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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 09:51
YUL BRYNNER - PORTRAIT

 

Yul Brynner, né en 1920, relève de la légende hollywoodienne, car il est devenu indiscutablement un mythe du 7e Art. Né en Russie, il en avait le caractère indomptable, celui des immensités sauvages, et une insoumission quasi biologique. Fier et indépendant, il vécut à Paris de 1934 à 1941 et en profitera pour étudier, mais il quitte rapidement l'école pour jouer de la guitare dans un orchestre gitan qui se produit dans les boîtes de nuit à la mode. Il intègre ensuite la troupe du Cirque d'hiver en tant que trapéziste et rencontre Georges et Ludmilla Pitoëff qui l'engagent au théâtre des Mathurins comme machiniste. Il y sera acteur à l'occasion.

 

Quand la Seconde guerre mondiale éclate, il part pour Londres où il se lie à Michael Tchekhov. L'auteur l'engage en 1941 pour participer à la tournée américaine de l'adaptation de La Nuit des rois de Shakespeare. Pendant la guerre, Yul Brynner anime les émissions en français de la station "The Voice of America". Son premier succès sur scène date de 1945 à Broadway dans  Lute Song au côté de Mary Martin.

 

Yul Brynner revient en France pour faire ses débuts au cinéma dans La Brigade des stupéfiants de Laslo Benedek en 1949. Dans ce rôle de gangster, il arbore déjà un regard étonnement intense. De retour aux Etats-Unis en 1951, il monte au théâtre de Broadway Le Roi et moi. La comédie musicale de Rodgers et Hammerstein remporte un énorme succès. Yul Brynner  se rase le crâne pour la première fois et joue la pièce plus de quatre mille fois. Connu par l'Amérique entière grâce à ces nombreuses représentations, il devient une célébrité mondiale et remporte l'Oscar du Meilleur Acteur pour son rôle dans l'adaptation cinématographique de la pièce réalisée en 1956 par Walter Lang. De ce rôle du roi Siam, il dit : "J'étais complètement amoureux du roi après avoir lu le script". Dès lors, son image restera attachée à ce monarque au crâne rasé, à la voix grave et au regard profond.

 

Ce succès lui permet ensuite d'être choisi pour des rôles à sa mesure. Il incarne les personnages de Ramsès dans Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille en 1956, de Salomon dans Salomon et la reine de Saba de King VIdor en 1959 et de Tarass Boulba dans le film Taras Bulba de J. Lee Thompson en 1962. Son deuxième succès mondial vient avec Les Sept Mercenaires de John Sturges en 1960. Sa carrière semble devoir prendre un nouvel essor, mais on ne lui confie plus de rôles importants. Il se tourne alors vers son premier amour : le théâtre. Outre Le Roi et moi, il joue dans de nombreuses pièces à Broadway, dont L'Odyssée dans les années 1960. En 1960 également, il revient en France pour coproduire le dernier film de Jean Cocteau Le Testament d'Orphée dans lequel il joue.

 

Généreux de nature, il transmet son talent en donnant des cours d'art dramatique. Il s'engage aussi aux côtés de réfugiés et milite à l'ONU, organisme mondial pour lequel il tourne des documentaires et écrit le livre Bring Forth the Children. Témoin privilégié de la création du Festival du Cinéma Américain de Deauville - il y viendra en 1977 - il reçut en 2014 un vibrant hommage de la part des organisateurs que le public s'empressa de partager avec enthousiasme. Il meurt à l'âge de 65 ans en 1985, laissant l'image indélébile d'un acteur hors normes d'une incroyable présence et photogénie.

 

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ACTEURS DU 7e ART
 

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YUL BRYNNER - PORTRAIT
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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 10:28
MARIE DUBOIS,  LA LUMINEUSE

