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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 11:19
DUSTIN HOFFMAN

                                                                

  Son Hollywood

 

« Quand on travaille depuis aussi longtemps que moi - quarante ans -, vous entendez des histoires qui n'arrivent pas aux oreilles du public.

Un exemple, Johnny Depp, qui passe sa vie à essayer d'être un artiste. J'ai toujours dit à ma femme que j'espère pouvoir travailler un jour avec lui parce qu'il fait tout ce qu'il peut pour ne pas être une star et fuir le star-system. Cela se sent dans ses choix de rôles, ses interprétations. Il est toujours un peu border-line, anti-Hollywood, anticonformiste. Exemple cette anecdote qu'il m'a racontée sur le tournage de  Neverland  que j’ai accepté parce que j'avais deux scènes avec lui.

 

Il arrive donc sur le tournage de Pirates des Caraïbes, maquillé, un peu efféminé, déguisé en Keith Richards. Le producteur et le réalisateur sont très choqués. Ils ne savent pas quoi dire, quoi faire. Après trois jours de tournage, ils arrêtent tout. Un des plus gros producteurs d'Hollywood (Jerry Bruckheimer ndlr) demande de tout refaire en disant qu'ils ont embauché un Douglas Fairbanks, un Errol Flynn, pas ce mec-là. Johnny Depp leur dit « Au revoir. Vous m'avez embauché moi, voilà ce que je veux faire du personnage ! Il n'a pas cédé et c'est pour ça que le film a marché.

Hollywood est remplie d'histoires de ce type. 

Jamais je n'aurais pu jouer aussi « laid-back » (en retrait : ndlr) si Last Chance For Love avait été une production hollywoodienne.»


 

Sa carrière

 

« J'ai eu beaucoup de chance. J'ai débarrassé des tables et fait serveur jusque l'âge de 30 ans. Tous les castings, c'était non merci. Soudainement,  Le Lauréat  m'est tombé dessus et ma vie s'en est trouvée bouleversée. A partir de ce moment-là, j'ai eu le choix des meilleurs scripts, des meilleurs réalisateurs. J'ai travaillé avec Mike Nichols, John Schlesinger, Sam Peckinpah, Bob Fosse, Alan J. Pakula. Pour moi, c'est comme un rêve. Et ça n'a jamais arrêté.

Sauf Coppola et Scorsese - Parce qu'ils ont De Niro.

Et moi je suis gourmand et envieux ! »

 

Sa cinéphilie

 

« Quand on vieillit, on ne veut pas tomber dans le piège de ces parents qui ont toujours tendance à se référer au bon vieux temps. Tout a changé, tout serait plus superficiel que dans le temps.

Quand j'ai commencé à étudier, il y avait Truffaut, Godard, Fellini, Antonioni, Bergman, De Sica, leurs films ne passaient que dans un seul cinéma, à New York. Les seules personnes que l'on rencontrait dans ces salles étaient des acteurs, des écrivains. A cette époque, les Américains ne supportaient pas les sous-titres. Et maintenant, je vous retourne la question. Qui a pris la relève ? Il y a encore de bons réalisateurs chez vous mais pas du calibre de Truffaut.

J'adore le cinéma et je cherche toujours à me cultiver. La semaine dernière j'ai vu "Madame de" de Max Ophuls, avec Charles Boyer et Danielle Darrieux. C'est aussi moderne aujourd'hui qu'à l'époque. Les acteurs sont incroyablement subtils. Je viens de revoir également La Nuit américaine, le meilleur film jamais fait sur le cinéma. Avec Huit et demie.

Ça y est, je parle comme mon père ! »

 

 
Ses trophées

 

« Nous sommes tous des comédiens. C'est ce dont on se rend compte quand on étudie le jeu d'acteur. On passe la plupart de notre vie à jouer. Ça commence le matin dès que quelqu'un vous demande si ça va. Et c'est parti, vous commencez à dire une connerie. Il y a tout un monde, tout un tas de trucs qui se passent en vous et que vous gardez pour vous. Comme lors de ces moments extraordinaires de la vie - les mariages, les obsèques - tous ces événement traumatiques, trop bouleversants. Recevoir des récompenses - un césar, un oscar - pour moi c'est la même chose !

Tout le monde est ému, excité à l'idée de remporter un prix mais après toutes ces années à observer tout ça et à en gagner quelques uns, le plus important dans la vie pour moi ce n'est pas tellement gagner, c'est de ne pas perdre !

On a toujours l'impression d'être en sursis. Dieu merci, ce n'est pas un Razzie !

Donc, c'est un honneur, cela me touche mais en même temps ça n'a rien à voir avec l'émotion que vous ressentez à l'énoncé d'une seule mauvaise critique. Vous avez passé deux ans à travailler sur quelque chose, vous lisez une mauvaise critique et ça vous met en lambeaux. Vous le prenez comme un couteau dans le ventre. Et ça malheureusement, vous le ressentirez toujours plus fort que la plus belle, la plus grande des récompenses... »

 

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DUSTIN HOFFMAN
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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 11:01
ISABELLE HUPPERT - PORTRAIT


Elève de Jean-Laurent Cochet et d'Antoine Vitez, Isabelle Huppert, née le 16 mars 1953 à Paris, fit sa première apparition à l'écran à l'âge de 18 ans dans "Faustine et le bel été" de Nina Companeez, à côté d'une autre débutante Isabelle Adjani. Avec son physique de petite fille et ses tâches de rousseur, elle était alors la représentante idéale de l'adolescente, dont l'allure paisible pouvait soudainement se fissurer pour donner libre cours à une violence intérieure contenue. "J'éprouvais un certain plaisir à exprimer ces sentiments, à me voir souffrir et pleurer à l'écran" - dira-t-elle. C'est ainsi qu'elle apparaît sous des personnages très divers dans "César et Rosalie"  de Claude Sautet où elle joue le petit rôle de Marité, en fille révoltée dans  "Les valseuses"  de Bertrand Blier, en démente qui cache un talent de peintre dans "Aloïse" de Liliane de Kermadec, en victime d'un beauf violeur et raciste (Jean Carmet) dans "Dupont la joie" d'Yves Boisset, en maîtresse d'un juge (Philippe Noiret) dans "Le juge et l'assassin"  de Tavernier, enfin en petite shampouineuse qui lit des romans-photos dans "La dentellière"  de Claude Goretta, où elle était stupéfiante d'intériorité et de douce modestie.


