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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 09:40
Orgueil et préjugés de Joe Wright

Dans un petit village d’Angleterre, sous le règne de George III, Mrs Bennet veut marier ses filles afin de leur assurer un avenir serein. L’arrivée de nouveaux voisins, Mr Bingley et son ami Mr Darcy, plonge Jane et Elisabeth dans des affres de cœur tumultueuses. Cette dernière découvre l’amour en rencontrant le bel et aristocratique Darcy. Pourtant, tous deux devront passer outre leur orgueil et les mauvaises interprétations qui s’ensuivent avant de tomber dans les bras l’un de l’autre, à la grande surprise des Bennet. Qui aurait parié que cette histoire vieille de plus de deux siècles, écrite par une toute jeune fille, Jane Austen, au fond de sa campagne anglaise, puisse traverser les âges et devenir un modèle de peinture sociale, une histoire d’amour indémodable, un miroir de nos passions ? Joe Wright, en adaptant ce roman au grand écran, a su braver  les a priori et affronter un public très divers avec une romance destinée à l’origine à un lectorat féminin.

 

 

 

Les premières images suffisent à balayer les réticences et à entraîner le spectateur, pendant plus de deux heures, dans le courant d’une histoire qui ne cesse de nous rendre les complices des rebondissements du cœur des deux protagonistes. Des images au bord de la perfection, des comédiens dont le jeu nuancé nous révèle leurs tourments, leurs doutes, leurs inquiétudes, leurs émotions au long d’un récit qui casse les codes habituels, voilà de quoi retenir sur son siège le spectateur le plus hésitant. La caméra sait interroger les regards, baigner dans de savants clairs-obscurs les scènes d’intimité familiale, nous promener dans les paysages bucoliques de la belle campagne anglaise, nous mêler à l’effervescence des cinq sœurs, enfin nous convier à être les témoins de la difficulté d’être femme à une époque où elles étaient contraintes, pour ne point connaître la misère, de faire un mariage de raison.
 

 


Joe Wright a su rendre la finesse et la complexité du roman dans une réalisation délicate, s’appuyant sur son sens de l’image qui utilise le moindre détail, le moindre changement de plan, les situations les plus complexes afin de captiver le spectateur. En signant cette seconde adaptation du roman de Jane Austen, il nous offre une fresque somptueuse où l’esthétique n’étouffe jamais le sentiment, restituant à l’œuvre sa densité, sa fraîcheur, sa richesse psychologique et assurant ainsi la victoire de cet amour  transgressif.

 

 

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Orgueil et préjugés de Joe Wright
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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 10:01
Lion de Garth Davis

Quelle belle et captivante histoire que celle de Saroo, 5 ans, qui vit dans un  village indien avec sa mère, son grand frère et sa petite soeur. Certes, ils sont très pauvres : les garçons ramassent du charbon, la mère des pierres pour les constructions et la petite soeur est gardée à tour de rôle par sa mère ou ses frères. Mais ils s'aiment. Au cours d'une escapade avec son frère aîné pour gagner un peu d'argent, Saroo s'endort dans un train et se réveille 1600 km plus loin, à l'autre bout du pays. Par chance, il atterrit dans un orphelinat de Calcutta, après avoir échappé de justesse à de nombreux traquenards et sera tiré de ce mauvais pas par un couple australien (David Wenham et Nicole Kidman) qui, renonçant volontairement à avoir leurs propres enfants, se consacrent à sauver des enfants en grande détresse. Et c'est le cas de Saroo.  Devenu adulte (sous les traits de Dev Patel), Saroo se lance dans la vie professionnelle et rencontre une jeune fille avec laquelle il entend faire sa vie, mais pas avant d'être remonté à ses sources et de les avoir retrouvées, car il ne cesse d'être taraudé par des réminiscences de plus en plus obsédantes de son enfance indienne. Il se lance alors, grâce à internet, à une quête des lieux dont il n'a que peu de souvenirs et seulement le nom de son village. Et il y parviendra. 