Elle m’avait toujours touchée par sa fraîcheur, ses yeux d’un bleu transparent emplis de mélancolie, avec quelque chose, dans la délicatesse de ses traits, d’une Blanche Neige égarée au XXe siècle. Elle avait tout pour plaire : la beauté, la grâce, la gentillesse, la modestie, l'apparence lumineuse d’une éternelle jeune fille qui semblait  devoir attendrir les cœurs les plus endurcis. Je l’avais beaucoup aimée dans «La maison des bories» de Jacques Doniol-Valcroze en 1970, tant elle était à l’unisson de ce paysage sauvage et pur, de cette vie simple qui lui allait comme un gant. Cette femme, dont on ne parlait plus dans les gazettes, est partie de ce monde sur la pointe des pieds dans sa maison de retraite de Lescar près de Pau le 15 octobre 2014  à l’âge de 77 ans, après avoir longtemps souffert d’une sclérose en plaques qui s’était déclarée très tôt, ce qui explique son progressif effacement dès la fin des années 1970. Elle s'en expliquait ainsi sur le site Doctissimo, dans un entretien datant du 25 février 2003 : « J'avais 23 ans lorsque la maladie s'est déclarée. C'était après le tournage du film de François Truffaut «Tirez sur le pianiste». Heureusement, cette première alerte n'a pas été trop sévère et je me suis empressée de l'oublier ; mais la maladie, elle, ne m'a pas oubliée Elle m'a rattrapée après le tournage de « La menace », avec Alain Corneau, quelques vingt ans plus tard. Ces années de répit m'ont permis de mener à bien ma carrière sans que la maladie ne soit omniprésente. »

 

Elle était née Claudine Lucie Pauline Huzé, le 12 janvier 1937, à Paris. Son adoubement cinématographique correspondra à celui de la Nouvelle Vague et sa première et brève apparition à l'écran aura lieu dans un film d'Eric Rohmer "Le signe du lion" en 1959. On la retrouve ensuite chez Jean-Luc Godard, au côté d'Anna Karina, dans «Une femme est une femme» en 1961. Mais son véritable Pygmalion se nomme François Truffaut. C'est lui qui la remarque à la télévision, lui qui la torture dans un casting où il la pousse, vainement, à l'insulter, lui qui choisit enfin son nom de scène. Celui-ci est emprunté à un roman de Jacques Audiberti, intitulé Marie Dubois, publié en 1952. L'histoire d'un policier obsédé par les femmes mais qui, ne pouvant en posséder aucune, finit par tomber amoureux d'une morte qui les incarne toutes. Ces motifs si truffaldiens annoncent en même temps, avec une intuition renversante, son destin d'actrice, sa douceur, sa malléabilité, sa discrétion, sa propension au  registre dramatique de la souffrance. Après «Tirez sur le pianiste» (1960) et «Jules et Jim» (1962), elle part vers d'autres horizons, alternant les films grand public comme  « Les grandes gueules » de Robert Enrico en 1964 et «La Grande vadrouille» de Gérard Oury  en 1966, avec des films plus singuliers : «Le voleur»  de Louis Malle en 1966, «Vincent, François Paul et les autres» de Claude Sautet en 1974, « Mon oncle d'Amérique» d'Alain Resnais en 1980. Par la suite, victime de sa maladie, elle n’aura que rarement l'occasion de mettre son talent au premier plan, mais il sera néanmoins récompensé par un César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son incarnation surprenante de femme jalouse et machiavélique dans «La Menace» d'Alain Corneau (1977). Immobilisée désormais dans un fauteuil roulant, elle consacrera son temps à lutter pour une meilleure connaissance de cette maladie et écrira un livre de souvenir publié chez Plon   "Je n’ai pas menti, mais je n’ai pas tout dit". Elle avait eu la douleur de perdre son mari Serge Rousseau en 2007, agent et acteur de cinéma et père de sa fille Dominique, qui avait toujours été auprès d'elle dans les moments d'épreuve. Elle repose aujourd'hui à Ville-d'Avray auprès de lui.

 

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ACTEURS DU 7e ART

 

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MARIE DUBOIS,  LA LUMINEUSE
MARIE DUBOIS,  LA LUMINEUSE
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 08:07
MAGIC IN THE MOONLIGHT de WOODY ALLEN