Avec "Violette Nozière"de Claude Chabrol, elle passe à la vitesse supérieure et s'affirme comme une actrice avec laquelle il va falloir compter, en réussissant superbement à saisir la personnalité complexe du personnage. Maîtrisant son art, elle peut désormais choisir ses metteurs en scène et va conduire sa carrière avec intelligence et ferveur. Car une flamme brûle chez cette petite bonne femme au physique plutôt banal, sur laquelle on ne se retournerait pas dans la rue. Mais à l'écran, elle sait accrocher le regard par cette intensité qu'elle confère à chacun de ses rôles. Claude Chabrol sera le premier à bénéficier de ses choix judicieux et ils tourneront ensemble à six reprises dont "Une affaire de femme" et "L'ivresse du pouvoir ".

" Les plus grands livres et les plus grands films sont ceux qui mêlent distance et émotion" - confiera-t-elle. Et c'est ce que j'ai envie de restituer comme actrice, intuitivement. C'est d'ailleurs pour cette raison que je me suis trouvée à l'aise dans les films de Chabrol : ils conçoit aussi l'alliage entre le romantisme et la distance critique".      


Isabelle Huppert se distingue de ses contemporaines par son goût du risque, de la provocation, et les rôles  les plus difficiles l'exaltent d'autant plus qu'elle se plaît, en tant qu'actrice, à se mettre en danger. Aussi ira-t-elle naturellement vers des auteurs exigeants qui ne font  l'impasse sur aucune audace : elle tournera successivement avec Olivier Assayas, Patrice Chereau, Jacques Doillon, Jean-Luc Godard, Maurice Pialat, Raoul Ruiz, Bertrand Tavernier pour la France ; Michael Cimino, Marco Ferreri, Michael Haneke, Andrzej Wajda en ce qui concerne les réalisateurs étrangers. Tout en respectant scrupuleusement les contraintes techniques et le style propre à chacun, l'actrice apporte son imaginaire et sa vision du personnage : " Les metteurs en scène essaient de vous soumettre à leur loi et moi j'essaie de les soumettre à la mienne" - ne craint-elle pas d'affirmer. Et elle poursuit : " Parce qu'en fait il s'agit d'une communication très souterraine qui ne passe pas par des ordres ".


Aussi a-t-on volontiers qualifié l'actrice "d'intellectuelle". A tort, car il s'agit chez elle d'une interprétation très intuitive, voire sensitive. A ce propos, Franck Garbarz et Yann Tobin ont écrit : " Isabelle Huppert endosse des rôles organiques qui font appel autant à son intelligence qu'à sa pure présence physique. Interprète au sens quasi musical du terme, elle épouse avec souplesse le regard des cinéastes qui projettent en elle leurs fantasmes et leur vision du monde. Loin de se cacher derrière un masque de star, elle est sans répit dans le don d'elle-même, tout en gardant le sens du jeu". Bel hommage à l'une de nos actrices les plus talentueuses et les plus insaisissables. Pensons à ses rôles dans  "La pianiste" de Michael Haneke (2000) ou "Merci pour le chocolat" de Claude Chabrol (2000), où elle allait au bout d'elle-même avec une force, un abandon, une violence qui ont marqué profondément les spectateurs. Elle a renoué avec Haneke pour "Amour" où elle interprète la fille de ce couple âgé dont la femme est en fin de vie. Un rôle plus modeste mais qu'elle tient avec cette justesse de ton qui la caractérise. Dernièrement, elle a à nouveau endossé le rôle d'un personnage ambigu et sulfureux, comme elle les aime, dans "Elle",  que chacun appréciera selon sa sensibilité.

 

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ISABELLE HUPPERT - PORTRAIT
ISABELLE HUPPERT - PORTRAIT
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17 août 2008 7 17 /08 /août /2008 12:27
TONY LEUNG

                     
Tony Leung Chiu Wai, né à Hong Kong le 27 septembre 1962, débuta sa carrière d'acteur à TVB, chaîne de télévision hongkongaise pour laquelle il jouera de nombreux téléfilms au début des années 80. C'est en 1986 qu'il se fait remarquer aux côtés de Chow Yun-Fat dans Love unto waste de Stanley Kwan, puis dans Seven Warriors de Samo Hung. L'acteur quitte alors Hong Kong pour se rendre en Taïwan tourner La cité des douleurs (1989) de Hou Hsiao Hsien qui obtiendra le Lion d'Or au Festival de Venise. Sa carrière est lancée et, désormais, il ne va plus cesser de travailler avec les plus grands metteurs en scène. Parmi ses collaborations les plus marquantes, retenons celle avec John Woo pour Une balle dans la tête (1990) et A toute épreuve (1992). Mais, c'est sa rencontre avec Wong Kar-Wai, devenu son mentor, qui va lui mériter la reconnaissance internationale. Entamée en 1990 avec Nos années sauvages, la relation des deux hommes se poursuit avec Les cendres du temps (1994), Chungking Express (1994), Happy Together (1997) et l'inoubliable chef-d'oeuvre  In the mood for love  qui lui vaudra le Prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes 2000.

                      
En 2003, on retrouve Tony Leung dans Hero de Zhang Yimou où il donne la réplique à Maggie Cheung, déjà sa partenaire à cinq reprises, et, quelques mois plus tard, le trio se reformera pour 2046,  film étrange dont le titre n'est autre que le numéro d'une chambre d'hôtel, sorte de point clé de la mémoire, d'un espace temps imaginaire, très proustien, où les souvenirs seraient figés pour l'éternité. 2046 se présente comme une oeuvre écho qui ne cesse de renvoyer au monde de son auteur et semble en réaliser la synthèse. Echo encore des lumières, des décors, des ambiances, de la musique qui agit en symbiose, afin que le temps devienne la question centrale. Un temps traversé par des personnages en quasi apesanteur, où celui, incarné par Tony Leung, se livre à une rumination permanente et nostalgique. Cette carrière exemplaire, menée avec autant de maturité que de discernement, a fait de cet acteur l'un des plus populaires de Chine et des plus reconnus dans le monde du cinéma. On l'a vu récemment dans Lust Caution de Ang Lee, où il affirme une fois encore son immense talent et sa capacité à nous étonner et à se renouveler à chacune de ses apparitions, se plaçant à côté d'un Simon Yam ou d'un Andy Lau,  et ayant su, de main de maître, en deux décennies, gagner l'estime des plus grands cinéastes et l'assentiment du public et des critiques de l'Occident, au point d'être placé au plus haut de l'affiche, parmi les acteurs en vogue, dans le contexte d'intense mondialisation que connaît le 7e Art à l'heure actuelle. Belle performance qu'il faut saluer avec admiration. Le nouveau millénaire s'est ainsi ouvert pour un comédien au sommet de son art que l'on retrouve dans des oeuvres très diverses et dont les prestations ont d'autant plus d'impact que le cinéma asiatique a conquis nos salles et notre estime par ses évidentes qualités et ses innovations. Ainsi l'a-t-on apprécié dans Infernal Affairs (2003) et Seoul Raiders (2005), avant le magnifique Lust Caution(2007), qui a récemment empli les salles et subjugué les cinéphiles. Aussi souhaitons un long avenir à cet acteur à l'incontestable magnétisme. Pari tenu, lorsque l'on vient de voir sa performance dans The Grandmaster  (2012) de Wong Kar-wai avec lequel il poursuit une collaboration exemplaire.