 

Oui, l'histoire est incroyable mais vraie et Garth Davis nous la restitue d'une image tendre et délicate. Saroo, enfant, est absolument adorable et d'un naturel touchant et tous les acteurs, dont Nicole Kidman sans maquillage, sont remarquables de naturel et d'authenticité. Aussi, comment ne pas vibrer en suivant cette quête bouleversante d'identité, comment ne pas adhérer à ce parcours du combattant entrepris par Saroo pour rétablir son lien biologique avec les siens, sans, pour autant, blesser ses parents adoptifs d'un dévouement et d'une compréhension admirables. Oui, ce film est beau, les personnages parlent justes et ce mélodrame, qui pourrait sombrer dans le pathos, se tient à hauteur d'homme et de sensibilité et emporte l'adhésion d'un public touché par sa grâce.

 

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Lion de Garth Davis
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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 09:16
Moi, Daniel Blake de Kenneth Loach

Kenneth Loach, on le sait, est un fervent défenseur des causes perdues, au point que chez lui la mise en scène s’efface devant les personnages qui, pour la plupart, sont les victimes  d’une société en crise, confrontée à un chômage constant et agissant avec une implacable dureté à l’égard des plus faibles. Ce dernier opus  ne change pas de registre et se présente comme un film social où les hommes et les femmes sont broyés inexorablement par des institutions qui les considèrent comme les exclus du système. Cela, sans que Kenneth ne triche lors de cette démonstration avec le respect du réel, la distance critique et son engagement personnel, entre son excellente direction d’acteurs et sa rigueur narrative comme il nous le prouve une nouvelle fois avec « Moi, Daniel Blake », film qui a obtenu la Palme d’or au dernier Festival de Cannes.

 

Le Britannique y brosse le portrait poignant d’un menuisier de 59 ans en lutte avec  l’administration pour toucher une pension d’invalidité à la suite d’un grave problème cardiaque. Malgré son âge, Kenneth Loach n’a rien perdu de sa fougue, de sa rigueur et de son humour et surtout de son militantisme empli de compassion envers les êtres laissés au bord du chemin dans un dénuement tragique. Le film séduit d’abord par sa cocasserie de ton, la qualité de ses interprètes, dont Dave John, remarquable dans le rôle de Daniel Blake, ainsi que la recréation de l’Angleterre des années 1980 placée sous le signe du néoréalisme.

 

Néanmoins, le film ne séduit pas entièrement pour la simple raison qu’il est traité à la façon d’un documentaire et ne nous fait grâce d’aucuns détails sur les innombrables démêlés que vont devoir affronter les protagonistes avec les divers bureaux sociaux, ce qui entrave notre immersion dans ce parcours du combattant et c’est dommage. Le témoignage devient un peu trop formaliste et ce cinéma social un peu trop démonstratif pour pleinement susciter notre émotion. On se contente de suivre Daniel Blake dans le cadre de ces démarches administratives kafkaïennes et de ces formalités innombrables qui réduisent l’homme à sa part la plus étroite. Ce dernier opus de Kenneth Loach s’inscrit toutefois dans une démarche cinéphile d’une admirable homogénéité et aucun spectateur ne peut rester insensible à cette voix qui crie dans un désert.

 

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 10:17
Frantz de François Ozon


1919 - le film s’ouvre sur le calme d’une bourgade allemande endeuillée par la guerre, où une jeune fille (Paula Beer) vient chaque jour fleurir la tombe de Frantz, son fiancé mort au front. Le reste de ses journées, elle les passe à consoler ceux qui auraient dû devenir ses beaux-parents et qui la considèrent comme leur fille. L’arrivée d’Adrien, soldat français tout juste démobilisé (Pierre Niney), va complètement bouleverser leurs vies. Cet opus de François Ozon s’inspire d’une pièce de Maurice Rostand, plaidoyer pacifiste rédigé peu après la fin des hostilités et le traité de Versailles, et qui fut porté à l’écran par Ernst Lubitsch en 1932 dans « L’homme que j’ai tué ». Ozon s’éloigne du canevas formel pour donner à son film une dimension autre et broder sur le sujet une page très personnelle, un mélodrame traité d’une façon classique et élégante, d’une belle rigueur où la philosophie s’imprègne de celle d’un Cioran, soit que la vie n’est jamais qu’une balade fébrile au bord d’un abîme.