En ces années 1920, les spectateurs de toutes les capitales du monde connaissent le célèbre prestidigitateur Wei Ling Soo ; mais peu savent que derrière le masque asiatique se cache le Britannique Stanley Crawford (Colin Firth), un rationaliste d’un scepticisme absolu qui n’a d’estime que pour lui-même et méprise ce qui relève de l’occulte. Pour lui, dès qu’on aborde aux rives de l’irrationnel, « tout est factice, des tables tournantes au Vatican, et au-delà ». Aussi, lorsque son ami Howard Burkan (Simon McBurney) l’invite à l’accompagner sur la Côte d’Azur pour y contrer une pseudo-voyante, Sophie Baker (Emma Stone) qui a fait tomber sous sa coupe une famille de ses amis, accepte-t-il bien volontiers le défi, certain de démasquer l’imposture en un tournemain, quand bien même cette imposture se dissimulerait sous l’enveloppe charmante d’une frêle jeune femme…Pour ce faire, il se fait passer pour un homme d’affaires du nom de Stanley Taplinger et aborde la mère et sa fille du haut de ses  invincibles convictions. Snob, docte et arrogant, il n’a pas de mal à introduire la contradiction mais, pour la première fois de son existence, il a à faire à plus malin que lui : Sophie Baker, avec l’aide de Howard Burkan, ne va pas tarder à le confondre ou du moins à le plonger dans une profonde confusion des valeurs…

 

 

Il est vrai qu’entre Woody Allen et la magie, c’est une vieille histoire d’amour qui remonte à l’adolescence. Outre une pièce de théâtre (l’Ampoule magique), la magie fait de fréquentes apparitions dans ses films, de « Stardust Memories » au   "Sortilège du scorpion de jade" en passant par «Comédie érotique d’une nuit d’été» et « Alice».  Pour le réalisateur, elle est évidemment un art de l’illusion qui permet de masquer, sous une aimable fantasmagorie, une réalité étouffante, mais également le signe d’une forme de nostalgie du surnaturel, comme un remords de ne pouvoir croire aux réalités invisibles qui permettraient de ré-enchanter le monde. Car, un peu comme Woody Allen, Stanley Crawford est un nietzschéen, mais un nietzschéen désappointé : savoir le ciel vide ne le comble pas d’aise, juste d’un pessimisme accablant. Devant un paysage sublime, quand on lui dit « C’est magnifique », il répond sombrement : « C’est éphémère. » Dès lors, puisque le scepticisme est une impasse malheureuse, ne serait-il pas préférable de s’adonner à « l’illusion féconde » et céder à la magie, ne serait-ce que la magie de l’amour ?

 

 

Avec son humour habituel et sa finesse d’esprit, le cinéaste pose de façon légère les questions les plus graves et nous assure des rebondissements les plus inattendus. Il reprend le fil d’or du très réussi «Minuit à Paris» où le merveilleux faisait irruption dans le quotidien et où l’imagination parvenait à recolorer les décors les plus banals. L’illusion n’est-elle pas le meilleur atout que nous ayons pour rendre la réalité acceptable  et insuffler un peu d’attrait à nos vies ? C’est ce que semble découvrir son personnage Stanley Crawford qui lui ressemble comme un gant et que campe avec maestria Colin Firth, éblouissant de cynisme, de désinvolture et d’élégance. Rôle difficile cependant que celui d’un homme aussi épris de lui-même et aussi rugueux dans ses propos qu’une brosse à chiendent. Mais l’acteur le compose avec une subtilité qui épouse parfaitement celle de son metteur en scène. Servi par les superbes images de Darius Khonji, ce marivaudage délicieux, cette comédie pleine de verve aux dialogues ciselés pétille comme un champagne mordoré auquel s’ajoute une musique également du meilleur cru. Une seule réserve, je trouve Emma Stone un peu trop grimaçante. Elle n'était pas, selon moi, l'actrice idéale pour ce rôle.

Néanmoins, ne manquez pas ce mets de choix. On ne nous en propose pas si souvent…

 

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MAGIC IN THE MOONLIGHT de WOODY ALLEN
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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 10:00
JAMES CAMERON OU LE CINEMA AUTREMENT

Le film de James Cameron "L'aventure d'une vie" ( Deepsea Challenge 3D ) lui ressemble en tous points. Par son audace et son engagement à faire évoluer le regard du spectateur sur le monde. A travers son oeuvre, il tente de réveiller les consciences tout en transformant et en bouleversant le 7e Art en une dimension de plaisir jusque-là inconnue. A-t-il raison ou pas ? A chacun de se forger son opinion. D'origine canadienne, le réalisateur s'installe en Californie en 1971, à l'âge de 17 ans. Il étudie la physique au Fullerton College, tout en travaillant comme machiniste et chauffeur routier. Désireux de poursuivre une carrière dans le cinéma, il s'investit en tant que décorateur et concepteur autodidacte des effets visuels sur des films de science-fiction à petit budget. En 1984, sa première réalisation, Terminator, rencontre un succès inattendu. Depuis Cameron écrit, produit et réalise de nombreux films primés qui révolutionnent l'univers des effets spéciaux et établissent plusieurs records au box-office. Ce sera le cas de Titanic et d'Avatar, les deux plus gros succès de l'histoire du cinéma.