 

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LISTE DES FILMS DU CINEMA ASIATIQUE

 

 

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The-Grandmaster-Affiche-France

 

 

TONY LEUNG
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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 10:11
LOUIS DE FUNES

                                                             

Plusieurs décades que ce trublion agité de tics nous a quittés. Mais il n'est mort que pour l'état civil car il reste l'un des acteurs préférés des Français. Grâce aux nombreux films qu'il a tournés et que la télévision nous rediffuse régulièrement, Louis de Funès n'a jamais cessé d'être présent et de nous faire rire aux larmes dans des oeuvres cultes d'un comique inépuisable.


Carlos Luis de Funès de Galarza, né le 31 juillet 1914 à Courbevoie, appartenait à la noblesse sévillane et fit ses études au lycée Condorcet à Paris. Après avoir été dessinateur, pianiste dans des boîtes de nuit, il s'oriente vers une carrière de comédien, mais le succès mettra beaucoup de temps à le rattraper. Petit, 1m64, malingre, il dut se contenter durant de nombreuses années de rôles peu gratifiants, voire d'une simple figuration, aussi bien au théâtre qu'au cinéma, avant que la chance ne commence à lui sourire avec La traversée de Paris de Claude Autant-Lara en 1956, où il joue aux côtés de Gabin et de Bourvil.  On était loin alors de se douter qu'il deviendrait l'une des vedettes européennes les plus populaires des années 60 à 80 et que les producteurs lui feraient des ponts d'or pour qu'il figure dans leur production. Bien qu'à la fin des années 50, il ait pu se targuer d'avoir une centaine de films à son actif, il n'a pas trouvé le rôle déterminant qui en fera une tête d'affiche. Le phénomène de Funès reste le privilège de quelques initiés, dont Eddy Barclay qu'il amusait tellement lorsque, dans les boîtes de nuit, il se trémoussait derrière son clavier. Ce sera la pièce Oscar dans laquelle ses mimiques font merveille, et qu'il interprétera pendant des mois à guichets fermés, qui sera à l'origine de sa formidable carrière et l'installera définitivement dans le succès. Après Oscar, Pouic Pouic en 1963 confirmera sa renommée, si bien que désormais les producteurs, qui l'avaient tant boudé, vont en délégation venir lui faire leur cour. 

                     
A partir de là, sa carrière va s'articuler en deux axes : l'axe Gérard Oury et celui de Jean Girault. Ce dernier lui offre un rôle d'anthologie dans la peau de l'inspecteur Cruchot. Entre temps, Gérard Oury le confirme dans ses trois plus grands succès. Ses duos avec Bourvil, dans Le corniaud d'abord (1964) et La grande vadrouille (1966) ensuite, passeront à la postérité et rempliront les salles comme rarement, avec des répliques et des séquences inoubliables. Le personnage irascible qu'il campe face à un Bourvil débonnaire et bon gars est irrésistible. Ce sera une réussite également avec Yves Montand dans La folie des grandeurs, un petit chef d'oeuvre de cocasserie. Avec Les aventures de Rabbi Jacob en 1973, il réussit l'exploit de faire rire ensemble musulmans, juifs et catholiques.  Et pourtant, il disait qu'on  aurait pu l'appeler Monsieur Inquiétude, tant il avait un tempérament anxieux et timide. Oui - poursuivait-il, je trimbale cela avec moi. Et pourtant, j'ai tout pour être heureux, une femme charmante (il avait épousé en seconde noce Jeanne Barthélémy de Maupassant, la nièce de l'écrivain), des enfants charmants (l'un de ses fils jouera auprès de lui dans Le grand restaurant et Sur un arbre perché) et un métier que j'aime. Mais c'est ainsi et mon tempérament me désole. Chez moi, je ne suis pas drôle du tout.

                     
Mais deux infarctus successifs l'obligent à s'éloigner momentanément des studios et des planches et les metteurs en scène ne cherchent pas à lui proposer des rôles différents de ceux habituels, se contentant d'exploiter le filon. Il y eut bien une exception pour l'Harpagon de Molière, où son interprétation n'aurait probablement pas déplu à l'illustre comédien. Ce qui prouve qu'il était en mesure d'assumer des rôles plus tragiques, des personnages extrêmes. Après cette obligation de repos, il revient avec La soupe aux choux en  1981 qui sera un ultime succès. Il s'éclipsera le 27 janvier 1983 à Nantes d'une crise cardiaque. Il avait toujours été dans l'accélération, le mouvement. Il meurt de la même façon, d'un coup, en pleine action. Il repose désormais au cimetière de Cellier, non loin de son château de Clermont que ses cachets lui permettaient de remettre en état. Mais cela lui va si mal de se reposer et il savait si peu le faire, que je me plais davantage à l'imaginer faisant le clown au Paradis pour le plus grand plaisir de nos chers disparus.

 

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LISTE DES FILMS DU CINEMA FRANCAIS

 

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LOUIS DE FUNES
LOUIS DE FUNES
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 08:28
VIVIEN LEIGH

                                                                       
Elle est restée pour nous l'inoubliable Scarlett d'Autant en emporte le vent. Mais Vivien Leigh ne fut pas que cette jeune fille si attachée à sa terre, à ses origines, à son indépendance, qu'elle était prête à tout leur sacrifier ; elle fut d'abord et avant tout une grande actrice de théâtre, la partenaire de Laurence Olivier, après qu'elle ait frappé le public par sa grâce et sa beauté le 15 mai 1935 dans une pièce costumée, intitulée "Mask of virtue", tirée d'un épisode de "Jacques le fataliste" de Diderot. Dès le lendemain, le producteur de cinéma Alexandre Korba lui proposera un contrat de cinq ans et elle changera son prénom de Vivian pour Vivien, devenant à 22 ans Vivien Leigh.