 

Ozon a choisi le noir et blanc et la langue allemande pour nous conter l’histoire de ce soldat français venu se recueillir sur la tombe d’un soldat germanique qu’il aurait connu à Paris. Invité chez les parents de ce jeune Frantz, il raconte comment il a partagé avec lui des souvenirs de jeunesse, des cours de violon et des visites au musée du Louvre où une toile de Manet « Le suicidé » les interpellait l’un et l’autre. Bientôt les parents malheureux voient en lui un fils de substitution et, malgré les remous que provoquent sa présence dans la petite ville allemande mal remise de sa récente défaite et de ses nombreux morts, la sympathie qu’ils portent à cet ennemi d’hier redonne soudain un sens à leur vie. Je ne dévoilerai pas la suite du film qui tourne autour des thèmes admirablement traités du mensonge, de l’imposture, du remord et de la difficile réconciliation entre des peuples qui se sont déchirés avec une telle violence.

 

Ozon a su user, pour nous conter cette histoire sombre, d’une imagerie délicate, d’une reconstitution d’époque subtile et soignée et d’une mise en scène extrêmement fluide, juste éclairée, par moments, de quelques notes de couleurs chargées de nous prouver que l’espérance demeure. La jeune Paula Beer est délicieuse de fraîcheur dans le rôle d’Anna, meurtrie par son deuil récent mais animée d’une vie où se devine toute la grâce d’un amour renaissant, tandis que Pierre Niney est un Adrien Rivoire dont les séquelles de cette guerre ne parviennent pas à se cicatriser et qui traverse ces lendemains en état de choc permanent. Il donne à son personnage meurtri une dimension d’un tragique presque hallucinatoire et une ferveur qui ne se dément pas. Une prestation que certains jugeront peut-être excessive et que je considère personnellement comme une introversion remarquable de rigueur et de véracité. Malgré quelques faiblesses vers la fin ( mais il est vrai que Ozon a toujours des difficultés à conclure ses films ) où une certaine lenteur ou langueur nuit à la rigueur du narratif, Ozon réalise là son film le plus abouti.  

 

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Frantz de François Ozon
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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 10:44
Love & Friendship de Whit Stillman


Angleterre, fin du XVIIIe siècle : Lady Susan Vernon est une jeune veuve dont la beauté et le pouvoir de séduction font frémir la haute société. Sa réputation et sa situation financière se dégradant, elle se met enquête de riches époux, pour elle et sa fille adolescente. Épaulée dans ses intrigues par sa meilleure amie Alicia, une Américaine en exil, Lady Susan Vernon devra déployer des trésors d'ingéniosité et de duplicité pour parvenir à ses fins, en ménageant deux prétendants : le charmant Reginald (Xavier Samuel) et Sir James Martin (Tom Bennet, parfait en gentil benêt), un aristocrate fortuné mais prodigieusement stupide. Après une présentation un peu longue des personnages qui n’apporte rien au film, nous entrons dans une histoire simple mais enrichie par une mise en scène soignée, une interprétation remarquable et surtout des dialogues d’une pertinence jubilatoire qui plongent au cœur d’une époque qui ne manquait ni de perversion, ni de sagacité. Ici les femmes ont le beau rôle, elles savent manœuvrer avec l’audace, la subtilité, l’à-propos qui ne déparerait pas aujourd’hui dans les couloirs de l’Union Européenne. Au cœur de cette petite société  aisée de la vieille Angleterre règne une femme d’esprit, belle et pleine de ruse et de convoitise : Lady Susan Vernon (éblouissante Kate Beckinsale). Derrière une apparente futilité, cette maîtresse femme habile et sans arrogance – ce qui au final rend le personnage plutôt sympathique – mène son monde d’une main gantée de velours. Elle nous prouve combien la finesse psychologique permet d’exercer sur autrui un pouvoir de manipulation dont notre classe politique ne cesse de s’inspirer, le charme en moins. Tout n’est-il pas question de dosage dans l’action et surtout dans  les propos où s’unissent à merveille cynisme et  malignité. Cette romance piquante est un régal grâce aux dialogues d’une cruauté évidente et d’une perfidie teintée de politesse et d’élégance oratoire, ce qui donne goût et saveur au breuvage. Nous sommes loin d’un autre film tout aussi bavard où les propos étaient, hélas, d’une vulgarité et d’une pauvreté affligeante : je parle de "Carnage" de Roman Polanski. Après cinq longs métrages en 26 ans et cinq longues années d’absence, le metteur en scène  Whit Stillman nous revient avec un opus très honorable, comédie bien troussée, inspirée d’un court roman «Lady Susan», d’une auteure, Jane Austen qui, connaissant bien la société de son temps, en rend ici l’écho cinématographique d’autant plus saisissant. Une belle réussite servie par une distribution épatante, une musique d’accompagnement agréable et une mise en scène qui, sans être innovante, met en valeur la parfaite reconstitution de l’époque.