 

Avatar, film d'aventures et de science-fiction en 3D dont l'action se déroule sur une planète lointaine à la nature préservée, nécessite le développement durant plus de deux ans de nouvelles technologies de production comme la performance-capture faciale, la caméra virtuelle en temps réel pour la production d'images de synthèse et la Simulcam qui permet l'incrustation de personnages en images de synthèse aux prises de vues réelles. Ces techniques sont associées à une photographie stéréoscopique afin de créer un film hybride mêlant images de synthèse et prises de vues réelles. Avatar remporte les Golden Globes du Meilleur réalisateur et du Meilleur Film ainsi que 3 Oscars sur un total de 9 nominations. Abyss et Titanic permettent au cinéaste de conjuguer deux de ses passions : le cinéma et la plongée en submersible pour se rendre sur l'épave du paquebot qui repose à 3843 mètres au fond de l'Atlantique Nord. Passionné d'exploration sous-marine, Cameron crée Earthship Productions afin de réaliser des documentaires sur l'exploration et la conservation des océans. Depuis sa première expédition, il en dirige six autres, notamment pour étudier l'épave du Bismarck et réaliser des images 3D des cheminées hydrothermales se trouvant le long des dorsales médio-Atlantique et est-Pacifique et en mer de Cortès. Il ne faudra pas moins de 72 plongées en eaux profondes et en submersible, dont 33 sur l'épave du Titanic, ce qui lui vaut d'avoir passé plus d'heures sur le transatlantique que le capitaine Smith lui-même. Parmi ces plongées, 51 sont effectuées dans des submersibles russes Mir jusqu'à des profondeurs atteignant les 4800 mètres. Pour partager, grâce à une qualité d'image inégalée, l'expérience de l'exploration sous-marine avec le public du monde entier, James Cameron utilise un système de caméra 3D numérique développé avec son partenaire Vince Pace.

 

En tant qu'explorateur, James Cameron est tout autant fasciné par notre planète que par l'espace. Depuis plusieurs années, il travaille avec des scientifiques et des ingénieurs du domaine spatial au développement de structures viables permettant l'exploration de Mars par l'homme et prend part à de nombreux projets d'exploration robotiques de l'univers. James Cameron siège au Conseil consultatif de la NASA pendant trois ans et se révèle un membre actif de la Mars Society et de la Planetary Society. Son implication dans l'exploration égale celle qui est aussi la sienne dans l'exploration et la préservation des océans. Il développe actuellement plusieurs projets autour des océans, dont une série télévisée sur le thème de l'environnement. James Cameron et Vince Pace continuent à développer des outils d'imagerie et de workflow 3D pour le cinéma, la télévision, les documentaires et l'exploration sous la bannière du Groupe Cameron/Pace. Tout un univers qu'il souhaite redéfinir autrement.

 

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 09:57
GONE GIRL de DAVID FINCHER

A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à se fissurer. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

 

