appétit vient rarement en mangeant mais en regardant, la présentation des plats ayant, au final, plus de saveur esthétique que de véritable goût. On sort de la salle avec bon appétit. Je ne dirai pas que l’on en redemande, mais on a passé un moment qui n’est pas désagréable, surtout un jour de pluie…

 

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LES RECETTES DU BONHEUR de LASSE HALLSTROM
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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 08:54
MOMMY de XAVIER DOLAN

Steve a encore fait des siennes en tentant de mettre le feu à son internat et partiellement à l’un de ses camarades, aussi sa mère est-elle invitée à récupérer son rejeton de l’établissement qui avait accepté de l’accueillir. Bien que la relation mère/fils soit particulièrement intense, l’amour ne suffit pas toujours à canaliser  les débordements de ce jeune garçon hyperactif et ingérable. L’irruption dans leur quotidien de l’énigmatique voisine va leur permettre de trouver une forme de stabilité et d’équilibre. Le prodige Xavier Dolan dresse ici le portrait d’une mère "en amour" avec son fils à travers un tourbillon de cris, de rires, de chansons et un style qui peut déstabiliser certains spectateurs.

 

Xavier Dolan a conservé de l’adolescence une forme d’intensité qui irrigue chacune de ses oeuvres et cette dernière, en particulier, qui raconte l’histoire d’un amour fusionnel entre un ado à la violence pathologique difficilement contrôlable et sa mère, Die, une célibataire au look flashy et au langage fleuri qui est prête à tout endurer pour parvenir à lui assurer un avenir normal et à juguler sa violence. Dans cet opus débordant de créativité, le jeune Québécois dirige de nouveau Anne Dorval  et Suzanne Clément, les deux comédiennes qui l’accompagnent depuis ses débuts et confirme son extrême maturité cinéphile et sa sensibilité : «  Le cinéma, ce n’est pas la vie, c’est l’occasion de se rattraper sur la vie «  - déclare-t-il. Et il poursuit : « La mère est toujours au centre de ma démarche, c’est la figure qui m’inspire inconditionnellement. J’ai besoin d’avoir un rapport viscéral avec ce que j’écris, je dois sentir que je maîtrise la matière de mes films, et c’est le cas avec la figure de la mère. J’ai tellement observé la mienne, je l’ai tellement écoutée parler : je la connais par cœur et, à travers elle, j’ai l’impression que j’ai appris à connaître les femmes. »

 

Le jeune phénomène ne cache pas non plus  ce qu’il doit à Jane Campion, à Gus Van Sant et à Paul Thomas Anderson. J’ai besoins de films qui m’émeuvent, qui changent ma vie et ma façon de voir le monde – avoue-t-il.  De même, que je ne conçois pas un film sans m’y investir totalement. On me reproche parfois de ne pas déléguer, mais j’aime créer les costumes, je suis passionné de mode et j’ai une vision très précise de ce que je veux, dans le moindre détail. Si je ne fais pas de cinéma, je pense que je meurs.

 

A 19 ans, Xavier Dolan utilise les gains obtenus en tant qu’acteur enfant pour réaliser son premier film "J’ai tué ma mère", récit autobiographique et fiévreux dans lequel il prête ses traits à un adolescent en rupture. Le film constitue le premier volet d’une trilogie sur l’amour impossible, complétée par "Laurence Anyways" qui affirment son style sensoriel entre pur romantisme et esthétisme débridé. Depuis, le jeune homme a signé dans l’urgence un thriller psychologique "Tom à la ferme" avant de gagner sa place dans la sélection officielle du Festival de Cannes grâce à "Mommy". Une consécration pour un réalisateur de 25 ans.

 

Avec  "Mommy", Xavier Dolan confirme un talent d’une réelle puissance, d’une créativité époustouflante, d’une poignante vérité, parfois gâté par trop d’hystérie et quelques tics agaçants qu'il devra corriger s'il veut atteindre l'excellence à laquelle, visiblement, il aspire.