 

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Love & Friendship de Whit Stillman
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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 10:49
Tess de Roman Polanski

Dans l’Angleterre du XIXe siècle, un paysan du Dorset, John Durbeyfield (John Collin), découvre par hasard qu’il est le dernier descendant d’une grande famille d’aristocrates qui remonte à Guillaume le Conquérant. Motivé par le profit qu’il pourrait tirer de cette noblesse ensevelie à jamais sous ses dalles de pierre, Durbeyfield envoie sa fille aînée, Tess (Nastassja Kinski) se réclamer de cette parenté chez la riche famille des d’Urberville qui a acheté le nom et les titres. Le jeune Alec d’Urberville (Leigh Lawson), charmé par la beauté de cette adolescente qui dit être sa cousine, accepte de l’employer et met tout en œuvre pour la séduire. Tess finit par céder aux avances d’Alec et, enceinte, retourne chez ses parents où elle donne naissance à un enfant qui meurt peu de temps après.  Fuyant la pauvreté des siens et la honte qui l'accable, elle quitte son village et trouve un emploi dans une ferme laitière où personne ne connaît son malheur. Elle y rencontre son véritable amour : un fils de pasteur nommé Angel Clare (Peter Firth). Ce dernier, croyant que Tess est une jeune paysanne innocente, tombe éperdument amoureux d’elle et, malgré l’abîme financier qui les sépare, la demande en mariage. Mais, lorsque celle-ci lui avoue qu’elle a été victime d’un viol et a eu un enfant, il la quitte pour partir au Brésil, ne pouvant supporter que sa jeune femme ne soit pas la vierge pure qu’il imaginait. Abandonnée, Tess se verra dans l’obligation de céder aux propositions d’Alec qui la sauve de la misère ainsi que sa mère et ses frères et sœurs mais ne lui offre qu’une existence de luxure et de compromis. Cela, jusqu’au moment où Angel, repenti, revienne et tente de se faire pardonner. Mais il est…trop tard.

 

La restauration numérique récente rend ses couleurs d’origine à ce film splendide, l’un des plus beaux de Roman Polanski, dont les images ne cessent d’évoquer les peintures ombrées de Turner et dont l’histoire reste fidèle au roman victorien de Thomas Hardy " Tess d'Urberville". Cette oeuvre classique de la seconde partie du XIXe siècle se situe dans la lignée d’une « Madame Bovary » ou d’une « Anna Karénine » par la complexité de destins hors normes et le romantisme qui les habite et parce que le personnage de Tess illustre la fragilité des femmes pauvres en un temps où aucune loi n’était sensée les protéger.

 

Ce film est dédié à Sharon Tate, la première épouse de Roman Polanski, assassinée sauvagement par la secte de Charles Manson en 1969, qui avait suggéré à son mari de lire le roman de Thomas Hardy et d’en faire une adaptation cinématographique. Cet opus est par conséquent un hommage à cette jeune femme. L’incrustation « To Sharon » défile à l’écran alors que danse un cortège de jeunes filles aux sons d’un orchestre campagnard, évoquant le charme émouvant de ces jeunes filles en fleurs. La musique de Philippe Sarde, parfaitement adaptée à l’histoire, ajoute une note de mélancolie à la beauté sublime de la mise en scène et des paysages de la vieille Angleterre, bien que le film ait été tourné en grande partie en Normandie. Celui-ci ne reçut pas moins de 3 César dont celui de la Meilleure actrice pour la toute jeune Nastassja Kinski, de 3 Oscar dont celui du Meilleur film et de 2 Golden Globe, c’est dire l’enthousiasme qu’il suscita à sa sortie en salles pour la simple raison que l’histoire, la mise en scène, l’interprétation sont admirables. Une mention particulière pour Nastassja Kinski qui, malgré son jeune âge, sut donner, avec une gravité touchante, visage et corps à cette jeune fille naïve mais infiniment courageuse qui assumera son destin avec une dignité bouleversante et une sorte de pulsion sacrificielle. Elle est Tess dans sa beauté et sa résignation héroïque. La scène où elle mange une fraise offerte par son soi-disant cousin et celle où elle essaie de siffler pour charmer les poules de la châtelaine dégagent une sensualité profonde et une grâce inouïe.