 


Viviane Mary Hartley était née le 5 novembre 1913 à Darjeeling ( Inde ), d'un père agent de change - qui se plaisait à faire du théâtre en amateur et transmit cette passion à sa fille - et d'une mère au foyer fort belle de sa personne. C'est elle qui désira que sa fille fut élevée à Londres, au couvent du Sacré Coeur, si bien que Vivian ne reverra l'Inde qu'en 1964. Au collège, elle se distingue très vite dans les activités artistiques, dont le théâtre, le violoncelle et la danse. Egalement pour ses brusques changements d'humeur et ses accès de mélancolie qui inquiètent les religieuses.
En 1932, ses études étant achevées, elle s'inscrit à la "Royal Academy of Dramatic Art" et, dans le même temps, épouse Leigh Holman, un avocat de 31 ans, qui ressemble étrangement à l'acteur Leslie Howard, dont elle sera éperdument amoureuse dans Autant en emporte le vent. L'année suivante naîtra une petite fille Suzanne, sa seule enfant. En 1934, la jeune femme parvient à obtenir un petit rôle dans le film "Things are looking up" et, malgré les réticences de son époux, prend un agent dont la mission est d'assurer sa carrière, car il est évident que Viviane n'a nullement l'intention de se cantonner dans le rôle de l'épouse parfaite, mais aspire de toutes ses forces à devenir une actrice à part entière.



En septembre 1934, alors qu'elle assiste à une représentation au Théâtre Royal, elle remarque un jeune acteur de 27 ans : Laurence Olivier. C'est le coup de foudre. Son jeu, très physique, qui tranche avec le jeu habituel des interprètes de l'époque, la fascine et la séduit. Elle n'a plus qu'une idée : le rencontrer. Elle y parviendra en se faisant remarquer pour sa beauté sur des photos de mode et en obtenant le fameux rôle qui la rendra célèbre en une nuit.



Laurence Olivier est subjugué à son tour et va l'applaudir. C'est lui qui la décidera à poursuivre une carrière théâtrale, considérant le cinéma comme un art mineur, et partagera avec elle la vedette dans Hamlet de Shakespeare au château d'Elseneur en mai 1937. Les représentations seront un tel triomphe que le prince de Danemark, en personne, se déplacera pour les voir jouer. A leur retour en Grande-Bretagne, Viviane devenue Vivien quitte son mari pour s'installer auprès de Laurence Olivier, confiant sa fille Suzanne aux bons soins de sa mère, qui se chargera de son éducation. 
 


Vivien Leigh décide alors de tenter d'obtenir le rôle de Scarlett dans le film mis en chantier à Hollywood. Elle a lu le roman de Margaret Mitchell et se sent proche du personnage. Pour se faire, elle prend pour agent Myron Selznick, le frère de David, le producteur de la réalisation sur le point de démarrer, dès lors que l'on aura découvert la perle rare : l'actrice capable d'être idéalement Scarlett. On connaît la suite. Vivien l'emporte sur 1400 candidates, dont Bette Davis, Joan Crawford, Katharine Hepburn et Paulette Godard. Cela, malgré qu'elle soit peu connue dans le milieu cinématographique et anglaise de surcroît. Heureusement sa carrière ne s'arrêtera pas à ce film qui eut un retentissement international inimaginable. Elle n'est pas restée statufiée pour l'éternité dans le rôle de Scarlett, bien qu'en pensant à elle, ce soit en priorité les images de Tara et d'Atlanta qui reviennent spontanément à la mémoire...Elle sera aussi la partenaire de Robert Taylor en jeune danseuse fragile dans La valse de l'ombre, Juliette au théâtre auprès de Roméo son mari, Cléopâtre sous la direction de Gabriel Pascal ( c'est au cours du tournage qu'elle glissera et perdra l'enfant qu'elle attendait ). Atteinte d'une psychose maniaco-dépressive, pour laquelle aucun traitement efficace n'existait encore, elle devient difficile à vivre pour son entourage.

 

Afin de la mettre à l'abri et la tranquilliser, Laurence Olivier fait l'acquisition de l'abbaye de Notley qu'ils aménagent ensemble et où ils aiment recevoir leurs amis : les Bogart, David Niven, Orson Welles, Margot Fonteyn, Cecil Beaton, Judy Garland. En ces années d'après-guerre, Vivien est considérée comme la femme la plus belle et la plus élégante d'Angleterre. Mais alors qu'Olivier poursuit une carrière éblouissante, son épouse voit son étoile pâlir et en souffre secrètement. Atteinte de tuberculose, elle doit s'éloigner momentanément des studios et des planches et n'y reviendra qu'après une convalescence forcée avec Anna Karénine de Julien Duvivier, où elle porte les superbes toilettes dessinées à son intention par Cecil Beaton. Le film sera néanmoins un échec et, curieusement, elle ne va plus interpréter que des rôles de femmes au destin tragique. Ainsi sera-t-elle Blanche Dubois auprès de Marlon Brando dans Un tramway nommé désir, puis Cléopâtre de Shakespeare aux côtés de son époux. En 1953, elle est rapatriée d'urgence pour une forte dépression, alors qu'elle tournait à Ceylan  La marche des éléphants et qu'Elisabeth Taylor est appelée en catastrophe pour la remplacer.


Dès lors, sa santé ne cesse plus de se détériorer et elle ira jusqu'à subir des traitements par électrochocs, que les médecins lui prescrivent, pour tenter de remédier à ses crises d'hystérie. Mais, malgré cette santé en dents de scie, elle poursuit vaille que vaille sa carrière théâtrale en étant Lady Mackbeth. Séparée de Laurence Olivier, elle épouse Jack Merivale qui avait été la doublure d'Olivier dans Roméo et Juliette. Elle s'installe avec lui dans un grand appartement à Londres et apparaît sur scène une dernière fois dans une comédie musicale Tovarich avec Jean-Pierre Aumont pour partenaire. Hélas ! des troubles gravissimes sur le plan mental l'obligeront à céder son rôle à une remplaçante. Elle mourra de tuberculose le 7 juillet 1967. En guise de deuil et d'hommage, les enseignes lumineuses des théâtres londoniens resteront éteintes cette nuit-là. Ses cendres seront dispersées dans le lac Tickerage Mill Pond ( Sussex ), non loin de Londres.