 

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MOMMY de XAVIER DOLAN
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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 14:20
BASIC INSTINCT de PAUL VERHOEVEN

Nick Curran, inspecteur de police à San Francisco, enquête sur le meurtre d’une star du rock, tuée de trente et un coups de pic à glace par une inconnue en plein extase amoureuse. La victime fréquentait Catherine Tramell, auteur de romans à succès qui relate un fait assez semblable. En fouillant dans le passé de celle-ci et en lisant ses bouquins, Nick la soupçonne fortement d’être la meurtrière, mais il a bien du mal à résister à ses pulsions qui vont le précipiter dans ses bras.

 

Un thriller au parfum de scandale réalisé par le cinéaste hollandais Paul Verhoeven en 1992. Celui-ci n’était pas alors à son premier long métrage sulfureux mais avec "Basic Instinct" il aura eu le privilège de révéler à un public international la puissance érotique de la sublime Sharon Stone. Sulfureux, certes, et d’une violence qui n’hésite pas à insister sur les détails les plus cruels, le film n’est pas pour autant graveleux. Les images sont belles, les acteurs magnifiques. Une grande part du succès est dû à leur jeu impressionnant : Sharon Stone belle et glaciale et Michael Douglas sombre et cynique et tous deux sexy en diable. Les répliques sont cinglantes et le suspense ne s’essouffle jamais jusqu’à la dernière seconde du film. Ne parlons pas ici de chef-d’œuvre, plutôt d'un film qui tient ses promesses et a marqué les mémoires : efficace car impitoyable dans son narratif et leste à souhait dans son imagerie. Quant aux jambes de Sharon, elles auront fait fantasmer tous les hommes...

 

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BASIC INSTINCT de PAUL VERHOEVEN
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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 09:39
SABRINA de BILLY WILDER

 

Sabrina, la fille du chauffeur d’une grande propriété tenue par les Larrabee, une riche famille d’industriels, est depuis toujours éperdument amoureuse du fils cadet, David, playboy invétéré. Aussi son père l’envoie-t-il en France étudier dans  une école de cuisine  afin de lui faire oublier cet amour impossible et parfaire son éducation. Elle en reviendra métamorphosée.

 

Sabrina est, sans nul doute,  l’un des films les plus raffinés de Billy Wilder. En guise d’introduction, Sabrina nous fait découvrir en voix off la demeure des Larrabee et leur vie de nouveaux riches partagée entre fêtes fastueuses et luxe provoquant, ainsi  le garage, tenu par le père de Sabrina, abritant les huit voitures que possède la famille. Ainsi deux mondes se côtoient-ils poliment sans se mélanger jamais. Tapie en haut d’un arbre, Sabrina suit avec envie et jalousie les va-et-vient de David, véritable Don Juan qui n’a pas son pareil pour emballer les filles.

 

A son retour de Paris, vêtue d’une robe blanche et fleurie, symbole de son épanouissement, Sabrina sera le centre d’attraction d’une soirée organisée par les Larrabee. Elle défie alors les règles approuvées aussi bien par la famille que par son père dont le credo se résume ainsi : « Il y a le siège avant et le siège arrière. Et une vitre au milieu. »

 

En tombant amoureuse du fils cadet et en le séduisant, elle met en pratique les conseils qu’un mystérieux baron parisien lui a dispensés lors de son séjour à Paris : savoir plaire et se faire plaisir. Elle brave ainsi l’interdit de classe. En succombant ensuite au frère aîné, elle double la mise, s’amourachant d’un homme bien plus âgé qu’elle. Sous des airs insouciants d’apprentie femme fatale, Sabrina campe une héroïne tour à tour naïve et frondeuse qui écoute son cœur sans oublier de recourir à ses pouvoirs de séductrice.

 

Si le scénario de Wilder et de ses deux collaborateurs, Ernest Lehman et Samuel Taylor, se déroule dans une atmosphère idyllique parmi des gens distingués, une implacable ironie  parsème les dialogues et quelques gags caustiques ponctuent  les  scènes et ne manquent pas d’égratigner au passage les Larrabee. D’ailleurs la plupart des situations dramatiques se jouent sur l'octave comique comme la tentative de suicide de Sabrina qui allume les moteurs des huit voitures pour être sûre de son coup.