 

« J’ai toujours voulu tourner une grande histoire d’amour » - confiera le cinéaste. Et il ajoute : « Ce qui m’attirait également dans ce roman, c’était le thème de la fatalité. Belle physiquement autant que spirituellement, l’héroïne a tout pour être heureuse. Pourtant le climat social dans lequel elle vit et les pressions inexorables, qui s’exercent sur elle, l’enferment dans une chaîne de circonstances et la conduisent à un destin tragique. »

 

Roman Polanski a magistralement adapté ce roman au 7e Art et a su en faire une œuvre d'évocation picturale d'une rare perfection, où les personnages se meuvent dans une Angleterre reconstituée avec ses ombres et ses lumières, sa grandeur et ses misères, ses ténèbres aussi, et la fraîcheur perdue d’une jeunesse oubliée. Splendide.

 

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Tess de Roman Polanski
Tess de Roman Polanski
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26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 10:39
The Lady in the Van de Nicholas Hytner

A l'heure où l'autofiction fait florès dans le roman français, un auteur anglais Alan Bennett se posait la question de dissocier l’auteur de son double. L'expérience qu'il a vécue est si originale qu'elle serait la matière idéale d'un livre. L'écrivain en fera une pièce de théâtre dans laquelle a joué Maggie Smith en 1999 et la même actrice est sollicitée par Nicolas Hytner pour interpréter à l'écran  cette Miss Shepherd, une femme clochardisée acariâtre et sale. L’histoire est bien réelle, comique et touchante, celle de la relation qui va progressivement s’établir entre l’écrivain solitaire et cette femme, qui a élu domicile à la suite d’une mystérieuse tragédie dans une camionnette, qu’elle gare définitivement aux abords du domicile de l’écrivain et dramaturge qui va devenir, par la force  des choses, son protecteur et son confident. Ainsi, ils vont vivre ensemble une amitié paradoxale et cocasse, non dénuée de pittoresque et d’humour. Car, entre le dramaturge égocentrique interprété par  Alex Jennings et la vielle dame irascible, excentrique et un brin follette, admirablement campée par Maggie Smith, les échanges relèvent parfois de  la commedia dell'arte.

 

Je suis allée voir le film pour elle bien sûr, cette actrice de 60 ans de scène et d’écran qui est sans doute ce que l’on fait de mieux en Grande-Bretagne, une comédienne rouée et incontournable dont on se souvient à quel niveau elle a hissé son rôle de comtesse douairière de Grantham dans l’excellente série «Dowton Abbey», parvenant au niveau ultime de la célébrité tant elle y est irrésistible… Oui, pour rien au monde je ne voulais rater cette nouvelle prestation. Maggie est évidemment parfaite et porte sur ses épaules le film qui manque souvent de souffle et de conviction et qu’elle sur-joue parfois pour lui donner plus de relief et de crédibilité. Oui, sa verve évite au récit l’écueil de la morosité que l’écrivain homosexuel dépressif a trop tendance à côtoyer et qui  prive l’opus du dynamisme auquel je m’attendais. Entre le dramaturge et cette vieille dame isolée, qui se ferait arracher le cœur plutôt que de céder au sentimentalisme, la relation en dents de scie a tout de même une touchante résonance. Mais on aurait aimé plus d’inventivité, plus de finesse, plus de saveur. 

 

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The Lady in the Van de Nicholas Hytner
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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 09:08
Le concert de Radu Mihaileanu

 A l’époque de Brejnev, Andrei Filipov était le plus grand chef d’orchestre d’Union soviétique et dirigeait le célèbre orchestre du Bolchoï. Mais après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, dont son meilleur ami Sacha, il a été licencié en pleine gloire. Trente ans plus tard, il travaille toujours au Bolchoï mais... comme homme de ménage.


