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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 10:24
INGRID BERGMAN - PORTRAIT

            

                                                                                                                                                                                                        

Ingrid Bergman est peut-être l'actrice qui me touche le plus, non seulement par son incandescente féminité mais par la qualité de son jeu, cette façon de rendre l'émotion palpable. Oui, elle est à mes yeux l'une des comédiennes les plus accomplies et je ne connais pas un seul de ses films où elle ne contribue à conférer à ses personnages une dimension inoubliable. Pensons à ses interprétations dans "Sonate d'automne", "Elena et les hommes", "Jeanne au bûcher", "Hantise" de George Cukor ou encore "Casablanca" de Michael Curtiz. A chacun de ses rôles, elle a prêté sa sensibilité et sa détermination, sa tendresse et sa passion, elle a irradié l'écran non seulement de sa beauté et de son élégance, mais d'une ferveur qui lui était personnelle. 
 

Orpheline à l'âge de deux ans, Ingrid Bergman, née à Stockholm le 29 août 1915, étudie l'art dramatique dès son adolescence et obtient très vite un petit rôle dans "Munkbrogreven", grâce à son aisance et à son naturel. Après une dizaine de films tournés en Suède, David O. Selznick la remarque et l'engage pour jouer un remake d'"Intermezzo" qui aura un énorme succès et va  définitivement orienter la carrière de la jeune comédienne. Elle s'installe à Hollywood, qu'elle ne va pas tarder à conquérir, en étant l'héroïne du film "Casablanca" (1942) au côté de Humphrey Bogart, puis de  "Pour qui sonne le glas" (1943) de Sam Wood auprès de Gary Cooper, où elle se montre si convaincante qu'elle sera nominée pour l'Oscar de la meilleure actrice, Oscar qu'elle ne recevra que l'année suivante avec le film "Hantise" (1944) de George Cukor et honneur qui lui méritera d'être propulsée dans l'olympe des stars hollywoodiennes. Elle devient alors la vedette fétiche d'Alfred Hitchcock, qui ne lui pardonnera jamais de lui avoir préféré Rossellini, et tourne avec lui "La maison du docteur Edwardes", "Les Enchaînés" (Notorious) et "Les Amants du Capricorne "(1949), trois longs métrages où elle s'impose comme une grande comédienne et fait preuve d'une formidable présence. C'est en 1949 que la jeune femme, bouleversée par la projection de "Rome ville ouverte", écrit au metteur en scène pour lui proposer de jouer dans l'un de ses films et, qu'à la suite de son invitation, elle se rend à Rome. La passion que le réalisateur et l'actrice vont éprouver l'un pour l'autre sera telle qu'Ingrid quitte mari et enfant et, devant le scandale provoqué par cet abandon familial, se voit obligée de s'éloigner momentanément des Etats-Unis pour s'installer dans la ville éternelle. Elle et Rossellini vivront sept années d'un amour tumultueux, auront trois enfants dont l'actrice mannequin Isabella Rossellini et tourneront six films dont "Stromboli" (1950), "Le voyage en Italie" (1953), "La Peur" (1954) et "Jeanne au bûcher". Ils divorcent en 1957. 

                       

Revenue à Hollywood, qui lui a pardonné son escapade italienne, elle gagne d'emblée un second Oscar dans le rôle d'"Anastasia" produit par Anatole Litvak, tourne une douzaine d'autres films dont "Aimez-vous Brahms" où elle est merveilleuse de charme et de séduction auprès d'Yves Montand et d'Anthony Perkins, puis "Le crime de l'Orient-Express" (1974) de Sidney Lumet avant de rencontrer son homonyme et concitoyen Ingmar Bergman, rencontre qui  marque une date importante dans sa carrière. Elle joue sous sa direction "Sonate d'automne" (1978), huis-clos d'une force sidérante baigné par les couleurs flamboyantes de l'automne suédois, face à Liv Ullmann. Elle y est une mère qui a négligé sa fille au profit de sa vie de concertiste. Ses retrouvailles avec elle l'obligeront à revisiter un passé mal cicatrisé et à faire amende honorable d'une existence trop entièrement consacrée à sa propre satisfaction de musicienne et d'interprète. Dans ce rôle difficile, intériorisé, d'une gravité contenue, Ingrid Bergman donne  la mesure de son talent, ce qui sera confirmé par sa dernière apparition sur un écran de télévision dans celui de Golda Meir, femme politique israélienne, qui fut le premier ministre de son pays de 1969 à 1974, et dont elle parviendra à faire une composition saisissante. Elle meurt d'un cancer le 13 août 1982 à l'âge de 67 ans. Une partie de ses cendres seront dispersées dans la mer, l'autre inhumées à Stockholm, sa ville natale.


Pour prendre connaissance des critiques de films où apparaît Ingrid Bergman dont  Casablanca, Les enchaînés, Voyage en Italie et Sonate d'automne, cliquer sur les liens ci-dessous :

 

LISTE DES FILMS DU CINEMA AMERICAIN ET CANADIEN    

   

LISTE DES FILMS DU CINEMA EUROPEEN ET MEDITERRANEEN

 

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INGRID BERGMAN - PORTRAIT
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commentaires

L
Quelle femme magnifique !
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R
Magnifique comédienne. Je la trouve vraiment chouette dans "Les Enchaînés" et "Casablanca".
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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
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Texte Libre

Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


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