 

S’ajoute à ce comique de situation une série d’événements dans lesquels les personnages ne cessent de se manipuler à tour de rôle, source de quiproquos et de conséquence inattendues et burlesques. Ils se séduisent, se suivent, se fuient, tour à tour maîtres ou victimes de leur jeu.

 

Les trois personnages vont donc subir une transformation radicale. La plus flagrante est celle de Sabrina incarnée par Audrey Hepburn. Elle était à l’époque, après le succès de « Vacances romaines », la nouvelle coqueluche de Hollywood, canon de beauté très différent des habituelles femmes fatales blondes et bien en chair. Frêle et fragile, elle va, au cours de cet opus, se transformer en une superbe femme, parangon de l’élégance et du style.  Mais malgré ses tenues raffinées sorties des mains talentueuses du couturier Givenchy, il lui faut encore du temps pour pleinement acquérir la maturité nécessaire à la découverte de l’amour dont elle a une vision trop romantique. Quant à Linus, ses sévères costumes couronnés de son Homburg noir ne parviennent pas à cacher totalement la sensibilité amoureuse que va éveiller en lui Sabrina. Fine mouche et devenue habile dans l’art de la coquetterie, elle réussit à toucher l’âme de cet homme d’affaires austère, sans être pour autant dénué d’humour et de charme. Quant à David, le personnage le plus superficiel de nos trois protagonistes – il  aura l’intelligence de se retirer de la compétition en faveur de son frère et reprendra en mains les fructueuses  affaires familiales.

 

Le film se solde par un happy end prévisible pour ce faux conte de fée dont les codes sont détournés par Wilder : le prince charmant n’est pas celui que l’on croit. On n’en attendait pas moins d’un réalisateur dont les personnages sont souvent le contraire de ce qu’ils paraissent être. Sabrina reste cependant son œuvre la plus épurée, servie par un noir et blanc satiné, une mise en scène élégante et une brochette d’acteurs dont le  panégyrique  n’est plus à faire.

 

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BILLY WILDER, LE FAUX CYNIQUE

 

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SABRINA de BILLY WILDER
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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 09:55
DRÔLE DE FRIMOUSSE de STANLEY DONEN

Une petite libraire de Greenwich Village, Jo Stockton (Audrey Hepburn), intelligente et mal fagotée, est choisie comme porte-drapeau par un grand magazine de mode. Elle part à Paris, en compagnie de la rédactrice en chef, Maggie Precott (Kay Thompson), et du photographe Dick Avery (Fred Astaire) tombé sous son charme. La chenille ne tarde pas à se transformer en éblouissant papillon. Mais les sirènes de la mode ont peu d’attraits pour la jeune femme qui leur préfère les discussions philosophiques des caves de Saint-Germain-des-Prés. A partir de ce mince argument, l’éternelle histoire d’une Cendrillon subitement métamorphosée en femme irrésistible, Stanley Donen nous propose une comédie musicale d’un charme fou, très enlevée, conçue autour de deux personnages clés, le merveilleux danseur Fred Astaire et la plus délicieuse des actrices Audrey Hepburn, ex-danseuse, alors âgée de 27 ans. Ajoutons à cela, la musique de Gershwin totalement envoûtante, les décors de Paris et le savoir-faire du cinéaste qui joue habilement du procédé vistavision pour dérouler sous nos yeux un album d’images plus ravissantes les unes que les autres. Les ingrédients sont donc réunis pour faire de cet opus un  régal visuel et auditif et nous rappeler une époque où une incontestable bonne humeur régnait encore dans notre pays.

 

"Funny Face" ou "Drôle de frimousse" en français (1957) est pétillant comme le champagne, enjoué comme un conte de fée, tonique comme une cure de plein air et nous assure une humeur joviale pour quelques heures. Et puis cela rappelle, non sans un brin de malice de la part du réalisateur, les caves de St Germain-des-Près, l’existentialisme très en vogue à l’époque, la mode éblouissante d’Hubert de Givenchy qui enveloppe Audrey de toilettes évanescentes ou d’un éclat percutant, le photographe Richard Avedon dont nous admirions les photos dans Vogue, les mannequins à l’élégance sculpturale, enfin un temps où l’élégance était présente à tous les coins de rue de notre capitale. Un film à voir ou à revoir, tant il dispense de charme, de beauté, de grâce et de bonne humeur. Un pur bijou de sophistication intelligente.