Un soir, alors qu’Andrei est resté très tard pour astiquer le bureau du maître des lieux, il tombe sur un fax adressé au directeur : il s’agit d’une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l’orchestre du Bolchoï à venir jouer à Paris... Soudain, Andrei a une idée de folie : pourquoi ne pas réunir ses anciens copains musiciens, qui vivent aujourd’hui de petits boulots, et les emmener à Paris, en les faisant passer pour le Bolchoï ? L’occasion tant attendue de prendre enfin leur revanche...

 

A partir de ce scénario, Radu Mihaileanu nous convie à partager un véritable hymne à la musique où, malgré un certain manque d’unité dans le schéma initial, le résultat est que l’on  sort de la salle avec du baume au cœur, tant la présence permanente de la musique reste en mémoire. Après la tragi-comédie absurde de «  Train de vie » et le mélodrame bouleversant « Vas, vis et deviens », le cinéaste slave nous revient avec un film plus léger et mieux calibré, au ton de franche farce (du moins en apparence), qui a connu un succès bien mérité.



Mihaileanu reprend à son compte un motif typique de la comédie sociale : celui de la bande de ratés qui réalise son rêve à force d’acharnement, de solidarité et de péripéties rocambolesques. Comme « Les Virtuoses », il met ce schéma au service d’un thème fédérateur, la grande musique classique : ici, c’est un chef d’orchestre russe déchu par le régime stalinien (Alexei Guskov), qui part à la conquête de Paris pour jouer du Tchaïkovski au théâtre du Châtelet, non sans l’aide de son « orchestre » composé de clochards magnifiques. L’occasion d’une galerie de portraits hilarante, jamais loin de la grosse caricature à la mode slave. Pour autant, on aurait tort de bouder son plaisir : après un démarrage un peu poussif, le spectacle prend son envol, enchaînant les situations burlesques et les dialogues les plus drôles sur un rythme trépidant. La première partie en Russie débute comme une fantaisie à la Kusturica, puis « Le concert » trouve une énergie nouvelle lorsque sa troupe de branquignols débarque à Paris : dès lors, Mihaileanu mêle humour et émotion en un savant dosage, se gaussant du choc des cultures et des clichés ethniques (la bouffe, la vodka, le communisme, la mafia) tout en dessinant en sourdine une ligne scénaristique plus grave (le mystère de la naissance d’Anne-Marie Jacquet/Mélanie Laurent, le sort des juifs sous la répression stalinienne), le cinéaste roumain ne perdant jamais de vue les thèmes qui lui sont chers. C’est à l’occasion de cet opus que l’on a découvert la présence et le talent de Mélanie Laurent qui joue avec une émotion grave ce merveilleux concerto pour violon de Tchaïkovski, point d’orgue du film. A revoir et à réentendre sans aucun doute.

 

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Le concert de Radu Mihaileanu
Le concert de Radu Mihaileanu
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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 13:35

 

 

LA JEUNE FILLE A LA PERLE de PETER WEBBER

 

MY LADY de RICHARD EYRE

 

LE CERCLE LITTERAIRE DE GUERNESEY de MIKE NEWELL

 

LA FEMME AU TABLEAU de SIMON CURTIS

 

LES HEURES SOMBRES de JOE WRIGHT

 

MY COUSIN RACHEL de ROGER MICHELL

 

TALONS AIGUILLES de PEDRO ALMODOVAR

 

LA LECON DE PIANO de JANE CAMPION

 

LION de GARTH DAVIS

 

ORGUEIL ET PREJUGES de JOE WRIGHT

 

MOI, DANIEL BLAKE de KENNETH LOACH

 

FRANTZ de FRANCOIS OZON

 

LOVE & FRIENSHIP de WHIT STILLMAN

 

TESS de ROMAN POLANSKI

 

LE PATIENT ANGLAIS de ANTHONY MINGHELLA

 

THE LADY IN THE VAN de NICHOLAS HYTNER

 

LE CONCERT de RADU MIHAILEANU

 

LE TROISIEME HOMME de CAROL REED

 

MY OLD LADY d'ISRAËL HOROVITZ

 

