Né à la Havane le 12 avril 1956, Andy Garcia quitte bientôt Cuba avec sa famille qui fuit le castrisme, gardant un souvenir nostalgique de son île, sentiment que l'on retrouvera dans certains de ses films comme "Adieu Cuba" (2004) et dans sa musique fortement imprégnée des rythmes cubains. Après des études de théâtre à la "Floride International University", il monte sur scène dans divers théâtres nationaux avant de partir à Los Angeles, à la fin des années 70, poursuivre une carrière d'acteur sur scène et sur écran. Il obtient son premier rôle en 1981 dans la série télévisée "Hill Street Blues". Après des débuts remarqués au cinéma, notamment dans "Huit millions de façons de mourir" de Hal Ashby en 1986, Andy Garcia obtient une reconnaissance internationale en 1987 avec "Les incorruptibles" de Brian De Palma, film dont il partage la vedette avec Kevin Costner et Sean Connery. Dès lors, il va enchaîner les tournages et confirmer son aisance dans le genre policier, au point que certains voient en lui un nouveau Al Pacino. Se succèdent des films comme "Dead again" de Kenneth Branagh (1991), "Héros malgré lui" de Stephen Frears en 1992, "Dans l'ombre de Manhattan" de Sidney Lumet en 1997. En 1991, il est nommé à l'Oscar et au Golden Globe du meilleur second rôle dans "Le parrain 3" de Francis Ford Coppola. Deux ans plus tard, il fait ses débuts de réalisateur et de producteur avec le documentaire " Cachao...Como Su Ritmo No Hay Dos" sur la vie du bassiste Israel Lopez et incarne, par la suite, le poète espagnol Federico Garcia Lorca dans "The Disappearance of Garcia Lorca" de Marcos Zurinaga en 1997, puis Lucky Luciano dans "Les seigneurs de Harlem" de Bill Duke en 1997. Il est encore à l'affiche dans "Sous le silence" de Tom McLoughlin en 2001, de "Confidence" de James Foley en 2003 et d' "Instincts meurtriers" de Philip Kaufman, tandis que Steven Soderberg le dirige à trois reprises dans "Ocean's Eleven", "Ocean's Twelve" et "Ocean's Thirteen" en 2001, 2004 et 2007.
En 2000, Andy Garcia tient le rôle principal du téléfilm à succès "For love or Country : The Arturo Sandoval Story" de Joseph Sargent sur la vie du trompettiste cubain pour lequel il est nommé une nouvelle fois au Golden Globe et également à l'Emmy Award du meilleur acteur. L'année suivante, sous la bannière de sa société de production Cineson Productions, il réalise et interprète "The Man from Elysian Fields" de George Hickenlooper et incarne en 2003 le peintre Amedeo Modigliani dans "Modigliani" de Mick Davis, film qui ne sera pas un succès. C'est en 2004 que Andy Garcia se lance en tant que producteur, réalisateur et interprète dans un film ambitieux qui raconte l'histoire de son île lors de la révolution qui va porter au pouvoir Fidel Castro "Adieu Cuba", projet qu'il porte en lui depuis longtemps et pour lequel il obtiendra le Prix du meilleur réalisateur et celui du Meilleur Film aux "Imagen Awards 2006". A tous ces talents, Andy Garcia ajoute celui de musicien et compositeur pour des films comme celui consacré à Lorca ou "Faux frères, vrais jumeaux" de Andrew Davis en 1995 et "Gary et Linda" de Richard Wenk et a, bien entendu, composé la bande sonore de "Adieu Cuba". En 2018, il apparaît dans "La mule" de Clint Eastwood et l'année suivante dans "Transfert" de Mark Polish. Sa filmographie est impressionnante, de même que ses innombrables distinctions. Il est un acteur incontournable du cinéma international auquel le Festival du cinéma américain de Deauville a réservé un hommage pour l'ensemble et la diversité de sa carrière en 2009.
Vous pouvez lire ma critique de "Adieu Cuba" avec la belle Inès Sastre en cliquant ICI