 

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DRÔLE DE FRIMOUSSE de STANLEY DONEN
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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 09:53
JERSEY BOYS de CLINT EASTWOOD

Comme le cavalier de l’apocalypse de « Pale Rider », Clint Eastwood est toujours là où on l’attend le moins. Avec son dernier opus « Jersey Boys », le voici qui s’investit dans un registre encore inédit chez lui, la biographie des Four Seasons, film qui loin d’être un chef d’oœuvre fait figure d’agréable et surprenant renouvellement. S’en étonner serait oublier que Eastwood a toujours été passionné de musique et que sa carrière entière a été placée sous le signe de l’éclectisme et du contre-pied.  Lui-même n’a-t-il pas été compositeur à ses heures, ayant signé la partition de sept de ses films ? Sa musique est d’ailleurs à l’image de son jeu d’acteur : discrète, classique, économe en notes comme l’acteur avare en mots, suscitant l’émotion par la suggestion et non la démonstration. Ce même refus de l’effet facile, on le retrouve dans son œuvre cinématographique. Parvenu à la notoriété comme comédien dans un emploi unique, celui du cow-boy mutique des trois films de Sergio Leone, Eastwood  a vite prouvé que, comme cinéaste, il n’en serait pas de même et que l’on aurait tort de l’enfermer dans un seul registre. Si bien qu’il a su produire non seulement quelques westerns comme « L’homme des hautes plaines » mais aussi des mélos, quelques polars, un thriller « Un frisson dans la nuit », mais surtout des films inclassables qui composent un univers très personnel. Au-delà de cette incontestable diversité, c’est néanmoins l’unité qui frappe le spectateur, toujours surprenante de la part d’un réalisateur qui n’écrit pas lui-même ses scénarios. Le cinéma d’Eastwood est celui d’un homme ou d’une femme qui tente de tracer sa route en toute liberté, de se frayer un chemin d’indépendance en évitant les pièges d’un passé douloureux, les ornières du conformisme et le poids de sa propre médiocrité.

 

Avec cet opus « Jersey Boys », il nous livre à 84 ans sa première comédie musicale inspirée d’un succès de Broadway. Adaptant celle dédiée à Frankie Valli et ses potes du New jersey, le cinéaste en conserve néanmoins la même structure narrative ( un récit divisé en 4 saisons, du printemps de la formation du groupe à l’hiver de sa séparation ) et le même casting de non-stars flamboyantes que Eastwood a tenu à transférer tel quel des planches de Broadway au grand écran. Ainsi vivons-nous dans l’intimité et les aléas du métier de ce groupe composé de John Lloyd Young, Erich Bergen, Vincent Piazza, Michael Lomenda et Chistopher Walken durant les 2h14 un peu trop longues de cette épopée musicale. Oui, un peu longues car il faut avouer qu’il n’y a, de la part de Eastwood, trop peu d’implication personnelle, l’auteur se satisfaisant de rendre avec précision et une rigueur naïve le quotidien de personnalités assez fades qui ont trop tendance – n’étant pas acteurs - à surjouer leurs rôles et à caricaturer ainsi leurs personnages. Dommage, car il y a de beaux moments, des éclairs de fraîcheur ou de simple authenticité, une bande originale de qualité. Mais il manque quelque chose, ce qui est rare de la part d’Eastwood : la grâce.

 

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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 09:27
DIAMANTS SUR CANAPE de BLAKE EDWARDS

 

Une croqueuse de diamants cherche à épouser un homme riche alors que son voisin, un écrivain en panne d’inspiration, s’intéresse à elle. Par ailleurs, la jolie Holly sert naïvement de messager à un truand notoire. Lorsque la police l’interroge, elle n’a aucun mal à prouver son innocence mais son futur époux, riche planteur brésilien, s’éloigne par peur du scandale. L’écrivain en profite pour consoler la belle.