LOIN DE LA FOULE DECHAINEE de THOMAS VINTERBERG

 

TAXI TEHERAN de JAFAR PANAHI


UNE BELLE FIN DE UBERTO PASOLINI

 

INDIAN PALACE - SUITE ROYALE de JOHN MADDEN

 

KINGSMAN de MATTHEW VAUGHN

 

THE THEORY OF EVERYTHING de JAMES MARSH

 

LETTRE D'UNE INCONNUE de MAX OPHULS

 

NATURE de PATRICK MORRIS & NEIL NIGHTINGALE

 

TIMBUKTU d'ABDERRAHMANE SISSAKO

 

L'HOMME DU PEUPLE d'ANDRZEJ WAJDA

 

MELANCHOLIA de LARS von TRIER

 

UN HOMME  TRES RECHERCHE de ANTON CORBIJN

 

PORTRAIT DE FEMME de JANE CAMPION

 

DEUX JOURS, UNE NUIT de JEAN-PIERRE ET LUC DARDENNE

 

LE PASSE de ASGHAR FARHADI

 

LA SEPARATION de ASGHAR FARHADI

 

PHILOMENA de STEPHEN FREARS

 

LES AMANTS PASSAGERS de PEDRO ALMODOVAR

 

RAISON ET SENTIMENTS de ANG LEE

 

LES LIAISONS DANGEREUSES de STEPHEN FREARS  

 

ROYAL AFFAIR de NIKOLAJ ARCEL 

 

ANNA KARENINE de JOE WRIGHT

 

BARBARA de CHRISTIAN PETZOLD

 

VIOLENCE ET PASSION de LUCHINO VISCONTI

 

BRIGHT STAR de JANE CAMPION

 

LA DAME de FER de PHYLLIDA LLOYD            

 

LA TAUPE de TOMAS ALFREDSON  

 

LE TEMPS RETROUVE de RAOUL RUIZ           

 

LE DISCOURS D'UN ROI de TOM HOOPER

 

TAMARA DREWE de STEPHEN FREARS          

 

LAWRENCE D'ARABIE, DE LA REALITE A LA LEGENDE    

 

 TSAR de PAVEL LOUNGUINE



VOLVER de PEDRO ALMODOVAR       

 

THE READER de STEPHEN DALDRY     

       

DIVORCE A L'ITALIENNE de PIETRO GERMI           

 

LE FANFARON de DINO RISI

 

ETREINTES BRISEES de PEDRO ALMODOVAR   

 

UN MARIAGE DE REVE de STEPHAN ELLIOT         

 

CHERI de STEPHEN FREARS

 

LE PONT DE LA RIVIERE KWAI de DAVID LEAN



VALSE AVEC BACHIR de ARI FOLMAN               

 

PARFUM DE FEMME de DINO RISI



LOLA MONTES de MAX OPHULS        

 

THE DUCHESS de SAUL DIBB



 

LUDWIG de LUCHINO VISCONTI        

 

 AMARCORD de FELLINI   

 

RETOUR A HOWARDS END de JAMES IVORY      

 

 MAURICE de JAMES IVORY  

 

LES VESTIGES DU JOUR de JAMES IVORY

 

QUAND PASSENT LES CIGOGNES de MIKHAIL KALATOZOV



LES FRAISES SAUVAGES d'INGMAR BERGMAN          

 

REC ET LE CINEMA IBERIQUE D'AUJOUR'HUI



MONGOL de SERGEI BODROV        

 

BELLE DE JOUR de LUIS BUNUEL



LA STRADA de FEDERICO FELLINI   

 

POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS de SERGIO LEONE   

 

LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND de SERGIO LEONE

 

IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de SERGIO LEONE

 

IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE de SERGIO LEONE



4 MINUTES de CHRIS KRAUS OU LA NOUVELLE VAGUE ALLEMANDE



REVIENS-MOI de JOE WRIGHT       

 

ACTRICES de VALERIA BRUNI TEDESCHI



M LE MAUDIT DE FRITZ LANG         

 

LE PIANISTE de ROMAN POLANSKI



BARRY LYNDON de STANLEY KUBRICK       



LE JARDIN DES FINZI CONTINI de VITTORIO DE SICA   

 