Ici, la disparition d’une épouse soi-disant parfaite, Amy, interprétée par Rosamund Pike, ancienne James Bond girl, beauté gracile à la Hitchcock, dont le personnage est profondément déglingué psychiquement, déclenche une hystérie médiatique dont l’Amérique a le secret. L’heure est à la télé-réalité et l’on se projette volontiers dans l’image d’une victime extraordinaire (elle est l’auteure d’une franchise littéraire en vogue) dont la destinée pathétique va lui valoir une popularité posthume insensée  et permettre au public de se retrouver selon les normes d’une femme conforme au rêve matérialiste et infantile d’aujourd’hui. Evidemment, cela se fait au détriment de l’époux, le fade Ben Affleck, premier suspect, que l’on découvre très vite aussi menteur que faux flambeur. L’acteur, très américain moyen, est utilisé à bon escient par Fincher qui trouve en lui le reflet ironique d’une belle façade à la mâchoire carrée et au sourire forcé mais dont le vide intérieur est abyssal. C’est une image désespérante d’une Amérique qui gratte ses plaies et nous convie à une vie de couple cynique et sordide à souhait. Pas la moindre lueur d’espoir dans ce déballage inutilement alambiqué, traité à la loupe et avec moult détails mais qui ne convainc pas, car nous entrons dans cette descente aux enfers avant même d’en savoir les causes et les raisons. C’est là que le scénario manque d’attrait et que le suspense ne fonctionne qu’au second degré. Malgré une mise en scène rigoureuse, une première partie homogène, la seconde est peu vraisemblable, entachée d'excès, si bien que ces deux heures trente deviennent extrêmement pesantes. Trop de tout, de haine, de sang, de laideur, de lâcheté, de trahison, de mensonge, trop de médiocrité. L’histoire noire et terrifiante de ces deux héros, ou plus exactement  anti-héros coulés dans le moule le plus vile qui soit, est éprouvante ! Dénué d'un humour salvateur, cette parabole sinistre sur le mariage et les déliquescences d'un couple laisse un goût amer et pénible dont on préférerait se passer...De nombreux critiques ont été séduits, pas moi.

 

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GONE GIRL de DAVID FINCHER
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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 08:10
LES RECETTES DU BONHEUR de LASSE HALLSTROM

Hassan Kadam (Manish Dayal) a un don inné pour la cuisine qu’il tient sans doute de sa mère. Celle-ci ne l'a-t-elle pas  formé au goût dès son plus jeune âge ? Malheureusement, le restaurant que la famille avait ouvert à  Bombay a brûlé et sa mère a perdu la vie lors de ce tragique événement, si bien que  le père de Hassan n'a d'autre perspective que de fuir cette ville maudite pour se rendre à Londres. Hélas, Londres ne lui plaît pas ! Il y fait froid et les légumes n’ont pas de goût, si bien que le pater familias embarque ses enfants dans une vieille bagnole brinquebalante en direction de la Suisse. Mais voilà qu’en cours de route les freins lâchent et la famille s’aperçoit alors que le lieu où ils viennent d’atterrir, au hasard, offre beaucoup d’avantages : le village de Saint-Antonin-Noble-Val et ses environs sont superbes et le petit marché local vous fait savourer de plaisir à l’étal de ses fruits et légumes succulents.  Puisque le destin a choisi pour eux, le père ( Om Puri ) décide qu’ils doivent s’installer là et acquérir le restaurant en bien mauvais état qui est justement à vendre. Qu'importe qu'il y ait  un hic et pas des moindres,  car, juste en face, se trouve un restaurant gastronomique de réputation « Le saule pleureur »,  tenu par une certaine Madame Mallory ( Helen Mirren ) qui n’a nullement l’intention de se laisser damner le pion par des restaurateurs indiens.  C'est le début d’une guerre qui verra s’opposer avec férocité la directrice et propriétaire du restaurant étoilé et sa jeune chef en herbe Marguerite (Charlotte Le Bon) à notre Hassan qui entend bien, quant à lui,  conquérir sa place dans l’univers de la gastronomie…

 

Voilà un film plaisant, inspiré du roman éponyme de Richard C. Morais, qui envisage un bonheur gustatif non sans relation avec la petite madeleine de Proust, car nos papilles, on le sait, sont un vecteur privilégié pour faire revenir à lui le passé et plus particulièrement celui de l’enfance et de nos racines culturelles et sentimentales. Quant au bonheur, s’il est occasionnellement dans l’assiette, il ne l’est pas toujours dans les intentions de nos protagonistes qui ne perdent jamais de vue l’intérêt et le profit qu’ils peuvent tirer de leurs capacités culinaires. Tout cela est gentil, un peu longuet, sent bon la cuisine ancienne opposée à la nouvelle cuisine où l’appétit vient rarement en mangeant mais en regardant, la présentation des plats ayant, au final, plus de saveur esthétique que de véritable goût. On sort de la salle avec bon appétit. Je ne dirai pas que l’on en redemande, mais on a passé un moment qui n’est pas désagréable, surtout un jour de pluie…

 