 

Pour prendre connaissance des films où apparaît l'actrice dont Autant en emporte le vent, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

LISTE DES FILMS DU CINEMA AMERICAIN ET CANADIEN  

 

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LISTE DES ARTICLES - ACTEURS DU 7e ART

 

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VIVIEN LEIGH
VIVIEN LEIGH
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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 13:50
SEAN PENN - PORTRAIT

                                                                                   
Auteur du film "Into the wild", (2006), ce comédien-réalisateur, fort en gueule, est de ceux qui ne cachent pas leurs convictions, au point que leur nom sonne moins comme l'incarnation du 7e Art que comme le symbole obligé d'un engagement politique. Son action contre la guerre en Irak a fait de lui une figure majeure des mouvements anti-Bush. Il s'est même rendu à plusieurs reprises à Bagdad, afin de dénoncer l'ingérence illégitime des Etats-Unis, qui, selon lui, a contribué à mettre à mal les libertés civiles et à plonger le pays dans le chaos. En-dehors de cela, Sean Penn , né le 17 août 1960, fils de l'acteur Léo Penn, frère de l'acteur Chris Penn et du compositeur Michael Penn, quelle famille ! est un comédien qui ne peut laisser personne indifférent, tant ses compositions sont fortes, comme celle de la "Dernière marche" (1995), où il jouait de façon bouleversante, à côté de Susan Sarandon, le rôle d'un condamné à mort, rôle qui lui vaudra d'être nommé pour l'Oscar du meilleur acteur. Dans  "She's so lovely" de Nick Cassavetes, il incarne un déséquilibré violent et se verra honoré par le prix d'interprétation au Festival de Cannes en 1997. Dans "Sam, je suis Sam" de Jessie Nelson, il campe un attardé mental tout aussi convaincant et semble abonné aux rôles difficiles qu'il intériorise avec sobriété et conviction. En 2003, il reçoit, pour la seconde fois, la coupe Volpi pour son rôle de cardiaque dans le film d'Alejandro Gonzalez Inarrita "21 Grammes"  et, la même année, se voit récompensé par l'Oscar du meilleur acteur pour sa formidable interprétation dans  "Mystic River" (2002) de Clint Eastwood.                       


Etre acteur ne suffisant pas à cette personnalité riche et remuante, Sean Penn passe très vite derrière la caméra pour des réalisations de qualité, où il peut s'abandonner à son inspiration, comme  "Into the Wild",  dont le projet a mûri pendant plusieurs années à la suite de la lecture du roman éponyme de  Jon Krakauer. Ce film réussi a valu à son auteur et à son équipe des mois de galères, tant l'acteur-metteur en scène avait tenu, par souci d'authenticité, à respecter, dans les moindres détails, le parcours quasi initiatique que son héros effectue à travers l'Amérique. Il fallut, par conséquent, affronter les rivières glacées, la neige, le verglas et des températures de 48°C. Des conditions certes contraignantes, mais qui ont participé à la beauté esthétique du film, tourné dans des décors naturels et dans les conditions météorologiques correspondantes. Les photos sont dues à l'objectif d'Eric Gautier ; quant à l'acteur principal, il perdra 18 kilos et apprendra à descendre les rapides du Colorado. Le résultat est un film hommage aux grands espaces américains et une mise en accusation  du capitalisme outrancier qui plombe les valeurs essentielles d'amitié et de respect de la nature. Ce dernier long métrage est le quatrième opus de l'acteur-réalisateur après "Indian Runner" (1990), "Crossing Guard" (1995), "The Pledge" (2001) et marque certainement l'accession à la maturité d'un homme déchiré entre ses aspirations et ses contradictions, dont la jeunesse a été faite de frasques et d'engagements passionnels. Son mariage avec Madonna en 1985 a défrayé la chronique de l'époque par son caractère violemment conflictuel. L'enfant terrible d'Hollywood a paru s'assagir depuis et présida même en 2007 le jury du 61e Festival de Cannes. Le talent et l'anticonformisme étaient à l'honneur.
 


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SEAN PENN - PORTRAIT
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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 10:13
MERYL STREEP - PORTRAIT

                                                                             

Meryl Streep est certainement l'une des tout première actrice actuelle par la diversité et la qualité de son jeu, ce qui lui permet d'aborder des personnages très différents et de transmettre l'émotion avec la même maîtrise et la même sensibilité. Née le 22 juin 1949 dans une famille aisée - son père était pharmacien - elle étudie à Dartmouth l'écriture scénariste, la décoration et la création de costumes et entre ensuite à la Yale Drama School. Elle est si douée qu'elle figure dans les six des sept pièces présentées annuellement par la Yale Repertory Company et obtient sa maîtrise en 1975. Alors qu'elle est encore étudiante à Vassar, dont elle est diplômée, elle obtient le rôle-titre du spectacle dès sa première édition.
 


Durant sa première saison à New-York, où elle est venue faire carrière, elle joue de nouveau dans sept pièces, parfois deux rôles aux antipodes l'un de l'autre dans la même journée, avant de devenir la vedette d'une comédie musicale à Broadway "Happy End" et de remporter un Obie Award pour sa performance dans la production off-Broadway de "Alice at the palace"
 


Elle doit ses débuts dans le 7e Art à Fred Zinnemann, qui la dirige dans "Julia", puis tourne dans "Voyage au bout de l'enfer" auprès de Robert de Niro et, après un retour à la scène dans "La mégère apprivoisée", interprète l'épouse bisexuelle de Woody Allen dans "Manhattan" et la maîtresse d'Alan Alda dans "La vie privée d'un sénateur". Elle sera également  l'épouse de Dustin Hoffman dans "Kramer contre Kramer" pour lequel elle recevra son premier Oscar. Pourtant ses débuts devant la caméra en 1976 s'accompagnent d'un souvenir cuisant, l'exclamation de Dino de Laurentis, qui l'avait convoquée pour un essai, et  s'écria en la voyant : quelle mocheté ! Ce n'était guère galant mais il en fallait davantage pour décourager cette toute nouvelle diplômée de Yale. 

                        

Meryl Streep sera citée trois fois à l'Oscar, une seconde fois en 1981 pour "La maîtresse du lieutenant français" où je l'ai découverte personnellement avec autant de curiosité que d'enthousiasme, tant elle interprétait finement cette femme abandonnée dans un décor de falaises romantiques, au temps du puritanisme victorien et l'obtient l'année suivante pour sa formidable prestation dans "Le choix de Sophie" de Alan J. Pakula, d'après le roman de William Stiron. Puis elle retrouve Robert de Niro dans "Falling in love" ( 1984 ) et remporte, pour ce film, l'équivalent italien de l'Oscar, le prix David Di Donatello, ce qui confirme le retentissement de sa carrière internationale.