 

Très en vogue en ce début des années 60, l’écrivain Truman Capote pense adapter son livre Breakfast at Tiffany’s pour le grand écran et songe fortement à Marilyn Monroe pour interpréter le rôle principal de la prostituée Holly. Le film devait d’ailleurs être réalisé par John Frankenheimer. Finalement, le rôle principal sera attribué à Audrey Hepburn, obligeant les scénaristes à revoir l’intégralité du script, tandis que la réalisation du film tombe dans l’escarcelle de Blake Edwards, tout juste remarqué par son excellent Opération jupons (1959). Dès lors, le projet prend une tournure différente puisque le but du studio est de transformer une œuvre réputée pour son ton doux-amer en une comédie romantique classique. Si les scénaristes successifs – dont Blake Edwards lui-même – ont effectivement atténué le caractère scandaleux du roman, ils ont toutefois pris soin de suivre pas à pas l’intrigue principale tout en conservant un ton légèrement désabusé.

 

Par l’audace des thèmes évoqués, on peut d’ailleurs saluer le travail de Blake Edwards qui est parvenu à conserver l’esprit de l’œuvre par touches successives sans lui rendre pour autant son authenticité. Les séquences de fêtes nocturnes sont bien issues de l’univers mondain de Truman Capote, de même que les relations ambiguës entre les personnages principaux, mais on ne croit guère que le personnage incarné par Audrey Hepburn soit celui d’une fille de joie. Elle est trop élégante dans ses merveilleuses toilettes d’Hubert de Givenchy pour nous convaincre de cela. Elle est davantage une jeune fille de bonne famille qui tente de se dévergonder qu’une aventurière en quête d’un souteneur fortuné. Par contre, les gags visuels sont à attribuer au réalisateur qui s’entraînait pour ses futurs Panthère Rose. Enfin, la superbe chanson Moon river d’Henry Mancini vient ajouter une touche romantique qui séduit le spectateur par sa mélodie. Sans être un chef d’œuvre, loin de là, Diamants sur canapé (1961) peut légitimement être considérée comme une plaisante comédie par son charme et son ton libertin.

 

Au centre de cet opus, on trouve par conséquent Audrey Hepburn, actrice trop sophistiquée, trop raffinée, trop distinguée pour représenter une prostituée aussi excentrique soit-elle. Afin de ne pas heurter son public, les scénaristes ont pris soin de minimiser le thème de la prostitution, de gommer totalement sa bisexualité, tout en insistant sur sa volonté d’arriver coûte que coûte au sommet de la société. Si la belle n’est probablement pas la meilleure idée de casting, la star illumine chaque plan et on regarde ce film surtout pour elle qui n’a jamais été aussi séduisante, si bien que l’on oublie peu à peu cette incontestable erreur de distribution. Face à la délicieuse Audrey, George Peppard est par contre impeccable dans son rôle d’écrivain raté qui devient gigolo par dépit.

 

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DIAMANTS SUR CANAPE de BLAKE EDWARDS
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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 08:58
LE JOUR LE PLUS LONG de DARRYL ZANUCK

C’est le 4 juin 1944 à 21h30 que le général Eisenhower décida de lancer l’offensive du débarquement allié sur les plages normandes et choisit le 6 juin comme la date du jour J. La veille, les Allemands ne croyaient toujours pas à ce débarquement qu’ils avaient d’abord imaginé en Méditerranée, et la Luftwaffe était au repos du fait d’une météo exécrable. Quant à Rommel, il était parti en Allemagne. On connait la suite, les combats, les milliers de morts, la résistance allemande et le sacrifice de jeunes soldats venus d’Amérique, du Canada, d’Angleterre et que cette grande fresque de Darryl F. Zanuck, réalisée en 1962, honore avec des moyens exceptionnels et une pléiade d’acteurs jamais égalée, retraçant heure par heure ce grand moment d’histoire dont on fête cette année le 70ème anniversaire avec une brochette tout aussi impressionnante d’hommes politiques.Reconstitution brillante, elle donne aujourd’hui une idée de ce que furent ces effroyables combats. La légende souhaitait que l’opus soit le plus proche possible de la vérité, et pourtant il recèle de nombreuses erreurs. Les uniformes portés par les parachutistes américains ne correspondent pas aux vêtements de l’époque. Le parachutiste suspendu au clocher de Sainte-Mère-Eglise n’est pas resté pendu côté place mais côté presbytère, beaucoup moins exposé, ce qui explique en partie qu’il survécut. Sur cette même place est stationnée une 2cv… dont le premier modèle vit le jour en 1948. La prise du casino de Ouistreham par le commando Kieffer est fantaisiste : le casino avait été rasé par les Allemands qui l’avaient remplacé par un bunker, ce dernier fut délivré par cinq anglais alors que s’y cachaient encore une cinquantaine d’Allemands, fait d’arme mémorable pour le Royaume-Uni.

