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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 09:56
THE TREE OF LIFE de TERRENCE MALICK

 

Cette œuvre de Malick de par son ambition à revisiter le monde et le mystère de la création n’est pas sans rappeler une expérience assez proche, celle de Stanley Kubrick et de son film « 2001 - L’odyssée de l’espace ».  Rétif à l’usage des mots, peu enclin aux explicitations philosophiques, bien qu’il ait été professeur dans cette discipline, Terrence Malick aime traiter de l’universel à travers l’expérience de quelques personnages. Ici le réalisateur de « La ligne rouge » relate le deuil difficile d’une famille qui perd l’un de ses fils. Mais, quelques minutes après l’annonce de la mort du jeune homme, le réalisateur ose le retour en arrière ultime, un flashback qui n’éclaire pas seulement la vie de la victime, mais, au-delà, remonte jusqu’à la création de l’univers et de l'apparition de la vie sur la terre. Des atomes aux dinosaures, il n’y a qu’un pas que la caméra de Malick n’hésite pas à franchir. Certains considéreront   que l'audace est présomptueuse et insuffisamment convaincante ; personnellement j’en trouve l’approche intéressante, de l’ordre de l’expérience totale et à haut risque, à l’instar du chef d’oeuvre de Kubrick. Audace payante, selon moi, qui place cette œuvre parmi les grands films et, ce,  malgré ses innombrables défauts.

 

Ne s’agit-il pas d’une réflexion sur la difficulté d’exister dans un monde où il suffit souvent de paraître, de l’effort qu’implique celui de trouver sa place dans un univers démesuré où aucune victoire n’est gratuite, une place minuscule dans le cosmos, ce que la femme est mieux préparée à accepter que l’homme, entravé par son orgueil viril. Servi par des images fascinantes de beauté et parfois d’une grâce étonnante, le film vaut également pour son casting irréprochable assuré par des acteurs tenus à jouer à contre-emploi, ce qu’ils font avec un indéniable talent. Une mention spéciale pour Jessica Chastain, émouvante dans son rôle de mère parfaite auprès de ses trois fils. Il est vrai que ce film n’échappe pas à des longueurs et à  une insistance esthétique parfois pesante, mais on pardonne à un cinéaste qui allie la fougue créatrice à une vision très personnelle et inspirée de ses sujets et les exprime en une suite d’images d’une réelle  beauté.

 

Pour consulter la liste des crtiques de la rubrique CINEMA AMERICAIN, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

CINEMA AMERICAIN & CANADIEN

 

Et pour consulter celui consacré au cinéaste, cliquer sur le titre suivant :

 

TERRENCE MALICK, POETE PANTHEISTE DU 7e ART

 

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THE TREE OF LIFE de TERRENCE MALICK
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commentaires

G
Bravo pour le commentaire sur ce film qui donne envie de le voir..j aimerais savoir de qui etait un film qui date des années 60 qui avait le meme titre l atbre de vie un film magnifique qui a marqué ma jeunesse??merci Armelle
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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.

Texte Libre

Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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