                        
En 1985, elle est dirigée par Sydney Pollack dans un film qui cristallise davantage encore son aura d'actrice : "Out of Africa". C'est avec "Le choix de Sophie" et "La route de Madison", l'interprétation où elle apparaît la plus émouvante, la plus intériorisée. Elle y est dans tout l'éclat de sa féminité, humaine et néanmoins évanescente et inaccessible, à cause de cette magie qu'elle dégage, ce charme puissant, celui qui devait habiter le personnage qu'elle est chargée de représenter : la femme de lettres Karen Blixen. Viendront "La brûlure" avec Jack Nicholson et "Un cri dans la nuit" où elle est gratifiée du Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1989.



En 1992, Meryl Streep est de nouveau nominée au Golden Globe dans la comédie noire "La mort vous va si bien" de Robert Zemeckis qui n'est qu'un aimable divertissement et enchaîne en 1993 avec "La maison aux esprits" de Bille August, tiré du roman d'Isabelle Allende, une de ses seules erreurs - le film se révélant être un navet - dans une carrière conduite avec beaucoup de discernement. La suite sera éblouissante avec "Sur la route de Madison" auprès de Clint Eastwood, où elle triomphe dans le rôle de Francesca, une femme qui découvre tardivement le grand amour dans les bras d'un photographe-reporter venu prendre des clichés des vieux ponts  couverts de l'Iowa, avant qu'on ne l'apprécie en 2001 dans l'adaptation de "The Hours" de Michael Cunningham. Pour elle, pas de temps mort, un film chasse l'autre, et dans chacun d'eux, elle se montre parfaite, en osmose avec les personnages qu'elle a à charge de faire vivre pour nous. On l'a vue dans "Le diable s'habille en Prada", qu'elle présenta en personne au Festival du film américain de Deauville en 2006 et dans "Lions et agneaux" de Robert Redford, son partenaire dans "Out of Africa", avant de se glisser dans la peau de Martha Mitchell, celle qui alerta la presse lors du scandale du Watergate dans "Dirty tricks", puis dans celle de Margaret Thatcher dans "La dame de fer" de Phyllida LloydLorsqu'elle ne tourne pas, l'actrice habite dans sa propriété du Connecticut auprès de son mari Don Gummer et de ses quatre enfants. Elle se plaît à mener une existence paisible loin de la vie agitée et de la presse à scandale de Hollywood. Ce qui ne peut étonner de la part d'une personnalité qui n'a jamais défrayé la chronique, ni galvaudé son image. Incroyablement malléable, elle sait se fondre dans les personnages les plus divers et inattendus, parvenant à ne jamais céder à la facilité ou à la démesure.


 

Avec 19 sélections, dont 15 dans la catégorie "meilleure actrice", c'est la comédienne la plus nommée de l'histoire des Oscars. Même performance pour les Golden Globes. Meryl Streep cumule aujourd'hui 29 nominations. Autant de statuettes saluant sa capacité à prendre les visages les plus divers, tous les accents, à se fondre dans n'importe quel décor, ainsi que d'entrer dans la peau des personnages les plus divers et parfois les plus opposés. Eclectique et appliquée, elle su enrichir son registre avec des héroïnes inoubliables, des scénariis captivants et des metteurs en scène de grand talent. Aussi est-elle de nos jours un modèle pour les comédiennes en herbe qui rêvent de faire une carrière aussi prestigieuse. D'autant que les comédies récentes, qu'elle a tournées, l'ont rapprochée d'un public plus jeune. Dans  "Florence Foster Jenkins" du cinéaste Stephen Frears, qui est sorti il n'y a pas très longtemps dans les salles, elle est une femme touchante et irrésistible qui se croit à tort douée d'un don pour l'opéra, sujet déjà abordé dans "Marguerite" mais qu'elle endosse avec son naturel et sa finesse habituelle. Elle est désormais considérée comme la "Queen" du 7e Art américain et rayonne en star mondiale  incontournable. Et avec "Pentagon Papers" de Steven Spielberg, elle nous éblouit une fois encore par son jeu d'une force et d'une grâce étonnantes et dans ce rôle de femme qui ne veut pas céder aux sirènes du découragement.

 
 

Pour consulter la liste des articles de la rubrique CINEMA AMERICAIN, où vous prendrez connaissance des critiques suivantes, Out of Africa, Sur la route de MadisonJulia & Julia, Pentagon Papers,  cliquer   ICI

 

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MERYL STREEP - PORTRAIT
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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 11:06

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Giulia Anna Masina est née le 22 février 1920 dans une famille de musiciens à San Giogio Di Pinao (Bologne). Etudiante en lettres, elle se passionne pour l'art dramatique et se produit dans la troupe du théâtre universitaire de Rome. Puis, sans cesser pour autant ses études, elle entre pendant la guerre dans la Compagnie du théâtre comique et musical de la radio italienne, où elle remporte un franc succès personnel dans une série de sketches écrits par Fellini, qu'elle épousera quelques mois après leur première rencontre. Bien que licenciée ès Lettres, elle poursuit sa carrière théâtrale et radiophonique qu'elle abandonnera ensuite pour se consacrer au cinéma, presque exclusivement sous l'égide de son mari. Son premier grand rôle sera taillé pour elle par Fellini qui crée le personnage si émouvant de Cabiria, dont la première apparition a lieu dans Courrier du coeur en 1952, avant d'être sacralisé par les inoubliables Nuits de Cabiria en 1957. Entre temps, elle sera Gelsomina dans La Strada, autre personnage bouleversant de femme-clown qui lui vaut l'appellation de "female Chaplin", car, comme le souligne son metteur en scène, elle est singulièrement douée pour exprimer les stupeurs, les effarements, les douleurs, les airs sombres d'un clown.

 

Avec les personnages de Gelsomina et Cabiria, l'actrice atteint le sommet de son art. Dans le décor de la Rome baroque et nocturne que Fellini se plait tant à filmer, avec ses fontaines, ses places désertes, les lumières qui découpent les façades des immeubles endormis, apparaît ce petit personnage avec des chaussettes, un boléro en plume de poulet, un large parapluie et des yeux ronds écarquillés dans un étonnement perpétuel et gourmand. Ce célèbre boléro de plume, déjà aperçu dans Courrier du coeur, devient, avec les pathétiques chaussettes, l'uniforme, le signe de reconnaissance populaire et clownesque de son caractère. Cependant Cabiria s'efforcera d'évoluer, de s'éloigner de ce monde d'humiliés et d'offensés. Les contradictions dans l'histoire humaine de Cabiria sont multiples. Tout d'abord dans la représentation des sentiments non partagés au coeur d'une réalité déshumanisée pour laquelle Fellini n'essaie nullement de recourir à des justificatifs sociologiques inadaptées à sa sensibilité de narrateur, mais se contente de montrer, en l'inventant, l'âme double, bonne et mauvaise, de cette réalité, afin de parvenir à la conclusion suivante : que l'expérience ne sert à rien lorsque l'inconscient et l'amour se mettent à l'oeuvre. Et quand on parle d'amour avec un personnage comme Cabiria, il faut entendre un amour spécial qui découle de la nécessité d'avoir confiance en son prochain, une grâce laïque accomplie par le seul fait d'exister et de vivre ensemble. Soit l'amour de Cabiria pour Oscar, de Gelsomina pour Zampano. " En amour, tout se fait " - avoue ce petit personnage douloureux et confiant, qui existe à la manière du Charlot des Lumières de la ville ou de La ruée vers l'or.