PERSEPOLIS de MARJANE SATRAPI          



LA VIE DES AUTRES de FLORIAN HENCKEL             

 

LA VIE EST BELLE de ROBERTO BENIGNI



CINEMA PARADISO DE GIUSEPPE TORNATORE           

 

 LA MESSE EST FINIE DE NANNI MORETTI



1900 de BERNARDO BERTOLUCCI             

 

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES d' ETTORE SCOLA



THEOREME de Pier Paolo PASOLINI            

 

LE GUEPARD DE LUCHINO VISCONTI  

 

L'AVVENTURA DE MICHELANGELO ANTONIONI          

 

LA DOLCE VITA de FEDERICO FELLINI



SENSO de LUCHINO VISCONTI             

 

VOYAGE EN ITALIE de Roberto ROSSELLINI



RIZ AMER de GIUSEPPE DE SANTIS            

 

LE VOLEUR DE BICYCLETTE de VITTORIO DE SICA



LE FESTIN DE BABETTE de GABRIEL AXEL              

 

CARMEN de FRANCESCO ROSI



DANCER IN THE DARK de LARS VON TRIER 2000              

 

ORFEU NEGRO de MARCEL CAMUS



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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 08:32
Le troisième homme de Carol Reed

Holly Martins, écrivain sans le sou, est venu à Vienne pour retrouver son ami Harry Lime qui lui a promis un pont d’or. Mais il apprend par son gardien d’immeuble que celui-ci est mort après avoir été renversé par une voiture. Martins choisit alors de mener sa propre enquête pour démasquer les assassins de son ami. Rien ne l’a préparé à ce qu’il va découvrir...Car Lime n’est nullement l’ami qu’il croyait. Ce cynique individu, qui trafiquait la pénicilline causant ainsi la mort de nombreux enfants atteints de méningite, n’est qu’un escroc auquel les lendemains de la guerre offrent la possibilité de se livrer à son sinistre trafic. A travers le personnage d’Anna, la femme qui l’a aimé, Holly Martins va remonter à la source et découvrir que son ami n’est nullement mort et passe d’un secteur à l’autre, la ville de Vienne étant alors divisée en plusieurs quartiers, les uns aux mains des Russes, les autres des Alliés américains et britanniques.

 

Ce film, tourné à Vienne en 1948 dans les décors sinistres d’une ville laminée par les bombardements, grand prix à Cannes l’année suivante, est un petit chef-d’œuvre de mise en scène grâce aux photos magnifiques, rehaussées encore par le noir et blanc, de Robert Krasker dans un expressionisme allemand d’une grande beauté visuelle et d’un raffinement subtil qui n’est pas sans rappeler le cinéma de Fritz Lang et de Josef von Sternberg par ses jeux d’ombre et de lumière, le rythme de l’action et le montage destiné à intensifier la tension. Ces images contribuent à la force indéniable de certaines scènes et lui ajoutent un charme ténébreux, d’autant que la musique répétitive et entêtante y est également pour beaucoup, musique composée et interprétée à la cithare par Anton Karas, un tube qui, par la suite, fera le tour du monde. Ce policier britannique, écrit d’après un ouvrage de Graham Greene par Carol Reed, dont c’est la meilleure réalisation cinématographique, jouit également d’une parfaite interprétation, celle de la très belle Alida Valli dans le rôle d’Anna qui reste fidèle à son amour pour Harry Lime, de Joseph Cotten dans celui de Holly Martins, un homme revenu de beaucoup de déceptions et qui s’éprend de la belle et fragile Anna, et de Trevor Howard dans celui du major Calloway, l’homme qui ouvre les yeux de Holly et lui propose de contribuer à ses côtés à la filature de ce troisième homme dont les traits sont ceux d’Orson Welles, homme fantôme qui hante les égouts de la capitale autrichienne. Krasker a profité de Vienne avec brio grâce à son utilisation de la profondeur de champ et des lumières vives ou glauques au plus près de l’expressionisme mais cédant parfois à des afféteries inutiles. Bien sûr, la présence d’Orson Welles, dont la réapparition soudaine est l’un des grands moments du film, contribue à son magnétisme qui semble bien traverser le temps et n’est autre qu’un constat amer de l’état du monde au sortir d’une guerre.

 

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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
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Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

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