 

 

Mais ces petits détails n’enlèvent rien à l’ampleur de ce beau film ; d’autant qu’il a surtout marqué les esprits par son impressionnant casting, composé d’une bonne quarantaine de stars françaises, américaines, allemandes et anglaises, figurant parmi les plus célèbres du cinéma d’alors, John Wayne, Curd Jürgens en passant par Sean Connery, Robert Mitchum, Henry Fonda ou encore Bourvil, Arletty et Madeleine Renaud. Pour l’anecdote, Brigitte Bardot et Marina Vlady refusèrent des rôles qu’elles jugeaient trop courts et insuffisamment valorisants . Alors que, soucieux d’authenticité, le metteur en scène eut à cœur de choisir chaque acteur en fonction de sa nationalité et le pria d’interpréter son rôle dans sa langue natale. Le résultat reste un grand moment de cinéma et une réalisation efficace que l’on revoie toujours avec émotion. 

 

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C’est le 4 juin 1944 à 21h30 que le général Eisenhower décida de lancer l’offensive du débarquement allié sur les plages normandes et choisit le 6 juin comme la date du jour J. La veille, les Allemands ne croyaient toujours pas à ce débarquement qu’ils avaient d’abord imaginé en Méditerranée, et la Luftwaffe est au repos du fait d’une météo exécrable. Quant à Rommel, il était parti en Allemagne. On connait la suite, les combats, les milliers de morts, la résistance allemande et le sacrifice de jeunes soldats venus d’Amérique, du Canada, d’Angleterre et que cette grande fresque de Darryl F. Zanuck, réalisée en 1962, honore avec des moyens exceptionnels et une pléiade d’acteurs jamais égalée, retraçant heure par heure ce grand moment d’histoire dont on fête cette année le 70ème anniversaire avec une brochette tout aussi impressionnante d’hommes politiques.

Cette reconstitution brillante donne aujourd’hui une idée de ce que furent ces effroyables combats. La légende souhaitait que l’opus soit le plus proche possible de la vérité, et pourtant il recèle de nombreuses erreurs. Les uniformes portés par les parachutistes américains ne correspondent pas aux vêtements de l’époque. Le parachutiste suspendu au clocher de Sainte-Mère-Eglise n’est pas resté pendu côté place mais côté presbytère, beaucoup moins exposé, ce qui explique en partie qu’il survécut. Sur cette même place est stationnée une 2cv… dont le premier modèle vit le jour en 1948. La prise du casino de Ouistreham par le commando Kieffer est fantaisiste : le casino avait été rasé par les Allemands qui l’avaient remplacé par un bunker qui fut délivré par cinq anglais alors que s’y cachaient encore une cinquantaine d’Allemands, fait d’arme mémorable pour le Royaume-Uni.

Mais ces petits détails n’enlèvent rien à l’ampleur de ce beau film ; d’autant qu’il a surtout marqué les esprits par son impressionnant casting, composé d’une bonne quarantaine de stars françaises, américaines, allemandes et anglaises, comptant, parmi les plus célèbres du cinéma d’alors, John Wayne, Curd Jürgens en passant par Sean Connery, Robert Mitchum, Henry Fonda ou encore Bourvil, Arletty et Madeleine Renaud. Pour l’anecdote, Brigitte Bardot et Marina Vlady refusèrent des rôles qu’elles jugeaient trop courts et insuffisamment valorisants . Soucieux d’authenticité, le metteur en scène eut à cœur de choisir chaque acteur en fonction de sa nationalité et le pria d’interpréter son rôle dans sa langue natale. Le résultat reste un grand moment de cinéma et une réalisation efficace que l’on revoie toujours avec émotion. 

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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.

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LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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