                            

Giulietta est, à l'évidence, une authentique femme-clown. Avec elle, Fellini poursuit son exploration des ascendants populaires du cinéma, déjà à l'état embryonnaire dans le monde du cirque, son univers d'élection. Après La Strada, qui confère à Giulietta le statut de grande actrice, Les nuits de Cabiria vont lui assurer la consécration internationale et trois grands prix : ceux de la meilleure actrice au Festival de Cannes, puis de San Sebastian et le Nastro d'Argento. Elle sera ensuite la vedette de Juliette des esprits,  nouvel hymne d'amour de la part de son maestro de mari, mais elle s'accordera néanmoins une infidélité en tournant Fortunella avec Alberto Sordi en 1958. Au début des années 60, elle suspend ses activités pendant cinq ans et, après un bref retour dans La folle de Chaillot (1969) auprès de Katharine Hepburn, elle disparaît de l'écran et ne reviendra qu'en 1985 avec un nouveau succès signé Fellini : Ginger et Fred. Une dizaine de films auront suffi pour qu'elle marque de son exceptionnel talent le cinéma italien. Qui pourrait oublier le visage enfariné et pathétique de Gelsomina ou celui de la petite prostituée des Nuits de Cabiria, ou encore la femme émouvante de Juliette des esprits ? Personne, je suppose, tant ils se sont imprimés en nous comme ceux du bonhomme à la canne et au chapeau melon. Giulietta mourra à Rome le 23 mars 1994 à l'âge de 73 ans, n'ayant survécu que quelques mois à son mari avec lequel elle forme pour l'éternité un couple indissociable.


Pour consulter les films où figure l'actrice, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

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GIULIETTA MASINA
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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 09:36

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Il y eut d'abord un minois, puis une silhouette, enfin une présence, qui, depuis Vacances romaines, habitait l'écran et allait peu à peu s'emparer de l'imaginaire de plusieurs générations de cinéphiles. Une femme que nous avons aimée non pour ce qu'elle représentait mais pour ce qu'elle était et qui, en vingt ans de carrière et vingt films, marquera  la mémoire collective d'un souvenir étonnement prégnant. Audrey Hepburn était notre éternelle jeune fille, un être d'une grâce juvénile qui ployait, certes, mais ne rompait pas. Ceux qui l'ont approchée le confirme : elle était très professionnelle, très précise, forte dans sa vie et son travail et infiniment perfectionniste.
 

Audrey Kathleen Hepburn-Ruston était née le 4 mai 1929 à Bruxelles d'une riche baronne hollandaise Ella Van Heemstra et d'un rentier irlandais qui vont très vite divorcer. Elle sera mise en pension en Angleterre et ne verra plus son père qui n'usa jamais de son droit de visite. Cet abandon affecte profondément la sensibilité de la petite fille. Elle a dix ans lorsque la guerre se déclare et que sa mère, pensant la Hollande plus sûre, la fait rentrer d'Angleterre à Arnhem où elle va beaucoup souffrir des privations endurées par la population sous l'occupation allemande. Sa seule consolation sera la danse à laquelle elle se consacre avec passion, envisageant une carrière de ballerine. Les biens de sa mère ayant été confisqués par les Allemands, la baronne et sa fille se voient dans l'obligation d'accepter d'être prises en charge par l'aïeul, le père d'Ella qui les héberge dans sa propriété. Audrey saura se rendre utile et user de son droit de résistance en portant des messages fourrés dans des chaussettes ou des chaussures.


Dès 1944, elle participe également  à la subsistance matérielle de sa famille en donnant des leçons privées de danse aux élèves les plus jeunes de son école. Après un hiver 44-45 terriblement dur, la Hollande est libérée pour les 16 ans d'Audrey, mais la jeune fille ne pèse alors que 45 kilos pour 1m71, souffre d'asthme, d'une jaunisse, d'anémie et d'autres maladies dues à la sous-alimentation. Sa santé en restera marquée pour le restant de ses jours. Elle continue toutefois la danse et commence à poser pour quelques photos de mode. C'est alors qu'elle auditionne pour une comédie musicale High Button Shoes où elle n'aura qu'une ligne de texte, mais cela suffit pour qu'elle soit remarquée et retenue pour participer à une pièce de théâtre et que son visage commence à être connu. Afin de s'améliorer, elle travaille, en plus de la danse, le chant et la diction. En 1951, elle obtient un rôle important dans The Secret People, puis dans Nous irons à Monte-Carlo. C'est à cette occasion qu'elle rencontre l'écrivain Colette  qui voit en elle sa Gigi idéale. Elle interprétera le rôle à New-York avec succès et, à la suite de ces représentations, signera un contrat avec la Paramount pour être la princesse de Vacances romaines auprès de Grégory Peck. Sa carrière est lancée et le succès ne se démentira plus.   
       

Le look d'Audrey devient une folie et sa coiffure sera copiée par des millions de femmes. Elle impose, en effet, une beauté radicalement autre que celles des stars habituelles d'Hollywood : si loin de la beauté sensuelle de Marilyn ou de Jane Russel, de celle glacée et lointaine de Greta Garbo ou encore de la cérébrale Katherine Hepburn. En 1953, elle tourne Sabrina de Billy Wilder et débute sa longue collaboration avec le couturier Hubert de Givenchy qui, dorénavant, l'habillera dans la plupart de  ses films. L'année suivante, après avoir interprété l'Ondine de Giraudoux sur scène, elle épouse l'acteur Mel Ferrer de douze ans son aîné et déjà père de quatre enfants. Ils tourneront ensemble Guerre et Paix de King Vidor (1955), puis Audrey enchaîne avec Drôle de frimousse (1956) au côté de Fred Astaire. En 1957, Mel Ferrer et elle travaillent pour le téléfilm "Mayerling" qui sera un échec, si bien que l'actrice s'engage pour  Au risque de se perdre qu'elle part tourner au Congo. Les prises de vue seront pénibles et fatigantes, mais le film n'obtiendra pas moins de huit Oscars, dont celui d'Audrey au titre de meilleure actrice. C'est certainement l'une de ses prestations les plus marquantes.