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LES RECETTES DU BONHEUR de LASSE HALLSTROM
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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 08:54
MOMMY de XAVIER DOLAN

Steve a encore fait des siennes en tentant de mettre le feu à son internat et partiellement à l’un de ses camarades, aussi sa mère est-elle invitée à récupérer son rejeton de l’établissement qui avait accepté de l’accueillir. Bien que la relation mère/fils soit particulièrement intense, l’amour ne suffit pas toujours à canaliser  les débordements de ce jeune garçon hyperactif et ingérable. L’irruption dans leur quotidien de l’énigmatique voisine va leur permettre de trouver une forme de stabilité et d’équilibre. Le prodige Xavier Dolan dresse ici le portrait d’une mère "en amour" avec son fils à travers un tourbillon de cris, de rires, de chansons et un style qui peut déstabiliser certains spectateurs.

 

Xavier Dolan a conservé de l’adolescence une forme d’intensité qui irrigue chacune de ses oeuvres et cette dernière, en particulier, qui raconte l’histoire d’un amour fusionnel entre un ado à la violence pathologique difficilement contrôlable et sa mère, Die, une célibataire au look flashy et au langage fleuri qui est prête à tout endurer pour parvenir à lui assurer un avenir normal et à juguler sa violence. Dans cet opus débordant de créativité, le jeune Québécois dirige de nouveau Anne Dorval  et Suzanne Clément, les deux comédiennes qui l’accompagnent depuis ses débuts et confirme son extrême maturité cinéphile et sa sensibilité : «  Le cinéma, ce n’est pas la vie, c’est l’occasion de se rattraper sur la vie «  - déclare-t-il. Et il poursuit : « La mère est toujours au centre de ma démarche, c’est la figure qui m’inspire inconditionnellement. J’ai besoin d’avoir un rapport viscéral avec ce que j’écris, je dois sentir que je maîtrise la matière de mes films, et c’est le cas avec la figure de la mère. J’ai tellement observé la mienne, je l’ai tellement écoutée parler : je la connais par cœur et, à travers elle, j’ai l’impression que j’ai appris à connaître les femmes. »

 

Le jeune phénomène ne cache pas non plus  ce qu’il doit à Jane Campion, à Gus Van Sant et à Paul Thomas Anderson. J’ai besoins de films qui m’émeuvent, qui changent ma vie et ma façon de voir le monde – avoue-t-il.  De même, que je ne conçois pas un film sans m’y investir totalement. On me reproche parfois de ne pas déléguer, mais j’aime créer les costumes, je suis passionné de mode et j’ai une vision très précise de ce que je veux, dans le moindre détail. Si je ne fais pas de cinéma, je pense que je meurs.

 

A 19 ans, Xavier Dolan utilise les gains obtenus en tant qu’acteur enfant pour réaliser son premier film "J’ai tué ma mère", récit autobiographique et fiévreux dans lequel il prête ses traits à un adolescent en rupture. Le film constitue le premier volet d’une trilogie sur l’amour impossible, complétée par "Laurence Anyways" qui affirment son style sensoriel entre pur romantisme et esthétisme débridé. Depuis, le jeune homme a signé dans l’urgence un thriller psychologique "Tom à la ferme" avant de gagner sa place dans la sélection officielle du Festival de Cannes grâce à "Mommy". Une consécration pour un réalisateur de 25 ans.

 

Avec  "Mommy", Xavier Dolan confirme un talent d’une réelle puissance, d’une créativité époustouflante, d’une poignante vérité, parfois gâté par trop d’hystérie et quelques tics agaçants qu'il devra corriger s'il veut atteindre l'excellence à laquelle, visiblement, il aspire.

 

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MOMMY de XAVIER DOLAN
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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 09:31
ELLE L'ADORE de JEANNE HERRY

Esthéticienne sympathique mais mythomane, Muriel est surtout une fervente admiratrice de Vincent Lacroix, un chanteur de variétés à succès. Lorsqu'une nuit son idole se présente à sa porte, la jeune femme est émerveillée. Mais la star est en réalité venue solliciter son aide pour se débarrasser du corps d'une femme caché dans sa voiture. Fascinée par cette rencontre avec son chanteur fétiche, Muriel accepte la proposition. C'est le début d’une inévitable galère. Si son entourage, habitué à ses récits farfelus, ne croit guère à son implication dans une aventure saugrenue, la police est bientôt sur ses traces...