 

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En 1960, après une grossesse difficile, elle donne naissance à son premier enfant Sean Ferrer baptisé à Lucerne par le même pasteur qui avait marié Audrey et Mel. Aussitôt après, l'actrice est à New-York pour Diamants sur canapé de Blake Edwards qui lui vaudra d'être de nouveau nommée aux Oscars, mais cette fois sans l'obtenir. En 1962, Audrey tourne Charade  de Stanley Donen avec pour partenaire Cary Grant,  film qui sera sa plus grande réussite au box-office. Succédera My Fair Lady (1964) de George Cukor et  Seule dans la nuit  (1967), produit par son mari Mel Ferrer, avec lequel l'entente n'est plus si cordiale. Audrey va épouser le docteur Andréa Dotti qu'elle a rencontré lors d'une croisière. Le couple s'installe à Rome et Audrey aura le bonheur d'avoir un second fils Luca, né le 8 février 70. Après s'être retirée un moment des studios, l'actrice finit par sortir de sa retraite pour La rose et la flèche  (1976) auprès de Sean Connery.  Divorcée d'avec Dotti, elle s'éloigne peu à peu du cinéma et consacre beaucoup de son temps à l'Unicef pour lequel elle est nommée ambassadrice, visitant les endroits les plus démunis de par le monde. De ce travail, elle dira : " On m'a donné le privilège de parler pour les enfants qui ne peuvent pas parler eux-mêmes, et ma tâche est facile car les enfants n'ont aucun ennemi politique. Sauver un enfant est une bénédiction ; en sauver un million est une occasion donnée de Dieu". Sa dernière apparition à l'écran aura lieu en 1989 dans un film de Steven Spielberg  : Pour toujours, où elle tient le rôle d'un ange. En 1992, opérée d'un cancer du colon, elle souhaite retourner dans sa maison  "La paisible" où elle a vécu les plus beaux moments de sa vie familiale avec ses enfants et sa mère. Elle s'y éteint paisiblement le 20 janvier 1993, quatre mois avant son 64e anniversaire. Depuis lors, son élégance et sa grâce n'ont cessé de nous manquer.

 

Pour consulter les articles des films où figure l'actrice, dont My fair Lady et Vacances romaines, cliquer sur le lien ci-dessous :  

 

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AUDREY HEPBURN - PORTRAIT
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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 13:55
NATALIE WOOD - PORTRAIT

                                                                                          

Le 29 novembre 2017, l'actrice Natalie Wood est retrouvée noyée près de l'île de Catalina dans la baie de Los Angeles, alors qu'elle faisait une croisière avec son mari Robert Wagner à bord de leur yacht. La cause de sa mort est restée mystérieuse et son époux n'ayant pas répondu à toutes les questions, celle-ci est considérée aujourd'hui encore comme suspecte. Elle avait 43 ans. 

 

Fille d'immigrés russes, Natalia Nikolaevna Zakherenko, nom qui se changera en celui de  Natalie Wood pour les besoins du cinéma, est née le 20 juillet 1938 à San Francisco. Remarquée en son plus jeune âge par le réalisateur Irving Pichel, elle tient un premier rôle  dans  Demain viendra toujours( 1946 ), où elle donne la réplique au grand Orson Welles avec une précoce assurance, devenant ainsi l'une des stars enfants de Hollywood. Passé l'âge ingrat de la puberté qui la voit se consacrer à la danse, elle reprend le chemin des studios et s'affirme très vite comme l'actrice fétiche de toute une génération avec des films cultes comme La fureur de vivre( 1955 ) au côté de James Dean, puis Les collines brûlantesde Stuart Heisler en 1956 et The searchersde John Ford la même année. En 1958 avec La fureur d'aimer, Natalie Wood aborde des rôles plus matures, ce qui déçoit le public américain qui semble la préférer dans des personnages plus légers, alors que son tempérament la porte volontiers vers la tragédie. Malgré deux prestations magnifiques dans West Side Storyde Robert Wise ( 1960 ) où elle est une Maria bouleversante et dans La fièvre dans le sang d'Elia Kazan où elle joue face à Warren Beatty une adolescente perturbée et hyper-sensible, elle est la mal aimée des américains et a le tort de défrayer trop régulièrement la presse à scandales par ses incartades amoureuses et ses caprices d'enfant gâtée.

 

                       

Si elle se révèle assez mal à l'aise dans la comédie à cause d'une émotivité mal contrôlée et une certaine fébrilité, elle conjugue une grande beauté et une ferveur rare dans les personnages pathétiques qu'elle fait vivre avec intensité, étant elle-même une femme inquiète et tourmentée. Par la suite, elle refuse plusieurs rôles afin de se consacrer à sa famille et met sa carrière entre parenthèses. C'est en 1966 que Robert Redford lui offre une nouvelle chance avec Propriété interdite adaptée d'une pièce de Tennessee Williams, où elle assume son rôle avec force et conviction. Mais déjà rien ne va plus. Sa vie personnelle est perturbée par aventures, divorces, remariage. Malgré un retour sur les écrans en 1969 avec Bob et Carole et Ted et Alice de Paul Mazursky, le succès n'est pas au rendez-vous et Natalie Wood ne va plus faire dorénavant que de courtes apparitions sur les écrans de télévision. Cette carrière en dents de scie prend fin brutalement le 29 novembre 1981. On la retrouve noyée cette nuit-là près d'une île californienne, à deux kilomètres du yacht sur lequel elle avait passé la soirée en compagnie de Robert Wagner, épousé à deux reprises. Accident, suicide ? Les conditions de sa mort restent floues et ajoutent au mystère d'une femme et actrice souvent incomprise.

 

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Pour prendre connaissance des critiques de films où apparaît Natalie Wood, dont La prisonnière du désert et West Side Story, cliquer sur le lien ci-dessous :

 

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NATALIE WOOD - PORTRAIT
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Présentation

  • : LA PLUME ET L'IMAGE
  • : Ce blog n'a d'autre souhait que de partager avec vous les meilleurs moments du 7e Art et quelques-uns des bons moments de la vie.
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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.

Texte Libre

Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


Charlie Chaplin

 

"Innover, c'est aller de l'avant sans abandonner le passé."

 

Stanley Kubrick

 

 

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