 

Sur un scénario habilement ficelé malgré quelques petites erreurs ou maladresses, Jeanne Herry, fille de Miou-Miou et de Julien Clerc, imagine une fantaisie qui ne manque ni de suspense, ni d’intérêt, et que l’on suit avec plaisir grâce à des dialogues futés et surtout le jeu des deux protagonistes, l’excellente Sandrine Kiberlain et le non moins excellent Laurent Lafitte. Tous deux se sont parfaitement immergés dans leurs personnages, lui un VIP sans scrupule, lâche et prêt à tout pour sauver sa peau après la mort accidentelle de sa compagne qu’il a en partie provoquée ; elle, une fan sans relief particulier, mais fine mouche malgré tout et qui s’en sortira grâce à son sens de la répartie. Voilà un premier long métrage prometteur et qui nous rassure : la jeune génération est prête à assurer la relève.

 

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ELLE L'ADORE de JEANNE HERRY
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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 09:34
UN COEUR EN HIVER de CLAUDE SAUTET

Amis de longue date, Maxime et Stéphane sont devenus luthiers et se sont associés. Le premier, souriant et volubile, s'occupe des clients, tandis que le second, introverti et taciturne, semble ne vivre que pour la sonorité de ses violons. Un jour, Maxime  présente à Stéphane l'une de leurs clientes, Camille, une virtuose de l'archet. Le temps passant, Camille découvre que l'attitude manifestement distante de Stéphane cache mal l'extrême intérêt qu'il porte à sa carrière et le trouble qui l'envahit en sa présence. Quelque chose qui ressemble à une séduction froide se glisse entre les deux jeunes gens, sous l'oeil inquiet de Maxime, épris de Camille

 

Sur ce scénario d’une froide rigueur, Sautet nous offre l’un de ses films les plus mystérieux, les plus bergmanien, l’histoire d’un homme qui, contrairement à son ami, ne sera jamais touché par la grâce, parce qu’en lui quelque chose se refuse à la vie et à l’amour. L’amour, il le consacre à son métier de luthier, à la beauté des notes qui sortiront des violons qu’il répare ou construit de ses mains. Le son est pour lui la seule poésie amoureuse qui séduit son cœur. Grand professionnel, il est un piètre ami et visiblement un amant incapable de se donner et de s’abandonner. Est-ce parce qu’il ne s’aime pas, est-ce parce qu’il est incapable d’aimer les autres, de sortir de ce confortable abri dans lequel se réfugient son orgueil et son indifférence ? Néanmoins, il semble que le talent de Camille le touche, il se plaît à l’écouter jouer mais, apparemment, cela lui suffit, alors que la jeune femme va se brûler les ailes en se jetant à son cou et en lui avouant ses sentiments, scène dont elle sortira profondément humiliée et honteuse et brûlure qui l'anéantira un moment mais dont elle guérira en se consacrant exclusivement à sa carrière de musicienne.  

 

D’une extrême simplicité de narration, ce film touche par le jeu subtil des acteurs, Daniel Auteuil dans le rôle de Stéphane et André Dussollier dans celui de Maxime, la beauté grave et la grâce d’Emmanuelle Béart, la musique de Maurice Ravel, l’imagerie douce et lente, le climat de cet hiver intérieur où se consument les cœurs. Une œuvre sobre, d’une beauté lasse, comme détachée de la vraie vie et absorbée par l’art qui, tour à tour, exalte et blesse en raison de la distance qu’il impose parfois à la vie.

 

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UN COEUR EN HIVER de CLAUDE SAUTET
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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 10:00
BON RETABLISSEMENT de JEAN BECKER

 

Coincé sur son lit d'hôpital, la jambe dans le plâtre et le bassin en miettes, Pierre (Gérard Lanvin) râle en permanence, peste contre la nourriture infâme, l'interdiction de fumer, le désagrément des soins, la visite du "patron" et de sa cour d'internes qui lui donnent l'impression d'être "une grenouille sur la table de dissection"..."Bon rétablissement, quelle formule à la con!" - s'exclame le sexagénaire bougon. Puis, peu à peu, ce  vieux ronchon s'ouvre aux autres et à la vie, au fil des rencontres avec Myriam, une infirmière attachante au rire communicatif (Claudia Tagbo), les autres malades, une adolescente boulotte qui l'insupporte d’abord en lui empruntant sans cesse son ordinateur portable, puis l'attendrit en mettant au monde à 15 ans un petit garçon, enfin le retour inespéré d'un ancien amour, celui d’une pianiste interprété par Anne-Sophie Lapix qui passe ainsi du petit au grand écran. Et, contre toute attente, ce séjour à l'hôpital signe sa renaissance.

 

Dans le rôle du grincheux au grand cœur et capable de susciter l’empathie, Gérard Lanvin excelle une fois encore  et concoure à rendre encore plus sympathique et attachante cette  comédie revigorante de Jean Becker aux dialogues incisifs et bourrés d'humour concoctés par Jean-Loup Dabadie : un remède sans effets secondaires contre la morosité.

 

"Bon rétablissement" est l'adaptation du roman éponyme de Marie-Sabine Roger publié en 2012 aux éditions du Rouergue. En 2010, le réalisateur de "L'Eté meurtrier", "Elisa" ou encore "Les Enfants du marais" et « Dialogue avec mon jardinier » avait déjà porté avec succès à l'écran l'un des précédents livres de cette romancière, "La tête en friche", avec Gérard Depardieu et  l’irrésistible Gisèle Casadesus. Chacun de ces films porte la marque d’un humanisme sans mièvrerie, d’une incontestable finesse d’analyse et, dans ce nouvel opus, rendu plus percutant encore par les dialogues ciselés et truculents de Jean-Loup Dabadie.

 

Aucun autre acteur que Gérard Lanvin ne pouvait donner cette épaisseur et cette conviction à ce personnage de râleur, mal dégrossi. "Cela a été le rôle le plus reposant de ma carrière ! – avouait-il l’autre jour à des journalistes venus l’interviewer. «  Le matin, je sortais de mon lit pour me recoucher sur le tournage. Le soir, je quittais le lit sur le plateau pour retrouver le mien" - plaisantait-il avec une bonne humeur communicative. L'acteur de 64 ans, couché effectivement une grande partie du film, incarne à merveille le personnage de Pierre, veuf misanthrope rongé par la culpabilité, hospitalisé à Paris après un accident dont il ne garde aucun souvenir. Renversé par une voiture et projeté dans la Seine, il a été sauvé de la noyade par un jeune prostitué, Camille (touchant Swann Arlaud), qui fait le tapin pour payer ses études. Finalement nous découvrirons dans les toutes dernières minutes de la projection le fin mot de l’histoire qui ne manque pas de sel. Comédie  de caractère, charmante et pleine de tendresse, son auteur touche sa cible une fois encore et nous donne de la société une vision sans méchanceté, sans violence ni sexe, sans affrontement ni condamnation, au long d'un narratif doux-amer,  bien amené, bien conduit et bien joué. Ne boudons pas notre plaisir.

 

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  • : Ce blog n'a d'autre souhait que de partager avec vous les meilleurs moments du 7e Art et quelques-uns des bons moments de la vie.
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  • Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • Auteur de treize ouvrages, passionnée par les arts en général, aime écrire et voyager.
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Un blog qui privilégie l'image sans renoncer à la plume car :

 

LES IMAGES, nous les aimons pour elles-mêmes. Alors que les mots racontent, les images montrent, désignent, parfois exhibent, plus sérieusement révèlent. Il arrive qu'elles ne se fixent que sur la rétine ou ne se déploient que dans l'imaginaire. Mais qu'elles viennent d'ici ou d'ailleurs, elles ont l'art de  nous surprendre et de nous dérouter.
La raison en est qu'elles sont tour à tour réelles, virtuelles, en miroir, floues, brouillées, dessinées, gravées, peintes, projetées, fidèles, mensongères, magiciennes.
Comme les mots, elles savent s'effacer, s'estomper, disparaître, ré-apparaître, répliques probables de ce qui est, visions idéales auxquelles nous aspirons.
Erotiques, fantastiques, oniriques, elles n'oublient ni de nous déconcerter, ni de nous subjuguer. Ne sont-elles pas autant de mondes à concevoir, autant de rêves à initier ?

 

"Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."


Charlie Chaplin

 

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